Les nouveautés films et séries à voir sur Amazon en novembre

Parce qu'il n'y a pas que Netflix dans ce monde et que d'autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Amazon Prime Video. Chaque début de mois, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Amazon Prime Video dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en novembre ?

Triple dose de Batman

DÉJÀ DISPONIBLE

Veronica Mars - Saisons 1 à 3

Sortie entre 2004 et 2007 - Durée : 72 épisodes d'environ 42 minutes

L'héroïne de toute une génération

Ça parle de quoi ? Lycéenne au Neptune High School, Veronica Mars n'est pas une adolescente comme les autres. Alors qu'elle brille en cours, elle loue ses services de détective à ses camarades sur son temps libre pour élucider plusieurs petits mystères, du simple vol de guitare à de véritables meurtres.

Pourquoi il faut la regarder ? Parce que c'est tout simplement une des meilleures séries adolescentes des années 2000. Loin du fantastique de Charmed ou Buffy contre les vampires, Veronica Mars se déroule dans un cadre absolument réaliste, puisant ses ressources à travers le scénario de son créateur Rob Thomas, se démenant pour bousculer les codes avec les multiples enquêtes jalonnant le fil rouge du gros mystère au coeur de chacune des trois saisons (la quatrième étant sorti en 2019, elle est disponible sur Warner TV).

Mais plus encore, Veronica Mars a surtout été une des premières séries adolescentes a vraiment s'interroger sur le statut de la femme à travers le personnage campé par Kristen Bell et tous les personnages féminins l'entourant. Une façon de briser les non-dits pour mieux parler du harcèlement sexuel, de toxicité masculine, de l'impunité quasi-normalisé des garçons (notamment avec les fraternités américaines), de l'omerta scolaire, de viol...

"Voyons-voir ce qu'a dit Ecran Large"

Sans être confrontée à des entités irréelles (et donc métaphoriques), la lycéenne évolue ainsi au gré de ses rencontres, de ses expériences et de son analyse concrète de la société pour se forger une identité propre à elle. En plus d'être sacrément en avance sur son temps, la série a donc été très inspirante pour de nombreuses jeunes filles (mais pas seulement) ayant grandi dans les années 2000, et le sera encore pour des générations vu la modernité de ses réflexions (malheureusement toujours très actuelles).

Et puis, à côté, Veronica Mars a aussi été un petit terreau de seconds rôles prestigieux. Outre Kristen Bell dans le premier rôle, Amanda Seyfried (saison 1) et Tessa Thompson et Krysten Ritter (saison 2) y campent un rôle secondaire majeur, tandis que Jessica Chastain, Aaron Paul ou encore Max Greenfield y apparaissent dans de mini-rôles, bien avant le début de leur célébrité respective.

Urgences - L'intégrale

Sortie entre 1994 à 2009 - 15 saisons - 331 épisodes d'environ 42 minutes

Allo médecins bobo

Ça parle de quoi ? Le quotidien pas très reposant du service des urgences d'un hôpital de Chicago.

Pourquoi il faut la regarder ? Parce que Urgences fait partie des séries incontournables et majeures qui ont changé la donne sur le petit écran, dans les années 90, au même titre que Twin Peaks ou X-Files. Née de la rencontre entre l'écrivain Michael Crichton et Steven Spielberg, après qu'il ait adapté son livre Jurassic Park, la série s'est immédiatement imposée comme un succès, critique et public.

Pendant 15 saisons, au fil des remaniements du casting et divers événements, Urgences a créé un tourbillon de drames et une galaxie de personnages passionnants. Il y a l'ancienne garde (George Clooney, Anthony Edwards, Noah Wyle, Eriq La Salle, Julianna Margulies, Sherry Stringfield, Laura Innes), la deuxième vague majeure (Maura Tierney, Goran Visnjic, Alex Kingston, Paul McCrane), et la dernière bande (Linda Cardellini, Scott Grimes, Parminder Nagra, Shane West).

Le temps d'un épisode ou deux, des visages bien connus sont passés, parmi lesquels Kirsten Dunst, Lucy Liu, Aaron Paul, David Schwimmer, Shia LaBeouf, Ewan McGregor, Eva Mendes, Jessica Chastain, Maria Bello ou encore Chris Pine. Tarantino a même réalisé un épisode, quelques années avant de réitérer l'exercice sur Les Experts (et dans Alias, comme acteur).

Il y a eu des morts, des romances, des tragédies, des larmes, et des coups d'éclat incroyables, comme l'épisode Direct aux urgences, de la saison 4, qui a été diffusé... en direct (et donc, tourné deux fois, pour être diffusé sur la côte est, puis ouest). Bref, Urgences, c'est incontournable, et ça reste un modèle d'écriture.

