L'Exorciste du Vatican : critique Crowe de bois, Crowe de fer

Judith Beauvallet | 10 mai 2023 - MAJ : 11/05/2023 10:08
Judith Beauvallet | 10 mai 2023 - MAJ : 11/05/2023 10:08

Avec L'Exorciste du VaticanJulius Avery n’en est pas à sa première réalisation. L’auteur de Son of a Gun et Le Samaritain s'était même déjà frotté au genre de l’horreur en 2018 avec Overlord. Le voilà qui revient dans le monde du frisson avec le film d’exorcisme du moment dans lequel Russell Crowe incarne le personnage réel du prêtre italien Gabriele Amorth. Et c’est plus un chemin de croix qu’une bénédiction.

Le Diable est dans les détails

Comme bon nombre de films d’exorcisme qui jouent sur la frontière entre fiction et réalité pour ajouter un supplément de frisson à leur produit formaté, L’Exorciste du Vatican est (plus ou moins) adapté de faits (vaguement) réels. En effet, le scénario puise son inspiration dans les mémoires du véritable prêtre Gabriele Amorth, ancien exorciste du diocèse de Rome décédé en 2016.

À la découverte du film, néanmoins, le spectateur peut se douter de la liberté (gigantesque) prise avec la réalité (à cause des gens qui volent et du sol qui s’ouvre, par exemple), et il y a fort à parier que L’Exorciste du Vatican se contente de capitaliser sur le célèbre nom d’Amorth pour apposer un très léger vernis de sérieux sur une histoire d’exorcisme d’un classicisme terrifiant. Pourtant, il était permis d’espérer un résultat légèrement meilleur que la fange habituellement produite dans la catégorie des films de possession.

 

The Pope's Exorcist : photo, Russell CroweL'exorciste du va-t-en-guerre

 

D’ailleurs, il en existe même quelques-uns de bons, des films de possession, même s’ils sont rares. Au-delà du mètre étalon établi par Friedkin en 1973 avec L’Exorciste, des films comme L’Exorcisme d’Emily Rose et les deux volets du Dernier Exorcisme, par exemple, sont à retenir (même si pour l’originalité des titres, il faudra repasser). Ici, la présence de Russell Crowe en tête d’affiche, alors même que les acteurs de sa stature se risquent rarement à tremper l’orteil dans les séries B d’horreur, pouvait inspirer confiance – pour peu qu’on ferme un peu les yeux sur certains de ses derniers choix de carrière.

De la même manière, il faut reconnaître au film un bel emballage : une jolie photographie et un aspect léché qui rassurent et livrent la dose requise de faux éclairage à la bougie et de rayons de lune qui percent à travers les fenêtres. Ces bases presque solides établies (un personnage ayant réellement existé, une star pour l’incarner et une image pas trop fauchée), L’Exorciste du Vatican avait de quoi être une agréable petite surprise. Et pourtant...

 

The Pope's Exorcist : photo, Russell CroweBonjour c'est pour la quête

 

Succuber aux blessures

Pourtant, le film est un ratage total. Et avant de s’attarder sur l’aspect spécifique qui le fait se démarquer dans sa médiocrité, il faut résumer un peu ce qui nage autour. Premièrement, l'écriture qui, au-delà de ne rien tenter pour sortir un tout petit peu des sentiers battus et rebattus de la trame scénaristique de ses confrères, peine cruellement à trouver un rythme efficace.

Les personnages secondaires sont à peine ébauchés à coups de traits caricaturaux : mention spéciale au jeune prêtre qui assiste le père Amorth (interprété par un Daniel Zovatto qui mérite mieux) dont le fameux péché découvert par le démon est d’avoir eu une aventure avec une femme. Un faux-pas jamais vu et tout à fait atroce, vraiment... Pourtant, ce n’est pas comme si l’Église manquait de casseroles plus graves à exploiter et de curés à dénoncer.

