Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir - pourquoi la saison 1 est un ratage en 5 raisons

La Rédaction | 15 octobre 2022 - MAJ : 15/10/2022 20:10
La Rédaction | 15 octobre 2022 - MAJ : 15/10/2022 20:10

La saison 1 du Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de pouvoir s'est achevé. Pour nous, c'est un ratage et on vous explique pourquoi en 5 raisons.

C'était la série la plus attendue de l'année, du fait de son budget pharaonique et du caractère sacré de son sujet. La plus controversée aussi sûrement, avec une communauté de fans en colère avant même d'avoir vu la série. Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir ne pouvait pas échouer.

Malheureusement, si on ne parlera pas de plantage complet et que la suite peut encore s'améliorer, il nous paraît certain à la rédaction que cette saison 1 de J.D. Payne et Patrick McKay laisse à désirer, principalement à cause de son écriture. Voici pourquoi et attention, on spoile à mort !

On sait enfin qui est L'Etranger dans Les Anneaux de Pouvoir (ou pas).

La critique du dernier (affreux) épisode de la saison 1 du Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir.

 

 

1/ TROP DE SOUS-INTRIGUES 

Tout scénariste expérimenté sait qu’un récit choral dispose d’un écueil mortel dans lequel il vaut mieux ne pas plonger. Multiplier les personnages, c’est aussi prendre le risque d’étouffer son fil rouge et ses enjeux dans une pelletée de quêtes secondaires. On fait souvent le reproche aux jeux vidéo en mondes ouverts de rallonger artificiellement sa durée de vie avec de multiples tâches et histoires annexes au risque de perdre l’investissement du joueur (soit ce qui contribue le plus à l’expérience d’une œuvre en fin de compte). C’est exactement le même reproche que l’on pourrait faire aux Anneaux de Pouvoir.

Au lieu de connecter organiquement différents fils conducteurs du récit – en ne gardant que l’essentiel pour évacuer tout ce qui est secondaire au deuxième plan – la série s’empêtre dans une pléthore de dialogues soporifiques (toujours le même fichu champ-contrechamp) et s’explicite trop. Chaque information doit être discutée. Chaque étape de chaque intrigue doit être montrée. La mise en scène n’aide que trop rarement à faire avaler la pilule et le rythme général de chaque épisode (voire de la saison entière) en subit les conséquences. Et au final, la place de l’épique, des scènes de combat ou de fantasy se retrouvent proportionnellement réduites, pour ne laisser que les os du mythe, sous les couches du superflu.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoQuand on a juste envie de quitter Númenor pour avancer dans la quête principale

 

Et attention, le problème n’est pas que la série est trop lente ou contemplative. On n’aurait aucun problème à ce que le scénario prenne son temps, voire se mette en pause, pour s’imprégner de poésie, de mythologie ou même de l’intériorité de ses personnages. Au contraire, la série bourre au forceps tellement de micro-évènements et d’exposition qu’elle parvient à réaliser l’exploit d’être à la fois trop pleine et vide. On passe d’un arc narratif à un autre et en naviguant à bord d’une transition dans la direction d'une autre transition, il devient à force peu probable que l’on soit surpris par ce qu'on regarde, l'ensemble manquant de fulgurances. 

Les Anneaux de Pouvoir se permet même de saboter ses propres sous-intrigues, pour faire durer le plaisir. Ainsi, alors qu’à la fin de l’épisode 4, il avait été presque décidé que Galadriel allait pouvoir partir de Númenor avec du renfort (toute cette phase de préparation aurait pu faire le sujet d’une ellipse), l’épisode 5 se paye le luxe de prendre du retard. Galadriel doit convaincre Halbrand de venir avec elle, les personnages secondaires négocient de choses dont on se fiche et un bateau est détruit ! A la bonne heure, nous voilà tout de même prêts à partir au bout de soixante minutes. Au final, huit épisodes peuvent paraître trop peu pour une saison avec autant de digressions, mais nous suffisent à ne pas en demander davantage. 

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoOn ne devait pas les couper au montage, eux ?

 

2/ Un surplus de personnages...

Paradoxalement, là où House of the Dragon a cherché à épurer au maximum son nombre de protagonistes, Les Anneaux de pouvoir est allé puiser dans l’héritage de Game of Thrones, comme si la fantasy nécessitait forcément des dizaines de personnages pour donner corps à son univers. Résultat, en plus de passer du coq à l’âne avec la vague promesse de voir les diverses intrigues être reliées, la série est trop préoccupée par ses événements majeurs pour développer son casting.

