Episodes Saison Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir Saison 1 épisode 8 - Sauron, l'horreur des annales ?

Lino Cassinat | 14 octobre 2022 - MAJ : 15/10/2022 14:11
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La saison 1 de Les Anneaux de pouvoir se conclut. On voulait le Seigneur des Anneaux, voici l'horreur des annales, et même Sauron ne peut la sauver.

Après quelques hauts et pas mal de bas, J.D. Payne et Patrick McKay nous livrent le point d'orgue d'une saison 1 qui n'en finissait pas de commencer : le final de Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir. Un instant crucial, un apex cruellement nécessaire pour enfin lancer la fusée et mettre définitivement en place enjeux et antagonistes, faire cesser l'exposition pour enfin déclencher le récit, redresser la barre après une bonne moitié de saison péniblement ennuyeuse.

Quatre épisodes ratés, trois épisodes réussis, un épisode pour rétablir l'équilibre ? Seigneur, nous sommes porteurs de mauvaises nouvelles : c'est à l'ultime croisée des chemins qu'Amazon chute le plus durement, cet épisode 8 est le pire. Attention spoilers !

Les 5 gros problèmes de cette saison 1 ratée des Anneaux de Pouvoir.

Sait-on enfin qui est l'Etranger des Anneaux de Pouvoir ?

 

 

CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCÉE

Pour un final placé sous le signe de la surprise, cet épisode 8 est somme toute une somme logique de tout ce qui a précédé, et en particulier des nombreuses erreurs des épisodes précédents. Car c'est ici que tous les errements plus ou moins inconséquents des sept heures précédentes explosent violemment à la tronche d'Amazon. On espérait le meilleur, mais on se préparait pour le pire. Le voici donc : à force de lambiner et se perdre dans des sidequests déconnectées de l'arc narratif principal, Les Anneaux de Pouvoir se retrouve ici obligée de raconter, ou plutôt, d'écraser en une heure ce qu'elle aurait dû raconter progressivement au cours des sept heures précédentes.

C'était une évidence, c'était annoncé : raccrocher tous les wagons d'un coup en aussi peu de temps ne pouvait pas se faire sans casse, et à ce jeu, Les Anneaux de Pouvoir s'annonce comme le Capitaine Fracasse de l'année. Oui l'identité de Sauron est enfin révélée, oui la nature de Meteor Man (ou l'Etranger) est enfin établie, oui les anneaux de pouvoir sont enfin forgés (du moins, une partie), mais à un prix tel qu'il confirme ce qu'on se disait depuis le début : c'était une fausse bonne idée, et mal écrite en plus.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoNous voici réunis ici pour faire avancer le récit.

 

Car toutes ces intrigues ne convergent pas pour fusionner en une méga über intrigue de la mort. Elles se télescopent, se heurtent, se phagocytent, se brouillent les unes les autres, provoquent une avalanche d'informations qui engloutiront assurément le béotien, et d'approximations qui feront hurler l'expert. Un petit tas qui viendra couronner le gros tas accumulé précédemment comme une cerise pourrie sur un gâteau de détritus assemblé au pistolet à clous. La pièce montée est terminée, et oui, c'est bien un beau bordel, à commencer par l'étape de la forge des anneaux de pouvoir du titre eux-mêmes.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoLes voilà enfin. Dommage, c'était censé être les derniers à être forgés et ça change tout

 

YOUR WEAPON SIR, IT WILL NOT KEAL

C'est presque un cas d'école de tout ce qu'il ne faut pas faire, ou a minima, typique de l'écriture sérielle bas de gamme. Nous assistons donc au triste spectacle d'une continuité qui se retrouve cul par-dessus tête et d'un casting plus inconsistant et surtout plus inconstant que jamais, au QI atomisé. Chacun change d'avis comme de chemise en trois minutes, les vertueux se comportent avec la pire inconséquence, et si la sagesse légendaire et si les millénaires de savoir accumulés par Gil-Galad et Galadriel ressemblent à ce que la série nous propose, alors le moindre escargot trépané au piolet est un Dieu démiurge omnipotent et omniscient à côté de ces omega abrutis omni-cons.