 

The Pope's Exorcist : photo, Russell CroweUn clin d'œil non-dissimulé à l'affiche du film de William Friedkin

 

Mais dans une énième production catho-porn des plus grossières, bien évidemment que les femmes représentent le pire des risques ou la pire des fautes (quand elles ne sont pas une gentille maman éplorée et vite ignorée par le scénario comme la mère du petit possédé, incarnée par Alex Essoe). Sans en dévoiler trop, l’une des dernières séquences est presque comique tant elle oppose avec force (et ridicule) les deux gentils curés aux incarnations féminines et démoniaques de leurs péchés : ces deux bonshommes qui hurlent au diable devant deux femmes un peu trop lascives trahissent la facilité d’Hollywood à retomber dans les travers misogynes du puritanisme dès lors que l’inspiration manque.

 

The Pope's Exorcist : photo, Russell CroweUn Crowecifix

 

péché capital

Mais le péché principal du film n’est finalement pas la pauvreté de son écriture ni ses réflexes de coincés réac. Il fatigue principalement son spectateur en se moquant constamment de lui, à force de ne pas prendre au sérieux son sujet sans non plus oser faire de la parodie. Dans cette vaste farce qui ne s’assume pas, seul Russell Crowe s’amuse (et ça fait presque plaisir pour lui), tant rien d’autre que son cabotinage ne tient le film. Son personnage ponctue chaque dialogue (voire, chaque réplique...) de petites blagues de daron qui ne font rire personne, mais désamorcent (désarmoth ?) systématiquement toute tension.

Son passe-temps favori : faire glousser des nonnes anonymes en leur glissant un “coucou” gênant, comme si les religieuses étaient des caricatures collégiennes écervelées. Si vous ne découvrez pas le film en compagnie d’un ami qui vous donnera des coups de coude toutes les deux minutes pour vous glisser une vanne nulle, rassurez-vous : le héros du film le fera à sa place. Cette mise à distance constante ôte toute épaisseur et toute texture au long-métrage, et l’impression qui en ressort est que le spectateur n’est pas respecté par un film qui se moque sans esprit de son genre et de son sujet.

 

The Pope's Exorcist : photo, Russell CroweLe père Amorphe

 

Car cela ne passe pas que par quelques blagues ratées, mais par un je-m'en-foutisme global. En première ligne, l’accent italien consternant de Russell Crowe qui semble avoir perdu un pari en s’obstinant à se ridiculiser. Heureusement pour lui, le méchant démon qui fait parler des langues étrangères à ses victimes choisit de leur faire parler l’anglais plutôt que le latin (un démon cool et moderne, sans doute). À cela, ajoutons des enchaînements de scènes absurdes, comme ce moment où le possédé projette le jeune curé au travers d’une pièce et l’envoie s’écraser contre mur par la force de la pensée, sous les yeux de sa mère.

Cette même mère, deux scènes plus tard, accueillera le père Amorth en lui disant : “Je ne comprends pas pourquoi l’Église s’intéresse à mon fils, il est juste un peu malade”. Tout ceci pourrait être très drôle si Avery assumait de faire de la parodie, mais dans le ton adopté par le film, le seul résultat donné est celui d’une envie de piétiner son propre travail et de n’en avoir strictement rien à cirer. C’est en cela que L’Exorciste du Vatican se démarque pour le pire de tous les films qui lui ressemblent : rares sont ceux qui se moquent autant de leur spectateur pour avoir osé vouloir lui donner une chance.

 

L'Exorciste du Vatican : affiche

Résumé

L'Exorciste du Vatican aurait pu être une formidable parodie s'il assumait son mépris pour son propre genre et pour son public, plutôt que de tourner en ridicule chaque aspect de cet énième fantasme catho un poil réac sous ses airs de sale gosse.

Autre avis Mathieu Jaborska
Nul besoin d'un nouveau Scary Movie : la meilleure parodie des films d'exorcisme actuels et de leurs bondieuseries les plus abracadabrantesques, c'est ce film.
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commentaires
Clarence Sterlingue
15/05/2023 à 16:47

"Tout ceci pourrait être très drôle si Avery assumait de faire de la parodie" > Hum je suis pas tellement d'accord, pour moi c'est une grosse parodie régressive de bout en bout et je l'ai regardé comme tel. Russell Crowe qui parle italien avec l'accent espagnol, son road trip en Vespa soutane au vent, des boobs (évidemment) et du lore approximatif (sans oublier les deux teubé qui s'éclairent à la fusée éclairante).
Par contre la photographie est assez belle c'est vrai, ça m'a fait penser à la Nonne.