On pourrait dire que ce problème est assez symptomatique de l’état des séries actuelles (Stranger Things entre autres), mais Les Anneaux de pouvoir s’impose comme l’exemple terminal d’une écriture sérielle qui brasse du vent, et essaie tant bien que mal d’atteindre ses points d’intrigue importants, quitte à sous-traiter des héros et héroïnes qui mériteraient d’être approfondis. Alors que Galadriel nous introduit à l’univers du Deuxième Âge et à sa haine contre Sauron, son parcours psychologique n’évolue que peu en cours de route, alors qu’il y a là un boulevard pour en faire une icône fascinante, éternelle insatisfaite face à l’évolution inévitablement funeste de la Terre du Milieu.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photo, Joseph MawleLa source de tous les problèmes ?

 

En même temps, la pauvre Elfe est abandonnée sur le bord de la route lors de l’arrivée à Númenor, où la série assume de devenir un arbre généalogique indigeste. Histoire de bien raccorder avec les événements majeurs de la chronologie de Tolkien, Elendil et Isildur sont introduits au forceps, tandis que les imbroglios politiques sur le territoire concernent beaucoup trop de monde (la Reine régente et son conseiller semblent amplement suffisants pour servir de métonymie pour tout un peuple).

Ce gâchis est d’autant plus agaçant que Les Anneaux de pouvoir aime perdre du temps en créant des personnages de toutes pièces (Adar en premier lieu) sans que ceux-ci aident le récit à réellement avancer. Pendant ce temps, quelques magnifiques personnages absolument cruciaux des livres de Tolkien brillent par leur absence (Anarion, Celeborn...) ou leur sous-écriture (Gil-Galad). Ce n’est pas comme si le corpus de base débordait déjà de visages dramatiques passionnants...

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photo, Maxim Baldry, Lloyd Owen"Promis, un jour je servirai à quelque chose, père"

 

3/ ... mais un manque d'enjeux

Quand on a autant de personnages à traiter dans une saison qui fait aussi figure d’exposition, il faut bien leur donner des enjeux et un semblant de fil conducteur. Sur ce point, Les Anneaux de pouvoir souffre d’une fausse bonne idée : utiliser l’absence de Sauron et l’attente de son retour comme principale carotte. Non seulement le côté Où est Charlie ? ne sert qu’à alimenter des théories fumeuses sur Twitter et des twists décevants dans le dernier épisode, mais il engendre également une menace trop peu tangible, alors que certaines pancartes faites antagonistes comme Adar sont censées compenser cette limite.

Par ailleurs, Les Anneaux de pouvoir possède un problème d’écriture tellement systémique qu’il en devient involontairement hilarant. Dès qu’un semblant de conflit pointe le bout de son nez, ou qu’un enjeu devrait permettre à l’un de ses personnages d’évoluer, la série le bazarde dès la scène suivante, ou pire, par le hors-champ. Galadriel est sans nul doute la protagoniste la plus impactée par ces carences, alors même que son arc narratif est ultra-simple : comment l’intrépide et impatiente guerrière est devenue un parangon de sagesse tel qu’on le voit dans Le Seigneur des anneaux ? Pas de chance, dès que l’Elfe est en danger, ou confrontée à un obstacle, elle ne mérite que très rarement la résolution du conflit. 

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoL'école buissonnière, mais sans la réprimande des parents après

 

Du monstre marin qui disparaît après une seule attaque, ou son évasion dans les coins reculés de Númenor qui n'a aucune conséquence (alors qu’on lui a interdit d’y aller), tout est toujours réglé en deux coups de cuillère à pot. Cependant, le pire dans le domaine reste sans doute Arondir et son amour interdit avec Bronwyn. La possibilité d’une belle histoire tragique est à portée de main, mais le personnage n’est jamais mis face aux dilemmes que provoque la situation. C’est bien simple : quand les Elfes doivent quitter les Terres du sud, il lui suffit de débarquer dans la scène suivante pour que l'oncomprenne qu’entre-temps, il s’est enfui de sa base, sans accroc.

C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que la relation entre Elrond et Durin est de loin la plus intéressante de la série, parce qu’elle construit dès le départ une amitié teintée d’opposition et d’enjeux liés à la méfiance entre les Elfes et les Nains. Les personnages s’affrontent, se disputent, se retrouvent et s’aiment. Et surtout, on nous le montre.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photo, Daniel Weyman"Sauron Connor ?"