Demon Slayer - Saison 1

Sortie 2019 - 26 épisodes d'environ 23 minutes

Quand tu as oublié de regarder l'un des meilleurs shonen du jump de ces dix dernières années

Ça parle de quoi ? Tanjirô, un jeune et sympathique vendeur de charbon voit son quotidien changer radicalement après le massacre de sa famille par un démon. Seule sa petite sœur Nezuko survit à l’attaque, mais elle est transformée en un démon féroce. Ils partent tous deux en voyage afin de prendre leur revanche et de rendre à Nezuko son apparence d’origine.

Pourquoi il faut la regarder ? Parce que c’est la Rolls Royce du shonen. Une excellente animation, une écriture subtile et efficace pour l’ensemble des personnages, une bande-son qui déboîte, Demon Slayer est le très haut du panier dans sa catégorie.

L’anime se permet un design ultra référencé qui devrait vous rappeler vos estampes japonaises favorites, ou les meilleurs succès critiques des années 2000 à l’instar de Bleach ou Full Metal Alchemist. Pour les plus courageux, l’épisode 19 est probablement l’un des climax les plus puissants d’une décennie d’animation japonaise.

Si l’anime a un scénario classique, son exécution est parfaite. Le bougre n’a pas vendu 150 millions de bouquins et engrangé 500 millions de dollars avec le train de l’infini en pleine pandémie pour que vous décidiez de le bouder. Alors, asseyez-vous et acceptez que vous ne parviendrez pas à faire un meilleur usage de votre temps qu’en regardant Demon Slayer.

Comment c'est loin

Sortie 2015 - Durée 1h30

"Gros, je la trouve pas la 'route du succès' on s'est trompé de ligne, ce n’est pas le bon bus"

Ça parle de quoi ? Après une dizaine d’années de non-productivité, Orel et Gringe, la trentaine, galèrent à écrire leur premier album de rap. Leurs textes, truffés de blagues de mauvais goût et de références alambiquées, évoquent leur quotidien dans une ville moyenne de province. Le problème : impossible de terminer une chanson. À l’issue d’une séance houleuse avec leurs producteurs, ils sont au pied du mur : ils ont 24h pour sortir une chanson digne de ce nom. Leurs vieux démons, la peur de l’échec, la procrastination, les potes envahissants, les problèmes de couple, etc. viendront se mettre en travers de leur chemin. Chemin qu’ils n’avaient de toute façon pas pris dans le bon sens…

Pourquoi il faut le regarder ? Orelsan a passé la seconde, et les projets dont il est le centre fleurissent en cette fin d’année 2021. Exposition photo, documentaire qui retrace sa carrière, 4e album studio, pas facile de suivre la cadence imposée par le rappeur caennais à l’aune de ses presque 40 ans.

Avant d’entrer dans une frénésie crossmédia, Orelsan a commencé par Comment c'est loin. Avant de lancer Bloqués, d’être la voix française de Saïtama dans One Punch-Man ou encore de participer à des longs-métrages signés Ankama.

Comment c’est loin nous ramène à son identité première, celle d’un Caennais paumé entre le canapé, l’urinoir et l’abribus, qui procrastine avec son meilleur pote comme si demain n’existait pas. Les deux compères Orelsan et Gringe jouent aux imbéciles dans ce long-métrage qui est un excellent prétexte à livrer une bande-son intimiste autour d’un récit plus drôle qu’il ne pourrait y paraître. Un excellent divertissement pas dénué de sens à regarder entre potes.

Interstellar

Sortie 2014 - Durée 2h48

"Nouveau service de SVoD en vue"

Ça parle de quoi ? Un groupe d'explorateurs voyage au-delà de la galaxie par un trou de ver récemment découvert avec pour mission de déterminer si l'Homme peut coloniser les étoiles.

Pourquoi il faut le regarder ? Désormais, la plupart des amateurs de science-fiction ont vu Interstellar et assument un avis tranché à son propos. Son arrivée sur Amazon Prime Video permettra peut-être aux allergiques au Blu-ray et à Netflix d'essayer de le découvrir sous un autre angle. Les adorateurs de Christopher Nolan pourraient se surprendre à regretter quand même un peu la version avortée de Steven Spielberg, probablement moins austère, tandis que les détracteurs de son cinéma y trouveront enfin une chaleur bien planquée sous les couches de glace de la planète de Mann.