Ces mêmes escargots semblent d'ailleurs être le public cible d'Amazon désormais, puisque cette fois l'écriture ne se contente plus d'être juste idiote, elle fait de son cas une généralité et nous prend aussi pour ce qu'elle est : des idiots donc. Plutôt que de nous immerger dans son univers et nous en livrer les clefs de compréhension, Les Anneaux de Pouvoir nous maintient à distance en nous infligeant une espèce de montage euristico-scientifique digne d'un épisode de Les Experts.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoEt le tibérium Galadriel, vous y avez pensé au tibérium ?

 

On y voit Celebrimbor et ses compagnons forger, deviser sur le mithril en prenant des regards savants, enchaîner les eurêka et les notions abstraites, comme David Caruso nous expliquerait que la solution se trouvait évidemment dans cette trace d'acide désoxyribonucléique qu'il fallait polariser dans une centrifugeuse pour en extraire le sel de potassium. Non, cela n'a aucun sens, mais on entend d'ici nos inspecteurs Bougret et Charolles à oreilles pointues s'exclamer "bon sang, mais c'est bien sûr, du cyanure !" face à un spectateur qui devrait hocher la tête. Quelques toges, des microscopes remplacés par des enclumes aux motifs sinueux, du mithril à la place de l'ADN pour faire heroic fantasy, et le tour est joué.

Une pantomime pathétique d'écriture maîtrisée, un charabia gogol pour maquiller le n'importe quoi en sérieux. Même saupoudrée de termes crétins et de vagues concepts spirituels, la formule reste plate en soi, et appliquée à Tolkien, vulgaire, insultante. Sans parler du fait que si l'ordre général des évènements est respecté, les implications et motivations qui amènent à leur production sont changées en profondeur par Amazon, tant et si bien que leurs sens premiers s'en trouvent modifiés, que les personnages se retrouvent caractérisés inversement de ce qu'ils sont dans les livres. Le sentiment de gloubiboulga grossier s'en retrouve décuplé d'un autre, tant redouté. Lâchons le mot : un sentiment de trahison.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photo, Benjamin WalkerFrom big boss to big bolosse

 

BULLETIN METEOR

Quelque part, cela rend les évolutions consacrées à Meteor Man moins douloureuses : c'est toujours la fête à neuneu, mais comme tout est inventé, d'une certaine manière c'est moins grave, quand bien même c'est dans ce décor qu'on découvre les séquences et les montages d'images les plus amateurs, la série nous ayant réservé sa part d'incompétence technique pour la fin. C'est la partie la plus riche en action, et c'est aussi la moins bien réalisée, et de loin. Coïncidence ? Bien sûr que non.

Wayne Che Yip semble avoir retenu toutes les leçons de son passage sur La Roue du Temps : absence totale de cohérence spatiale, personnages qui sortent de nulle part, raccords ahurissants, temporalité à s'arracher les yeux et faits d'armes invraisemblables. Bravo notamment à ce vieil Hobbit décati qui fait des saltos avec 15cm d'acier dans son bide en peau de scénarium renforcé, et provoque l'allumage d'un gros projecteur, le levée de soleil le plus rapide de la galaxie, pile au moment où il faut mourir. Je vais mal, je vais bien, je vais mal, car si juvabien, c'est juvamine. Le scénario pose, le spectateur dispose : le maître du jeu a toujours raison et c'est lui qui décide quand on meurt, tais-toi coco, je sais ce que je fais.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoCracher du feu mais se faire Gérard Majax par quatre hobbits maladroits, quelle vie

 

Heureusement, Numenor, est là pour nous sauver, car il s'y passe une chose incroyable : rien. Soit le meilleur évènement de l'épisode, qui réhabilite positivement la notion d'ennui parfait, plein et entier. Le vide a pour lui l'avantage de rendre serein. Notons tout de même qu'encore une fois, la saison a privilégié les effets d'annonce pour le futur de sa saison 37 au lieu de se concentrer sur le présent, et s'achève là où elle aurait dû commencer : par son incident déclencheur. À savoir la mort d'un roi, et le funeste engrenage politique qui en découle. Summum de la cruauté : à scène similaire sur le papier, House of the Dragon surclasse la concurrence de la tête, des épaules, du torse, de tout.