Arthur
15/05/2023 à 13:13

Je ne suis pas compétent pour avoir un vrai débat sur la religion chrétienne mais je pense qu'on parle davantage ici de pop culture et de société que de religion. L'exorcisme du vatican n'est pas un texte sacré mais bien le reflet de la société or je crois la société encore misogyne et je crois que souvent elle inverse la responsabilité pour la reporter sur la femme.
Pour le reste, tenter un prêtre par l'intermédiaire d'une femme me parait ridicule. Je ne vois pas en quoi le démon le persuade que son renoncement n'a aucun sens puisque l'attaquer par ce biais va au contraire démontrer tout l'inverse (et je dirai même que c'est le message sous jacent du film qui valide aussi tout un courant de pensé). La preuve, cela conforte le prêtre dans ce qui peut, à mes yeux, ressembler fort à du fanatisme. Par contre, le prêtre démontre dans sa réaction qu'il est digne d'une ado de 14ans d'une part et d'autre part qu'il a effectivement un vrai soucis avec son abstinence.
Il est évident que ce passage va tous nous faire souffler très fort parce qu'il est effectivement puritain dans le message et dans l'image qu'il véhicule. Le message négatif sur la sexualité ici proposée par le démon et l'idée qu'un homme puisse être à ce point vulnérable à une proposition sexuelle.

HellDiabloss
15/05/2023 à 08:42

Je suis vraiment pas d'accord avec votre critique, le film est bien et sa me tarde une suite. La seul chose où je suis d'accord les "coucou" au religieuse on n'aurait put s'en passé.

Tonto
14/05/2023 à 16:56

@Arthur
Alors je ne suis pas un spécialiste des autres religions, et dans la mesure où le film dont nous parlons montre sur le catholicisme, c'est surtout sur cette religion que je vais m'appuyer.
Je ne vais pas faire mon naïf, j'ai bien compris votre phrase, mais je me permets tout de même de la corriger : la religion n'a jamais dit (la catholique, mais je ne pense pas qu'une autre religion importante ait prétendu cela) que le sexe était mal. En revanche, oui, le sexe en-dehors du mariage et de la procréation n'est pas considéré comme une bonne chose par l'Eglise catholique, et comme c'est la forme de relations sexuelles la plus répandue aujourd'hui, je comprends évidemment ce que vous voulez dire avec votre phrase. La précision que j'apporte est simplement que ce n'est pas l'acte sexuel en lui-même qui est considéré comme mauvais (c'est même une des choses les plus sacrées pour l'Eglise), mais l'usage qui peut en être fait. Ce qui ne règle pas la question du décalage entre la doctrine catholique et la société actuelle, indéniablement.
Pour la question d'Eve, c'est elle qui succombe en premier dans la Bible, car c'est à elle que le serpent s'adresse en premier, mais on ne sait pas si Eve a tenté Adam ou non. Le texte est très succinct, d'autant plus qu'il s'agit évidemment d'une histoire inventée, pour illustrer quelque chose, pas d'événements historiques qu'on peut rigoureusement consigner dans un livre. Le texte dit simplement "elle donna du fruit à l'homme". Seulement, l'homme sait autant que la femme que ce fruit était interdit, et on ne sait pas s'il commence par refuser puis finit par céder à la tentation, peut-être que non et qu'il y va à fond. Donc sa responsabilité n'est pas moindre que celle de la femme (qui, elle aussi, a juste écouté quelqu'un lui dire qu'elle devait manger).

