Avatar : Frontiers of Pandora - le studio défend déjà le jeu Ubisoft face aux critiques

Alors qu’il sort ce début décembre, le jeu vidéo Avatar : Frontiers of Pandora d’Ubisoft est déjà défendu par ses développeurs sur un point clé de son gameplay. 

Le feuilleton autour des jeux Ubisoft continue, tandis que le studio tente toujours de garder la tête hors de l’eau. Malheureusement, il ne semble pas que ce soit le retour aux sources d’Assassin’s Creed Mirage qui ait beaucoup aidé l’entreprise. Vu la vitesse avec laquelle le jeu est tombé dans l'oubli (et l'absence de chiffres de ventes), on a du mal à croire qu'il ait été un franc succès. La concurrence a été rude cette année, il faut dire.

Pour impressionner son monde, Ubisoft a néanmoins encore deux atouts :

• Le jeu Star Wars : Outlaws (présenté l’été dernier), sur lequel la firme mise beaucoup, mais qui a déjà été la victime de quelques inquiétants reports.
• Le jeu Avatar : Frontiers of Pandora., qui sort le 7 décembre.

Le jeu Avatar porte avec lui de nombreux espoirs. Ceux du studio et ceux des fans du monde de Pandora. Il a ainsi intérêt à ne pas décevoir. Et pourtant, le jeu fait déjà face à une vive méfiance, notamment concernant l'un de ses choix de gameplay.

Pandora : sa beauté, sa grandeur... ses gilets pare-balles et armes de précisions

le jeu avatar, recyclage de far cry ?

Après l’immense carton d’Hogwarts Legacy et le lancement tonitruant de Spider-Man 2, on pourrait croire qu’Avatar a toutes ses chances, ne serait-ce qu’en misant sur son fan service. Il lui suffirait de proposer un Pandora aussi immersif que possible pour conquérir le cœur des joueurs. Pourtant, le jeu inquiète et à juste titre. Comme on le voit dans les premières images du jeu, Avatar : Frontiers of Pandora est un FPS. Un jeu à la première personne qui fait la part belle aux affrontements avec des armes à feu (et des arcs) et qui n’est sans rappeler un certain Far Cry, édité par Ubisoft.

Oui, cette licence qui s’est épuisée au fil des ans à force de ne jamais se réinventer et qui souffrait de sa formule paresseuse recyclée tous les trois-quatre ans par Ubisoft. Et bizarrement, tandis que Far Cry 7 n'est désormais plus à l'horizon, voilà que débarque un nouveau jeu Avatar, qui prône la nouveauté... avec un gameplay FPS assez convenu. Dans un monde ouvert qui mêle nature et infrastructure humaine. Et dans lequel le joueur doit mener des actions de guérilla pour rendre la liberté à ses camarades et... d’accord, c’est Far Cry. 

"Tin-tin-tin-tin-tin ! Boum ! T’es mort !"

On se trompe peut-être, mais il est bien difficile d’ignorer tous les signaux qui font soupçonner une refonte de Far Cry en licence Avatar. On n’est d'ailleurs pas les seuls à avoir eu quelques réticences, ne serait-ce que dans ce choix d’une vue à la première personne pour ce type de jeu d’aventure. Et c'est sans doute pour cette raison que, dans une interview récente, le développeur du jeu (Massive Entertainment) a défendu ce parti pris. 

En s’adressant à IGN, Magnus Jansen (directeur créatif du jeu) a affirmé que la vue à la première personne avait été une décision évidente pour lui. Cela lui semblait nécessaire pour créer une totale immersion dans le monde de Pandora. Selon lui, cette perspective FPS permet aux joueurs de se rapprocher autant que possible de l’environnement et des luxuriantes faunes et flores de la planète. La connexion à la nature étant un aspect crucial d’Avatar. 

Far Cry Primal

Une question de point de vue 

Ditte Deenfeldt, Game Director, est allé dans le même sens :

"Nous voulons que vous vous rapprochiez de la nature, qui est en quelque sorte le personnage principal du jeu. Et la meilleure façon de le faire est d’être à la première personne."

Un autre point clé évoqué a été celui de l’échelle. En vue FPS, on devrait être heurté de façon plus frontale à la différence de taille entre les Na'vis et les humains, ainsi qu’à l’immensité des paysages. Un argument théorique qui semble tenir la route. D’autant que le jeu dispose également d’une vue à la troisième personne lorsque notre personnage se retrouve sur une monture, nous permettant d'alterner les perspectives à la façon d’un Cyberpunk 2077. Voilà qui rassure un peu. 

C’est plus sympa à la troisième personne quand même

On ne s’ôtera pas de l’esprit que, venant d’Ubisoft, on s’attend forcément à du recyclage ou à une entourloupe quelque part. Surtout dans un de leurs jeux en monde ouvert. Néanmoins, on est prêt à accorder le bénéfice du doute aux développeurs de Massive Entertainment. Les explications données sont assez plausibles. Du moins à condition qu’Avatar : Frontiers of Pandora ait réellement sa part d’exploration et de contemplation, qui justifierait l'immersion en question. 

Car si le jeu devient une succession de mission de guérillas, de camps d’ennemis et d’infiltration, il n’y aura pas grand-chose à tirer de la fameuse connexion au naturel évoquée. On espère néanmoins une bonne surprise le 7 décembre prochain. Ubisoft arrivera peut-être à accomplir un petit miracle pour redonner foi en son avenir... ou il nous donnera raison en régurgitant un Far Cry estampillé Avatar. Mais on ne l’espère pas.