Inutile d'invoquer la musique magnifique et la photographie travaillée, la poudre dans les yeux ne fait plus effet. D'ailleurs, Amazon semble sur la fin de sa réserve de poudre, et si Bear McCreary continue de fournir une partition absolument exquise, on enchaîne cette fois les fautes de goût picturales. Aux fameux ralentis infects s'ajoutent cette fois de nombreux plans iconisants balancés à la truelle avec force, répliques gênantes et quelques curieux emballements visuels pour accentuer les grosses révélations de l'épisode. Des révélations qui auraient pu s'avérer toniques, si elles n'avaient pas été amenées avec autant d'incompétence. Et puisque tout l'épisode tourne autour de celles-ci, cessons de les ignorer.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoNous sachons enfin

 

FUYEZ, PAUVRES FOUS

On nous avait promis le vrai visage de Sauron : promesse tenue, en quelque sorte, puisqu'il ne quittera pas sa fausse identité et ne révèlera pas son apparence. Mais pour compenser, il crachera son nom face caméra au cours d'un échange riche en postillons et en gros plans à la courte focale moches et datés. Chouette. Le tout au cours d'une séquence d'illusion écrite avec les pires clichés de torture psychologique, qui aura d'ailleurs probablement sucé toute la matière grise de sa victime, puisque le récipiendaire de l'horrible vérité ne prendra même pas la peine d'alerter ses compagnons, d'arrêter son dessein maléfique alors qu'il est encore temps, ou même de lancer la cavalerie aux trousses du fugitif.

Inutile cela dit puisque Sauron a l'air de maîtriser la téléportation : un seul cut suffira pour l'emmener de l'Eregion au Mordor, ce qui, encore une fois, en dit long sur la capacité des scénaristes à nous raconter simplement une histoire simple. En témoignent aussi les quelques lignes de dialogue attribuées à Sauron faisant étalage d'un ensemble de motivations à la fois bébêtes, inventées, aseptisées et floues. Pourtant, alors qu'il est l’archétype même du seigneur du mal qui aime le mal pour le mal, il fallait faire compliqué quand on peut faire simple, donner de la fausse profondeur à une sobriété épique, se prendre pour Shakespeare alors qu'on est chez Homère.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photo, Daniel WeymanOn voulait Shakesmieux, on a eu Shakespeare

 

Un peu de clémence : reconnaissons à son interprète d'être un choix de casting pas inintéressant et d'avoir fait au mieux avec ce qu'on lui a donné. De même que Meteor Man d'ailleurs, qui a lui aussi droit à son lot de dialogues mal assurés et de demi-révélations mal assumées, confirmant qu'il était bien un faux suspense depuis le début (entouré de trois PNJs inventés et inutiles) autant qu'un décalque hypocrite d'un personnage choyé par le public. Attention cependant, si sa nature est révélée, Les Anneaux de Pouvoir n'abandonne pas sa manie d'étirer sa matière comme du beurre sur une tartine trop longue et refuse encore de donner son nom.

Au train où tout va, on parie sur Glandulf, le guide de l'horreur des annales. On aimerait se dire Namárië, "va vers le bien", mais y a-t-il encore quoi que ce soit de bien à attendre des Anneaux de Pouvoir ? Il semblerait bien que non. D'ailleurs, comme un signe, on se quitte sur une nouvelle chanson totalement daubée, malgré la talentueuse Fiona Apple. Et comme un second signe, le seul personnage attachant de la série est ici absent. Durin revient parmi les tiens, par pitié.

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir est disponible en intégralité sur Amazon Prime Video depuis le 14 octobre 2022

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : affiche personnage

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commentaires lecteurs votre commentaire !
Jeemde
26/11/2022 à 13:01

Avis plutôt négatif sur la série. Pas tant sur le non respect de l'œuvre de Tolkien car le matériau dont disposait Amazon obligeait les scénaristes à l'adapter (il s'agit d'appendices non romancés évoquant des évènements se déroulant au quatre coins de la Terre du Milieu pendant plusieurs siecles)

Ce qui est dommage c'est d'une part le manque de souffle. Oui les décors de villes elfiques ou de Numenor sont beaux mais lorsqu'il s'agit de mettre en scène des individus on est dans du très cheap. La création du Mordor qui dépend des péripéties de 300 villageois attaqués par 300 orcs. Ce n'est pas sérieux ! Après les scènes de bataille vues dans Game of Thrones on ne peut pas faire une serie (de surcroit avec le budget qu'elle avait) donnant l'impression d'etre dans un jeu de rôle grandeur nature pour cosplayers.