En outre, on n'arrête pas d'accuser le catholicisme d'être misogyne, mais peut-être pourrait-on aussi remarquer qu'une des personnes les plus au centre de cette religion est une femme... Que dans TOUTES les églises catholiques, on trouve une ou plusieurs représentations de cette femme, qui est parfois plus mise en avant que le reste. Ce n'est donc pas la figure de la femme en elle-même qui est ostracisée. L'Eglise ne rejette pas les femmes, d'aucune manière.
Elle rejette un mauvais usage de la sexualité visant à autre chose qu'à la maternité. Encore une fois, on revient au fameux décalage entre l'Eglise et la société actuelle : une femme ne se résume plus aujourd'hui à être mère. Or, c'est l'aspect que l'Eglise met le plus en avant. Qu'on trouve cela problématique aujourd'hui, évidemment, je n'y vois aucun souci, mais qu'on n'appelle pas cela de la misogynie. L'Eglise ne méprise ni ne rejette aucune femme. Au contraire, dans sa hiérarchie des valeurs, c'est même un honneur que leur fait l'Eglise en les caractérisant d'abord par leur rôle de mère.
Rétrograde, si on veut. Vieillot, archaïque, suranné, dépassé, etc., peut-être. Mais misogyne, clairement pas.

Bref, je termine sur votre dernier paragraphe : dans le film, quand le prêtre se retrouve face à une femme lascive, il ne se remet pas en question, non, puisqu'en faisant cela, il tomberait dans la piège du démon. Le diable veut que le prêtre soit poussé à se remettre en question en se voyant esclave de la tentation de la chair. Mais il n'est nulle part question de respecter ou non les femmes dans cela.
La tentation n'est pas ici de devoir succomber aux charmes féminins ou non. La tentation, c'est de briser le voeu de célibat que ces prêtres ont fait en s'engageant dans la prêtrise. Résumer une apparition diabolique à une représentation misogyne des femmes est à mon sens une incompréhension totale de ce cliché du cinéma d'horreur. Personne n'a prétendu que les femmes étaient mauvaises par nature. Simplement, le démon prend la forme de ce à quoi les prêtres ont décidé de renoncer pour les persuader que ce renoncement n'a aucun sens. Il ne faut pas aller chercher plus loin, et je crois que l'attaque faite par la rédactrice de cet article n'est que le fruit d'une volonté de tout politiser. Mais je ne pense pas que cette volonté vienne des scénaristes du film.

Cela implique donc que si le démon cherchait à vous attaquer, il ne prendrait probablement pas la forme d'une femme qui cherche à baiser, précisément parce que vous n'avez pas fait voeu de célibat, et que vous n'avez donc pas à redouter cette tentation. Il irait chercher quelque chose qui vous dérangerait ou vous effrayerait beaucoup plus, mais ça, ça change en fonction de chacun.
De toute façon, même pour les plus croyants des catholiques, les attaques du démon sur des gens sont rarissimes, donc je ne pense pas qu'il risque de vous tomber dessus un de ces quatre matins. XD

sylvinception
14/05/2023 à 14:42

Ah ah ah "Bonjour c'est pour la quête" et "le père Amorphe", ces deux-là mont bien plié!!

Coucouhibou
13/05/2023 à 14:44

Quand le plus conventionnel des films d'exorcisme tente de se la jouer premier opus d'un univers cinématographique (je ne plaisante pas, la fin nous vend vraiment des suites en pagaille de façon encore plus putassiere que Conjuring 2 !). On retiendra le final qui part du côté du super-héros pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques, mais sinon c'est très banal et oubliable.

alulu
13/05/2023 à 12:02

Dernièrement, je suis tombé sur cette chaîne youtube.