Car qu'ils abhorrent ou adulent ce très long-métrage, les habitués du genre ne nient pas son importance. Produit d'une industrie qui ne jure plus que par les licences et les marques, Interstellar a inspiré les artistes et les cinéphiles, a donné un timide coup de pied dans une fourmilière grouillante. Et rien que pour ça, tous le remercient.

Interstellar, le meilleur et le pire de Nolan

Les Goonies

Sortie 1985 - Durée 1h54

Ça parle de quoi ? Lorsqu’un groupe de promoteurs décide de racheter le quartier des Goonies (les crétins) pour le démolir et construire un parcours de golf, ces derniers décident de se faire une dernière virée ensemble. Ils suivent une vieille carte au trésor qui les mène dans une série de cavernes souterraines construites au XVIIe siècle par un pirate légendaire nommé Willy‐le‐Borgne. Les Fratelli, famille de criminels recherchée par la police, sont aussi à la recherche du trésor.

Pourquoi il faut le regarder ? Probablement d'abord pour honorer la mémoire de Richard Donner qui nous a quittés en cette année 2021, après avoir enfanté de Superman, Les Goonies ou encore L'Arme Fatale. Outre la révérence à un grand monsieur du cinéma américain, on pourrait aussi citer Steven Spielberg, qui avait imaginé et écrit le film (qu'il a ensuite confié à Chris Columbus et Richard Donner).

Les Goonies est le buddy movie ultime. Il est drôle, énergique, créatif et impertinent, et il fourmille d'envie de proposer un divertissement abordable, même pour les plus jeunes. Tout y est, des squelettes, des chauves-souris, des monstres sympas et des pirates qui décident de planquer un trésor dans une grotte, le tout dans un divertissement qui respire pour notre plus grand plaisir les années 80.

The Florida Project

Sortie 2017 - Durée 1h51

La porte d'à côté du paradis

Ça parle de quoi ? De la vie de Moonee, une enfant turbulente qui s'amuse dans la banlieue d'un monde enchanté... ou presque.

Pourquoi il faut le regarder ? Red Rocket débarque bientôt en salles, et c'est l'occasion de se (re)plonger dans l'un des plus beaux accomplissements de son auteur, Sean Baker. The Florida Project dévoile la vie en marge d'un divertissement américain à peine esquissé - du moins en dehors d'une amère séquence tournée clandestinement -, la périphérie trouble d'une utopie, la manière dont l'enfance occidentale et son innocence s'accommodent de l'artificialité d'un univers auquel elle ne peut complètement accéder.

Un point de vue qui dépasse largement le carcan du cinéma social pour interroger les fondements mêmes de la puissance culturelle américaine. Autant dire que cette histoire assez touchante évoque bien sûr en filigrane l'industrie cinématographique, elle-même dominée par un monstre aux fausses aspirations utopiques. Comble de l'ironie : c'est sur la plateforme d'Amazon que beaucoup de spectateurs découvriront le film.

BIENTÔT DISPONIBLE

Pacific Rim - 8 novembre

Sortie 2013 - Durée 2h01

Godzillarged'épaules

Ça parle de quoi ? Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses, "Kaiju", ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l'humanité pendant.

Pourquoi il faut le regarder ? En 2011, les 3 Transformers sont parvenus à normaliser et à créer leur propre catégorie cinématographique, celle des « gros robots qui se mettent sur la tronche. », la pop culture japonaise a envahi les imaginaires occidentaux de toute part. Pour Guillermo del Toro, seigneur des références geeks devant l’éternel, c’est le moment d’aboutir son rêve : tourner un film de Kaijus (monstres aux dimensions pharaoniques) affrontant des mecha, robots géants tout droit sort d’Evangelion, Gundamn, Goldorak...

Avec près de 200 millions de dollars de budget, Del Toro a essayé de se faire plaisir et ça se voit à l’écran. Les combats sont titanesques, impressionnants et proposent une tout autre gestion de l’espace et des proportions que l'orgie mécanique orchestrée par Bay. Mais en s’investissant autant dans ses morceaux de bravoure, Del Toro délaisse ses personnages, réduisant Charlie Hunnam, Rinko Kikuchi ou Idris Elba à des archétypes de manga pas très inspirés . Reste des bastons purement dantesques dont on ne retrouvera qu’un ersatz dans un Pacific Rim 2 bien plus impersonnel. 