Idem pour Numenor... quand on voit les plans larges sur la cité on imagine celle-ci peuplée de très nombreux habitants. Or les scènes de foule montrent 40 figurants au maximum. Et la cité, lorsqu'elle part en guerre envoie 3 navires... 3! J'aimerais parfois qu'on puisse faire une moyenne entre des scènes ou l'on voit des centaines voire des milliers de navires voguant de conserve (comme lorsque Danaerys se décide enfin à se rendre en Westeros dans Game of Thrones) et les 3 bateaux des Anneaux du Pouvoir. Cela dit c'était proportionné à la menace des 300 orcs...

C'est juste que si le choix D'Amazon est de ne pas sombrer dans la grandiloquence que l'on peut voir dans Game of Thrones ou le Seigneur de Anneaux de Peter Jackson il faut aller au bout de sa logique et ne pas permettre à un seul type avec une épée clé de causer une éruption volcanique de magnitude légendaire débouchant sur la création du Mordor.

Autre grief, les choses se produisent sans aucune logique.

Galadriel refuse d'entrer à Valinor se retrouve à l'eau (en pleine mer, pas dans une piscine !), nage pendant de nombreuses heures (pour aller où ?), tombe sur un radeau de naufragés sur lequel est... Sauron. L'ennemi qu'elle traque depuis des centaines d'années.

Hum...

On pourrait se dire que les scénaristes ont décidé d'avoir un Sauron particulièrement retors et subtil qui a calculé qu'il lui faudrait bien une alliée comme Galadriel pour parvenir à entrer et s'intégrer dans le cœur des royaumes elfes. La j'achète... et peu importe que dans l'œuvre originale Sauron se soit présenté aux elfes comme Annatar, un envoyé des Valars. L'important est la : il avance masqué et parvient à tromper les elfes sur sa véritable nature.

Mais pourquoi passer par ces scènes sans queue ni têtes en pleine mer. Sauron n'a aucune raison de se trouver la. Il ne peut pas deviner que Galadriel va être naufragée alors qu'elle partait pour Valinor... un lieu dont Sauron ne voudrait pas s'approcher d'ailleurs. Ils auraient pu imaginer une intrigue autour de la quête de Galadriel mais dans les terres du sud. Cela aurait permi de mettre plus d'intensité dans tout ce qui tourne autour de la création de Mordor. Galadriel aurait pu se trouver opposée à Adar et ses orcs, attirée là par la conviction que leur réapparition préfigurant le retour de Sauron en Terre du Milieu. Au lieu de faire tourner l'intrigue autour d'un village attaque par 300 orcs, on aurait pu avoir des intrigues ayant plus d'ampleur. Avec une description plus ample de la civilisation des suderons, une implication de Galadriel dans des intrigues politiques locales qui auraient permi d'amener le rapprochement avec Sauron de manière plus crédible. Et donner plus de profondeur à ses talents de manipulateur. Et cela n'aurait pas choqué les puristes car cette zone de la Terre du Milieu est peu décrite par Tolkien ce qui aurait donné une grande liberté aux scénaristes. On aurait meme pu imaginer une imbrication avec les nains (on se demande qui a construit le superbe barrage dont la destruction provoque une inondation qui réveille la montagne Orodruin. Pourquoi pas une nation naine installée dans le sud). On aurait pu introduire ici un lien avec ceux qui recevront les 7 Anneaux destinés aux seigneurs nains dans leurs demeures de pierre...

Autre incohérence manifeste : le fait que Galadriel, dès son arrivée à Numenor, tente de convaincre la reine Miriel d'envoyer une armée dans la Terre du Milieu pour combattre un ennemi qui n'est pas encore réapparu (Sauron) ou dont elle n'a pas pu entendre parler (Adar et ses 300 orcs).

