Merci Netflix : ce nanar démoniaque avec Russell Crowe cartonne dans le monde (et c'est pas mérité)

Cette série B d’horreur avec Russell Crowe sortie il y a peu sur les écrans connaît un succès inattendu sur Netflix aux Etats-Unis notamment, ce qui lui permet de compléter un score mitigé en salles.

Après avoir connu la gloire internationale grâce à Gladiator de Ridley Scott ou Master and Commander : De l'autre côté du monde de Peter Weir, Russell Crowe s’est imposé comme l’une des plus grandes stars hollywoodiennes des années 90 et 2000. Trois fois nommé à l’Oscar du meilleur acteur et remportant la statuette pour son rôle de Maximus dans Gladiator, Crowe a su se diversifier jusqu’à aujourd’hui, souvent sous l’égide de son bienfaiteur Ridley Scott, donnant aussi bien dans le film de gangsters (American Gangster) que dans le thriller politique (Mensonges d’Etat) ou la comédie (The Nice Guys).

Depuis 2020, néanmoins, l’acteur a fait des choix encore inédits dans sa carrière, comme son incursion chez Marvel en Zeus frisé et chromé dans Thor : Love and Thunder ou dans l'horreur catho-porn en père Gabriele Amorth dans L'Exorciste du Vatican. Un film de possession mi-drôle mi-nul, qui trouve aujourd’hui une nouvelle vie auprès du public américain sur Netflix.

Russell y crowe dur comme fer

Un succès mitigé en salles, mais un incontournable de Netflix

Le parcours en salles du film de Julius Avery, produit par Sony Pictures via Screen Gems, avait été correct : pour un budget de 18 millions de dollars, il en avait rapporté un peu plus de 76 millions. Un écart qui semble faramineux, certes, et qui est effectivement bon, mais qui n’est pas à la hauteur des plus gros braquages du cinéma d’horreur, un genre champion dans l’art de débourser très peu pour rapporter énormément.

À titre de comparaison, L’Exorciste de William Friedkin sorti en 1973 avait, en son temps, coûté 12 millions pour en rapporter 428 (chiffres hors inflation). En 2013, le premier Conjuring avait récolté 320 millions pour un budget de 20.

Lampe de Pope

Bref, si L’Exorciste du Vatican n’a pas du tout été un échec en salles, il n’a pas non plus rejoint le club des petits miracles horrifiques qui font le bonheur d’un studio, et ce malgré la présence d’une star internationale comme Russell Crowe au casting. Mais le film ne s’est pas arrêté là. Sorti sur Netflix dans plusieurs pays le 16 août 2023 (mais pas en France), ce monument de kitsch démoniaque a très vite intégré le top 3 des films les plus regardés du moment sur la plateforme à travers le monde.

Il compte aujourd’hui déjà 6 millions de vues pour plus de 10 millions d’heures de visionnage, derrière The Monkey King (plus de 8 millions de vues) et Agent Stone (plus de 35 millions). À la différence que ces deux films n’ont, eux, connu que l’exploitation Netflix et n’ont pas de recettes salles à leur actif.

Vade très retro

Réussite tardive mais certaine

L’Exorciste du Vatican fait donc partie de ces films qui atteignent leur objectif sur la durée plutôt que sur un carton immédiat en salles. La VOD (ou la SVoD comme ici) est souvent salvatrice pour ce type de séries B qui trouvent un nouveau public sur les plateformes, et il y a fort à parier que, dans le cas de ce Crowe movie, Sony finisse par combler ses espérances.

En France, la potentielle arrivée de L’Exorciste du Vatican sur une plateforme de streaming ne pourra pas avoir lieu avant l’été 2024. Est-ce une opportunité qu’il faut attendre avec impatience ? On vous laisse juge avec notre critique de L'Exorciste du Vatican.