 

4/ DES ADAPTATIONS... BIZARRES

Un problème plus spécifique à l'essence de ce qu'est Les Anneaux de pouvoir, à savoir une adaptation d'un fragment d'une mythologie extrêmement vaste, d'un phénomène de la pop-culture du XXIe siècle, et d'un trésor littéraire reconnu et quasiment incontesté. Oui cela fait beaucoup. Beaucoup trop même, et nécessairement, des choix, des coupes, des modifications... bref, des adaptations doivent être opérées pour transposer (et non pas, répliquer) le récit de Tolkien d'un medium vers un autre. Tout cela est évidemment compréhensible.

Ce qui l'est moins, c'est la nature des choix opérés par Amazon, dont la direction et l'intérêt sont difficiles à comprendre, et parfois simplement aberrants, rajoutant encore de la difficulté et de la complexité là où la simplicité aurait dû être de rigueur. On a déjà parlé de l'abondance de personnages inventés inutiles, mais prenons par exemple le mithril : quel était le besoin de lui appliquer un bon gros retcon des familles en lui donnant des propriétés vitales absolument cruciales ? Des propriétés qui plus est expliquées avec l'inspiration littéraire d'un YouTuber pseudo-nietzschéen en overdose de petit Vittel citron : "un métal lumineux comme le bien et résistant comme le mal", vraiment ? Y'avait pas plus con ?

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoC'est joli mais c'est n'importe quoi, vous vouliez juste mettre un Balrog en fait

 

Le ("les") Balrog, parlons-en : pourquoi ramener cet absent ? Pour l'instant, à part fournir un plan stylé pour la bande-annonce et faire graou graou face caméra pour les fans, c'est à peine un cameo. Mais surtout, si c'est bien une mise en place pour le futur, alors il est désormais réveillé non pas par la cupidité des Nains, mais par l'amitié de Durin IV pour Elrond et sa volonté de sauver les Elfes. Une motivation qui n'a donc plus rien à voir. On pourrait en dire autant sur l'énorme compression temporelle à Númenor, qui réduit leur lent éloignement des Valar par peur de la mort et jalousie de l'immortalité des Elfes en un pathétique "les Elfes nous volent notre travail". Qu'est ce que c'est que ce clin d'oeil idiot au réel ?

Si Amazon a quelques bonnes idées, le studio jongle également avec des complexifications ineptes et des simplifications outrancières qui forment un gloubiboulga de vieux lieux communs indigestes et parsemés de quelques références en Quenya pour faire sérieux et s'acheter une crédibilité pas cher auprès des fans hardcore. Un brouet qui tient tant bien que mal avant de tourner au bordel complet lors de la forge des anneaux de pouvoir et ses multiples rebondissements incompréhensibles, sorte de fête du slip des clichés de fantasy hollywoodienne bas de gamme.

Un ensemble qui manque de clarté, et menace grandement de perdre rapidement une large partie du grand public qui n'a pas toutes les clés et les points de repère à sa disposition pour s'y retrouver facilement. On prendra cette fois le dialogue entre Adar et Galadriel en exemple : trop pointu pour les béotiens, trop simple et mâtiné de modifications pour les experts.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photo, Morfydd ClarkEt si on regardait dans le futur pour tuer la surprise de la destruction de Númenor pour les gens qui n'ont pas lu les livres ?

 

5/ Où sont L'ÉPIQUE ET LE LYRISME ?

Certes, toute adaptation ne doit pas être comparée à ses prédécesseurs. Sauf qu'étant donné l'impact incommensurable de la trilogie de Peter Jackson et les références en commun (notamment les travaux de John Howe) ou tout simplement parce que porter les textes de Tolkien à l'écran était un exploit que seul le Néo-zélandais a su accomplir à peu près correctement, impossible de ne pas dresser un parallèle au niveau de la mise en scène entre les deux approches.

Et dès le premier épisode, la sentence est tombée. Histoire de débuter sur les chapeaux de roue, les scénaristes s'attaquent à l'un des épisodes guerriers les plus monumentaux de toute la mythologie... et le réduisent à peine à quelques plans, qui n'atteignent absolument jamais la puissance évocatrice du Seigneur des anneaux, ou même – n'en déplaise à ses détracteurs – à la trilogie du Hobbit, et survolent ce tableau somme toute très bien composé sans jamais s'arrimer à ses héros.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : photoOn a un peu peur pour les batailles à venir...

 

La mise en scène de Jackson ou plus globalement de quiconque parvenant à susciter l'épique, genre plus souvent associé à l'écrit, tirait sa force de ses changements perpétuels d'échelle, replaçant l'humanité de ses personnages au sein d'enjeux qui les dépassent complètement, qu'ils soient simples hobbits ventripotents ou descendants de prestigieuses lignées. Mais pour ça, encore faut-il donner le temps aux séquences de respirer et ne pas les ensevelir sous des dizaines de sous-intrigues évoluant au ralenti.