Même si elle pense que le symbole que Sauron a laissé partout derrière lui dans le grand nord est une carte du sud de la Terre du Milieu (ce qui est capillotracté) elle n'a aucun moyen de savoir que le moment est venu de la réapparition des orcs dans cette région. Ou alors il aurait fallu qu'elle s'y rende d'abord pour vérifier son intuition, constate qu'elle avait raison, et ensuite tenté de rallier des forces pour combattre l'ennemi. Mais dans ce cas, tout son périple vers Valinor et son naufrage n'ont pas de sens. Elle pouvait simplement se rendre à Numenor en constatant que Gil Galad avait d'autres choses en tête à ce moment et n'était pas prêt à la suivre. Mais il aurait fallu introduire la relation avec Sauron différemment (voir plus haut).

Autre incohérence dans cet arc numenoreen, le fait que l'armée (si on peut dire) emmenée par Miriel, Elendil et Galadriel arrive pile au moment où les orcs d'Adar sont sur le point de submerger le village.

Ok, si on nous avait montré une guerre avec un focus particulier sur un village (parce qu'il est situé sur le fameux barrage par exemple) et que des messagers aient été envoyés pour demander de l'aide à Numenor afin de sauver cette position stratégique, alors cela serait bien passé (même si une telle coordination dans la réalité est improbable on l'accepte facilement fans un récit épique. Confère l'arrivée de Rohan au moment clé de la bataille des champs de Pelennor dans le Seigneur des Anneaux)

En conclusion une première saison laissant un sentiment de gâchis

Bisou
24/10/2022 à 17:03

Lino démontre objectivement à quel point la série gît sur le sol tellement elle est éclatée. Sa critique est très good, plutôt constructive et bien écrite. Moi j'ai plutôt envie de le remercie.

RoP c'est du McDo psychique. Alors oui certains aiment mais d'autres en on marre de manger de la merde.

Ventis
22/10/2022 à 02:51

Critique bien écrite et amusante même si je ne partage pas le point de vue. Par contre visiblement ici, on est plutôt mal traité quand on daigne apprécier la série. Visiblement, ce serait signe de bêtise, manque de goût, d'esprit critique, et j'en passe. Les réactions sont démesurées!

Kazdum
19/10/2022 à 12:52

Moi je suis 100% derrière Lino Cassinat sur cette critique. Pour moi cette série est une honte et ne respecte en rien l'oeuvre originale. La suite en 2024? tant mieux je suis pas pressé...

Lino Cassinat
18/10/2022 à 22:40

Bonjour à tous, je continue de lire tous vos commentaire, et je souhaite apporter un éclairage supplémentaire. Le texte vous paraît dur semble-t-il. Personnellement je ne le crois pas, mais c'est une question de perception.

En revanche, une clarification s'impose : je ne me suis pas payé la série, et je ne m'amuse pas à casser du sucre dessus. Le texte est sévère pour deux raisons.

1/ il est le dernier d'une série de huit textes où je me suis montré assez clément avec une série que je considère globalement ni bonne ni mauvaise, juste vraiment moyenne. Je me suis appliqué à écrire des articles qui continuaient de croire à la série, mais comme dit dans l'intro : il est le cinquième épisode raté des Anneaux de Pouvoir, et fait donc basculer le taux de réussite en dessous de 50%. J'estime donc que le temps de la clémence, des largesses bienveillantes et du "on verra bien ça va peut-être s'améliorer" est désormais terminé.

2/ Comme précisé dans l'introduction, je considère aussi que cet épisode est non seulement raté, mais qu'il est en plus le pire épisode de la saison. Fort logiquement et par honnêteté intellectuelle, il reçoit donc le texte le plus sévère, et la note la plus basse - la seule en dessous de la moyenne.

