La Nonne 2 : le film est devenu plus gore grâce aux projections tests
Alors que l'époque tend à rendre les films toujours plus inoffensifs, les projections tests de La Nonne 2 ont poussé le réalisateur à rendre le film plus gore.
Plus gros succès du Conjuring-verse l'année de sa sortie, La Nonne a été un véritable raz-de-marée. Sans surprise donc, le paquet a été mis sur sa suite La Nonne : La malédiction de Sainte Lucie, qui est déjà sorti aux États-Unis et dont la promo bat son plein. Et c'est lors d'une de ces interviews promotionnelles chez Entertainment Weekly que Michael Chaves, le réalisateur de ce second opus, a révélé un fait surprenant : à la suite des projections tests de son film, il a rajouté de la violence, du gore, du sang, de la chique et du mollard.
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NONNE SO VILE
"Il y avait déjà un bon niveau de violence et de gore dans le film, mais les gens en voulaient plus. Donc on a fait un petit tournage additionnel pour en remettre une couche. Cela montre que les publics changent, évoluent constamment. Même dans la première version, c'était plus violent qu'un film Conjuring traditionnel. Je crois que le public des films d'horreur en a vu d'autres pendant une forme de renaissance du film d'horreur, ils ont vu beaucoup de films d'horreur, ils ont vu beaucoup de violence. Donc ils en voulaient plus, et on leur a donné avec enthousiasme."
Qu'il s'agisse d'un argument promotionnel ou pas, et si cela est avéré (le film n'est pas encore sorti en France pour qu'on puisse le vérifier), on ne peut que reconnaître que Michael Chaves n'a pas tout à fait tort. Du moins, en ce qui concerne le Conjuring-verse, en réalité assez soft dans le genre et dont les films misent plutôt sur un travail d'ambiance (ainsi que sur de plus en plus jump-scare pas chers au fur et à mesure que la qualité des films se dégrade, mais c'est une autre discussion).
LESS IS GORE
Ses propos sont intéressants à mettre en parallèle avec le phénomène Terrifier 2. On ne saurait le résumer à la violence particulièrement extrême du film, mais cette dernière reste une composante majeure dans le succès improbable rencontré par ce film minuscule réalisé par un auteur certes doué, mais produit et diffusé dans des conditions quasi amateurs. Il faut également ajouter à cela le retour de Saw dans un mois, la franchise la plus sadique d'Hollywood.
Faut-il voir dans tout cela le retour de la fête de la saucisse à l'écran ? Seul le futur le sait, mais rappelons que si l'on n'est pas contre un peu plus de ketchup sur les murs, on aimerait bien s'éviter de revivre la mode du torture porn des années 2000 ou du splatter des années 60, qui ont aussi produit beaucoup d'égarements. Plus de sang ne rime pas avec plus de qualité, et à l'arrivée, ce qui compte, c'est que le film soit bon.