Les Anneaux de Pouvoir, en bon guide touristique de la Terre du Milieu, préfèrent multiplier les points de vue plutôt que s'y attarder outre mesure, restant désespérément en retrait des trajectoires des personnages... et de leurs émotions. Car il n'est pas juste question de mettre en scène de belles batailles. Les récits de fantasy dont se revendique la série ajoutent le lyrisme à l'épique, acheminant leurs héros aux confins de leur monde et de leur conception de celui-ci. Plutôt que de faire voyager ses protagonistes, la production Amazon voyage entre eux, et anesthésie tout mouvement physique ou sentimental. Ou, pour la faire courte : "On s'emmerde".

Tout savoir sur Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir

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commentaires
sokly
14/07/2023 à 00:24

encore une fois écran large fait de la critique de seconde zone , on ne peut leur en vouloir a la vue de leur amour pour ce qui est des films et séries de séries b .
par contre pour tout ceux qui ont aimé la trilogie du seigneur des anneaux (surtout en version longue) et du hobbit , faite vous plaisir et ne les écouter pas .
cette série nous ramène dans ce monde magique et incroyable , bien sur sans la même empreinte qui était , a l époque si nouvelle et majestueuse mais tout autant belle et bien construite .
encore une fois , les critiques d écran large n'est que le reflet de tout ce que tout bon cinéphile déteste ,,,,

Lynus
19/05/2023 à 18:12

Mouais... j'ai l'impression que cette critique pourrait s'appliquer à la grande majorité des séries existantes. J'ai l'impression d'un faux procès qui cherche la petite bête parce que s'il y a bien un univers où il est de bon ton d'être puriste, c'est celui de Tolkien. Au-delà du fait d'avoir condensé les périodes simplement pour que ce soit consommable, on reproche au scénario de la série de ne pas être de la grandeur de l'auteur originel, encore aurait-il fallu que ce fût possible. Personnellement, je n'ai jamais grandement aimé les scènes d'actions stériles, et je me suis plus ennuyé devant Game of Thrones, voire même devant certains passages des films de Peter Jackson, que devant la série d'Amazon, qui m'a surtout donné l'impression de vouloir conter l'univers de façon poétique pour présenter d'abord les personnages lors de sa première saison, peut-être à cause d'autres éléments à budgets colossaux qu'il fallait pouvoir installer proprement et prudemment, mais ce n'est que le début de l'histoire, presque un prologue quand on a compris l'envergure du projet. Les éléments cités sont purement subjectifs, parce que ce n'est pas parce qu'on aime la fantasy, qu'on aime forcément les bagarres à gogo ou la magie qui explose de partout. Bien sûr, ce qu'on nous a proposé est hautement perfectible et j'espère bien une saison 2 plus riche, dynamique et originale, mais il y a fort à parier que si la série devient meilleure, la saison 1 sera alors considérée comme un bel objet audiovisuel en tant qu'introduction, parce que c'est à peu près toujours comme ça que ça se passe.

Solidor
05/05/2023 à 17:26

A tout ceux qui supposent que RoP est une série contemplative et HotD une série pour les no brainstorming... SVP... Pas à nous...

Les dialogues de de HotD sont largement mieux écrits, plus matures, plus profonds, pas fadasses cliché.

Le côté contemplatif et complexe, on se moque de nous... Combien d'épisodes de HotD ne proposent pas de grosses scènes d'actions et pourtant nous tienne par leur ambiance, leur intelligence et leur beauté ? Beaucoup. Rien ne sonne creux à côté de son concurrent qui pour moi représente un bel emballage sans contenu.

La tension, elle est incomparable également entre les 2 séries. Rien à voir. Absolument rien à voir dans l'implication du spectateurs. Je ne parle même pas de la scène finale de la saison 1 de GotD qui de l'atterrissage du fils de Rhaenya à l'aboutissement est un pur chef d'œuvre de suspense et d'ambiance visuelle. La fantasy à son paroxysme. Rien qu'à ce niveau, rien qu'avec cette scène, la série a marqué l'histoire de la fantasy à la télévision. Un équivalent dans RoP ? Non. Rien de marquant, rien de culte, rien dinnovant, rien de surprenant, et même un travail conventionnel d'amateur dans l'écriture et la réalisation, avec toutes les erreurs de débutant que cela comporte.

J'ai pourtant commencé RoP avec les meilleurs intentions, et pourtant j'en suis vote arrivé à me forcer à regarder.