https://www.youtube.com/watch?v=Tagk6tZnu4g

https://www.youtube.com/watch?v=S675jKqOpbU

Arthur
12/05/2023 à 12:41

Il me faut bien convenir de mon ignorance quant à l'iconographie religieuse officielle. Je constate juste qu'on ne demande pas aux musulmans de regarder ailleurs mais à la femme de se voiler. Je ne suis pas religieux, je ne sais pas précisément ce qu'il est écrit mais je suis à peu prêt certain que notre société issue de morale chrétienne est misogyne. La religion a dit que le sexe c'était mal, l'homme a de toute évidence décidé que le problème venait de la femme qui faisait naitre chez lui de mauvaises pensées. Je ne sais pas exactement quelle est la responsabilité de chacun mais le résultat est là. C'est pas Eve, créé par Dieu pour Adam, qui a tenté ce dernier avec la pomme? Lilith n'était elle pas une mauvaise fille? Est ce que 99% de la population n'est pas persuadée que Lolita est l'histoire d'une jeune fille dépravée?
Une femme qui exige qu'on la baise : cauchemar de curé... mais le prêtre se remet il en question dans le film ou ne brandit il pas une croix à la face de la femme pour faire disparaitre l'affreuse tentation ? Est ce qu'une telle chose ne devrait pas simplement provoquer un haussement de sourcil chez n'importe quel homme adulte équilibré? C'est profondément puéril et ridicule. Si on me dit que demain je vais assister à une manifestation démoniaque et que je me retrouve avec une femme qui veut baiser, il y a moyen que j'éclate de rire.

Tonto
11/05/2023 à 20:38

@Arthur

En fait, c'est faux. A moins que vous ne fassiez allusion à une représentation bien précise, que je n'aurais pas en tête ?
Si oui, je veux bien un peu plus de contexte.

Sinon, on ne se contente pas de représenter une personne obèse pour la gourmandise ou une personne amorphe pour la paresse. On représente une personne peut-être obèse... avec une part de gâteau en face. On représente une personne amorphe... bien enfoncée dans son lit.
En tous cas, dans l'éducation que j'ai eue, dans les différents livres qu'on a pu me montrer, à chaque fois, l'objet est représenté à chaque fois avec le fautif. Et quand on représente la luxure, on ne représente pas une bombe atomique, on représente une bombe atomique... et une personne en train de la regarder avec avidité. L'Eglise n'a jamais prétendu que la femme était la responsable, mais bien le regard de celui qui pèche. Jamais vous ne trouverez un texte canonique qui déculpabilise le pécheur pour faire culpabiliser la femme, jamais. Parce que ce genre de texte, dont la simple existence serait ignominieuse, n'existe pas, précisément. Ou alors ce ne seraient pas des textes officiels de l'Eglise.

Il est donc logique de représenter la luxure sous la forme de regards avides en direction d'une belle femme. Bien sûr, on pourrait imaginer (et ce pourrait être intéressant) un prêtre homosexuel ou pédophile pour qui la luxure serait représentée par un beau jeune homme ou par un enfant.
Mais puisque la politique du film de Julius Avery est visiblement d'avoir recours à TOUS les poncifs du cinéma d'épouvante, on ne peut pas lui demander d'inventer quelque chose de nouveau, il est donc logique de le voir reprendre la sempiternelle image de la jeune femme somptueuse qui demande au prêtre de la "baiser".

Rien là de misogyne. A aucun moment, le film ne pretend d'une manière ou d'une autre que le prêtre n'est pas responsable de son propre péché et que ce seraient les femmes les responsables. A aucun moment

Arthur
11/05/2023 à 15:40

@Tonto
Avez vous remarqué que lorsqu'on personnifie la gourmandise, on fait un mec obèse, lorsqu'on personnifie la paresse, on fait un mec amorphe mais par contre, lorsqu'on personnifie la luxure, c'est toujours une bombe atomique. Autrement dit, pour tous les autres péchés c'est celui qui le pratique qui l'illustre alors que pour la luxure, c'est son objet. La Luxure ça devrait être un vieux dégueulasse pris de priapisme, pas une nana séduisante ou alors la gourmandise ça devrait être un gâteau.
Dans les religions monothéistes, il y a clairement une inversion des responsabilités quant à la luxure. La femme en porte la responsabilité alors qu'elle n'a souvent rien demandé et de ça a découlé l'absurdité de la sexualité citadelle pour les femmes et la sexualité conquérante pour les hommes.
Il y a clairement un problème de misogynie là dedans.
Je voudrais pas dire mais que 2 nanas lascives représentent la tentation ultime pour un homme adulte, c'est grave et il faut soit les soulager très vite, soit les enfermer. Sans déconner, le diable doit pas avoir plus de 14ans pour sortir un truc aussi claqué au sol.

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