Le boss de Sony réagit aux affaires de harcèlements chez Activision : divorce en vue ?

JL Techer | 18 novembre 2021
JL Techer | 18 novembre 2021

Jim Ryan, le patron de PlayStation, s'est exprimé au sujet des multiples affaires de harcèlements concernant Activision-Blizzard. 

Énième rebondissement dans le feuilleton-fleuve des multiples affaires de harcèlements dans lesquelles Activision-Blizzard est embourbé depuis des mois. Le patron de Sony, Jim Ryan a pris la parole auprès du journal Bloomberg afin d'exprimer son point de vue sur cette crise. Ce qui a fait sortir le loup du bois est l'article du Wall Street Journal incriminant directement Bobby Kotick, le PDG d'Activision.

Selon l'enquête menée par le Wall Street Journal, Bobby Kotick était au courant des allégations de harcèlements moraux et sexuels ayant cours dans ses studios depuis plusieurs années. Ce dernier aurait même pris part pour les incriminés, et les aurait protégés contre d'éventuelles sanctions disciplinaires. Alors qu'un nombre croissant d'employés d'Activision-Blizzard militent pour que Kotick donne sa démission, Jim Ryan s'est exprimé au nom de Sony et de la marque PlayStation sur l'affaire Activision.

 

photoL'ambiance chez Activision

 

Le patron de Sony a ainsi expliqué que la direction de l'entreprise et lui-même étaient "découragés et franchement abasourdis" de constater qu'à ce jour, Activision n'a rien fait de concret pour lutter contre sa culture d'entreprise toxique, empreinte de misogynie et encourageante les harcèlements en tout genre. Jim Ryan a même confié s'être rapproché d'Activision-Blizzard pour éclaircir les choses : 

"Nous avons contacté Activision immédiatement après la publication de l'article pour exprimer notre profonde inquiétude et leur demander comment ils prévoyaient de répondre aux affirmations formulées dans l'article. Nous ne pensons pas que leurs éléments de réponse répondent correctement à la situation."

Sony et Activision marchaient main dans la main depuis plusieurs années, la firme de Bobby Kotick travaillant même sur la licence emblématique Crash Bandicoot, intimement lié à la PlayStation, en tant qu'éditeur depuis 2008. Les déclarations de Jim Ryan ne précisent pas si Sony pourrait être proactif dans cette affaire, et si des sanctions pourraient être prises envers l'entreprise derrière Call of Duty. 

 

photoCrash Bandicoot, collaboration entre Activision et Sony

 

Depuis les débuts des scandales incriminant Activision-Blizzard, la firme n'a cessé de voir ses actions dégringoler en bourse. Bien qu'officiellement toujours soutenu par son conseil d'administration, Bobby Kotick fait l'objet d'un haro sur ses méthodes, et sur ses prises de position jugées inappropriées et bien loin de la tolérance zéro exigée par les employés de l'entreprise.

Un petit groupe d'actionnaires (moins de 1%) a dernièrement pris parti pour les salariés de la firme, appelant à la démission de Kotick dans un courrier adressé au conseil d'administration d'Activision. Reste à savoir si l'intervention de Jim Ryan aura des répercussions sur les partenaires commerciaux et les actionnaires d'Activision-Blizzard.

Tout savoir sur Activision-Blizzard

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commentaires
JR
18/11/2021 à 17:35

Dérapage contrôlé, com' de crise.