Et rien à voir avec de la lenteur ou de la complexité. Mais plus à voir avec l'impression qu'on me prenait de plus en plus pour un idiot au file des épisodes. Jamais vu une série avec des dialogues aussi creux et convenus. Avec autant de slowmotion ringarde. Avec des personnages aussi fades. Avec une tension aussi proche de 0.

Non Amazon n'a pas fait le job. L'objectif était de créer un univers et des enjeux fascinants, pour moi c'est l'opposé. Vraiment l'opposé total, je ne tenais plus devant l'écran alors que je ne suis pas un public compliqué.

Après ça reste mon avis. Mais force est de constater que la saison 1 n'a pas du tout frappé aussi fort que prévu, bien au contraire. Et ça c'est objectif et désolé pour les fans mais l'explication ne réside pas forcément dans le fait que le reste du public est trop bête pour comprendre, ou que c'est tellement bien est complexe que c'est trop peu accessible...

Non non, on est beaucoup à avoir trouvé ça niais, creux, incohérent, sans enjeu, mal écrit et mal réalisé...

Xhhdjsjsjdv
20/11/2022 à 18:33

Verdict de la série : gros bof (un milliard pour ça c'est un peu abusé)
Les décors sont supers beaux et je pense que tout le monde est d'accord sur ça, par contre les dialogues sont pas terribles ( le "je fais le bien" de l'étranger pas exemple ...). Mais personnellement le pire je trouve, c'est le manque d'enjeux (Adar n'a disons pas les mêmes ambitions que Sauron...).Galadriel m'a également beaucoup déçu je la trouve très froide et c'est pour moi un peu la "méchante" de cette première saison (discussion avec Adar où elle menace de tuer tous les orcs sous ses yeux avant de le tuer, elle ramène involontaire Sauron du côté obscur...). Je trouve aussi qu'il manque de l'épique, la seule vrai bataille de cette série ne restera pas gravée dans les mémoires.
J'avoue que j'ai encore de l'espoir pour la saison 2 alors j'espère que l'équipe des Anneaux de Pouvoir va se bouger !

Nirven
13/11/2022 à 10:53

Allez mater house of the dragon : téléguidé, rapide, droit au but, le lot de scenes inutilement choquantes, personnages clichés. C’est exactement ce qu’il vous faut.

Steph Malin
05/11/2022 à 08:58

J'ai aussi adoré cette série, comme rarement c'est le cas. L'univers y est pour beaucoup (Tolkien), mais aussi toutes ses grandes qualités.
Je comprends que ses défauts en gene certains, mais je ne comprends pas toutes les critiques très vives.

Merci Itikar pour cette "contre critique" très bien construite. Vous mettez des mots à mes ressentis. Et j'avoue que je suis soulagé de ne pas être le seul.

Pouêt
19/10/2022 à 22:52

Assez d'accord et je rajouterai que le "où est Charlie" concernant Sauron a le malheur de phagocyter tout le récit. Il rend par exemple l'arc des pieds velus interminable car le seul intérêt de cet arc c'est les questions sur l'étranger. Du coup on a des tonnes de scènes, parfois jolies voire poétiques mais qui s'accumulent au fil des 8 épisodes et qui nuisent au rythme car elles ne racontent rien en durant des plombes, il n'y a aucun enjeu. Ils ont fait durer juste pour le suspens jusqu'à l'épisode 8 sans avoir rien à raconter. Donner une pomme en slow motion whaou! Un gâchis. Des anneaux forgés en 5 minutes et le peu de texte qu'ils ont, ils décident de ne pas le respecter. Chapeau.
Et sérieusement la soeur d'Isildur qui fait sa gourde et renverse son café sur son love interest, on en est au niveau des comédies sentimentales bien mauvaise d'Hollywood avec le perso féminin maladroit?
Bon je vais pas tout faire, mais effectivement qu'est ce que c'est faible par moment. Quand tu vois le niveau de la musique et de la photographie, la faiblesse narrative elle te fait pleurer.

Mamax
19/10/2022 à 14:57

Excellent article bravo!

Super SSJW
18/10/2022 à 20:25

Pas d'accord avec les 2 premiers points (c'est une série hein, faut pas comparer aux Peter Jackson).
Mais oui, c'est pas terrible. J'arrive pas à me remettre de cette version de l'histoire totalement infidèle à l'œuvre.

Barbarella
17/10/2022 à 22:03

Putain! Un milliard pour ça ? C'est pas passé dans le scénario, ça c'est sûr.
Je partage votre analyse. Serie bâclée, poussive et creuse.
Les scènes de combats sont nulles, je ne pensais pas que c'était possible avec de tels moyens.
Y a t'il un réalisateur à bord?

Ps.: excellent article. J'adore votre humour.

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