Tout cela pour dire que pour quelqu'un qui rage supposément sur la série, il y a quand même trois 3/5 et un équivalent à un 3,5 sur les deux premiers épisodes, ce qui représente tout de même, convenons-en, une globalité pas trop mal et une notation plutôt mesurée. Du reste et pour l'anecdote, ce sont des notes pour lesquelles on m'a accusé avec le reste de la rédaction d'être payés par Amazon sur certains réseaux sociaux. Faudrait savoir :)

Joey Joe Joe Junior Shabadoo
18/10/2022 à 17:08

Je n'atteins pas votre niveau de détestation @Lino, mais il est certain que je ne regarderai pas pour autant la saison deux. Je n'aime pas qu'on me prenne pour un jambon et que ceux qui ont apprécié le veuillent ou non, c'est clairement ce qu'a fait Amazon avec cette série : ils ont tout misé sur l'intertextualité pour tenter d'emporter l'adhésion (comme le ferait une certaine maison des idées). J'ai beau être un "geek", je ne suis pas pour autant d'accord avec ce genre de procédés faciles et malheureusement de plus en plus répandus :(

Sidéré
17/10/2022 à 14:26

C'est hallucinant le nombre de bots qui arrivent à défendre la série dans les commentaires, faut vraiment remettre votre esprit critique en question !

Franken
17/10/2022 à 12:20

@Mr Patator
………………......."L'adaptation d'Amazon n'est pas parfaite, mais le problème de ce genre d'adaptation, c'est son public qui s'estime au dessus de tout parce qu'il a assimilé un univers que beaucoup d'autres ont abandonnés."


Non, non !
Je n’ai pas lu Tolkien et je n’ai pas l’intention de m’y mettre. Je me fous du respect de l’œuvre littéraire, j’attends juste d’une série ou d’un film qu’elle ou il m’expose de belle manière une bonne histoire.

Et là, c’est juste mauvais !
Honteusement mauvais même, quand on sait les attentes du public, les moyens mis en œuvre et l’importance stratégique de la série pour Amazon.

Mr Patator
16/10/2022 à 23:16

Pour avoir lu toute les œuvres de Toklien et de son fils, elles ne sont pas exemptes de défauts: la plus aboutie, LotR, commence très mal, avec près de 80 premières pages indigestes, mais rattrapées par les 700 autres de cette histoire extraordinaire.
Le Silmarillion est une œuvre épique, impressionnante, mais qui demande un vrai effort pour être assimilée et pour qu'on s'en souvienne (j'ai presque tout oublié et pourtant j'ai adoré à l'époque). Les Comptes et Légendes sont illisibles, complètement décousus.
L'adaptation d'Amazon n'est pas parfaite, mais le problème de ce genre d'adaptation, c'est son public qui s'estime au dessus de tout parce qu'il a assimilé un univers que beaucoup d'autres ont abandonnés.
En général, les critiques d'EL sont assez constructives, mais là, ça s'apparente à un lynchage, une sorte de vengeance face à une frustration d'enfant gâté. Les commentaires également, j'ai rarement vu une telle haine. Malheureusement, ce genre d'adaptation traine toujours son lot de nerds insensés.
Pour ma part, même en étant un grand admirateur de la saga LotR et de son univers, j'ai beaucoup apprécié cette adaptation, qui reste ce qu'elle est: l'adaptation d'un œuvre inadaptable.

Hailde
16/10/2022 à 16:09

Critique un peu dure, mais proche de la réalité aussi. J'ai du mal à comprendre certains ici, temps les erreurs narratives et les inepties scénaristiques sont légions. Cela pourrait passer pour une série façon roue du temps ou du Gerald, mais là nous parlons de l'univers du SDA, pas de la dernière adaptation fantasy à la mode pour capter du public. C'est autrement plus exigeant en terme de qualité tant sur la réalisation, l'histoire ou le montage. Et c'est bien là le problême majeure de la série, elle échoue dans presque tout les lignes. Hormis l'emballage, superbe, le reste est un amas de raté. Le 50km brasse en plein océan ? Numénor qui ne sert à rien ? l'artefact de la mort qui passe de main en main tranquille ? les multiples arcs narratifs qui partent n'importe où sans logique ? ( Coucou Isildur ) les choix des personnages toujours plus incohérent ( Galadriel qui passe de sauveuse du monde à extrémiste nasi, à défenseuse de la veuve et de l'orphelin à futur tyran ? ), bref bien trop de ratés pour considérer la série comme réussite malgré et c'est bien dommage, une bonne idée, un bon fil rouge et une logique de création du mordor et de Sauron.

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