Mad Max : Fury Road - 10 novembre

Sortie 2015 - Durée 2h00

En avant pour un 158e visionnage

Ça parle de quoi ? Dans un monde post-apocalyptique, Max tente de survivre en compagnie de la mystérieuse Furiosa.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c'est déjà un classique du blockbuster américain, et plus largement une référence esthétique pour les années à venir. Miller, à la tête d'un projet muri pendant des dizaines d'années, revient à la fausse simplicité du cinéma muet et atomise les dogmes du tout narratif au cours d'un unique aller-retour furieux, quitte à transformer son héros en bête sauvage à peine douée de parole. Pensé comme une oeuvre essentiellement sensorielle, où le montage, la photographie et la musique fusionnent organiquement et se chargent de tout raconter, le quatrième Mad Max, aka Mad Max : Fury Road, nous renvoie à l'essence d'un spectacle cinématographique total.

Mais nul besoin de jargonner sur la redoutable complexité de sa mise en scène ou la pertinence dystopique d'un univers pourtant caractérisé à la seule force de l'image et de quelques mots-valises. Fury Road se savoure surtout comme l'un des plus grands films d'action jamais tournés, une monumentale poursuite tonitruante qui se renouvelle perpétuellement sans pour autant perdre le spectateur dans le fracas des armes et des bagnoles. Bref, si vous êtes passés à côté de la chose, accrochez-vous bien à votre canapé et préparez-vous à attendre aussi impatiemment que nous le nouveau film en préparation.

Notre critique de Mad Max : Fury Road

Flashback - 11 novembre

Sortie inédite sur Amazon Prime Video - Durée 1h30

Ça parle de quoi ? Charlie est une avocate surdouée, mais un peu narcissique et sexiste. Après avoir gagné un nouveau procès, elle fait la connaissance d'un chauffeur VTC pour rentrer chez elle. Sauf que le trajet va se transformer en véritable voyage dans le temps, à travers les époques.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c'est une création originale Amazon et qu'on a envie de laisser sa chance à la plateforme, tout comme on le fait avec Netflix France. Après tout, si Connectés était une énorme bouse, le long-métrage de Mélanie Laurent, Le Bal des folles, était une proposition plutôt intéressante même si inaboutie.

Difficile d'être totalement fixé donc avant de découvrir vraiment Flashback. Cette course temporelle infernale semble s'intéresser à la place des femmes dans la société. Ce voyage sera donc le moyen pour l'héroïne de mieux comprendre les voix qui n'ont jamais été entendues (et qu'ils ne le sont toujours pas aujourd'hui). Un sujet évidemment contemporain, dont il reste à savoir s'il se mariera correctement au ton comique du métrage.

Alors oui, le fait que le chauffeur de VTC s'appelle Hubert n'a rien de rassurant sur la subtilité des vannes, mais Caroline Vigneaux est une humoriste talentueuse (selon qui veut) et on est curieux de la voir se lancer dans le cinéma, à la fois en tant que réalisatrice, scénariste et actrice.

Batman V Superman : L’Aube de la Justice - 15 novembre 

Sortie 2016 - Durée 2h31

Le costume de Batman le plus classe à ce jour

Ça parle de quoi ? La toute-puissance de Superman attise la méfiance de Batman. Quand l’homme d’acier et le justicier à la cape s’affrontent, Lex Luthor en profite.

Pourquoi il faut le regarder ? Véritable introduction à l’univers cinématographique DC (après un Man of Steel uniquement centré sur le personnage de Superman), Batman v Superman : L’Aube de la justice a probablement été l’un des objets de pop-culture les plus polémiques des années 2010. Le film s’est imposé comme une oeuvre si marginale dans sa façon d’aborder les super-héros au cinéma (et particulièrement des icônes comme Batman et Superman), après des années de sevrage de Marvel Cinematic Universe, que les débats qu’il porte sont en lice pour être intemporels.

L’Aube de la Justice, c’est la plus grande dissertation de l’histoire super-héroïque. En 2h30, Zack Snyder oppose deux cas de figure, deux visions opposées de l’héroïsme. La fatigue de nos protagonistes, poussés à bout par les échecs de leur carrière et les débats publics qui les acculent face aux limites de leurs vertus, leur font perdre le sens de la justice au point d’en brouiller les frontières avec une grande justesse. Dans la bassesse et la sauvagerie la plus primaire, les deux icônes doivent s’affronter pour mourir et renaître sous un nouveau jour. Une véritable fresque introspective du genre, où les super-héros sont traités pour ce qu’ils sont : les mythes d’aujourd’hui et de demain.

THE DARK KNIGHT & The Dark Knight Rises RISES - 15 NOVEMBRE 

Sortie 2008 et 2012 - Durée 2h32 et 2h44

Batman ne peut rien contre un Tom Hardy furax

Ça parle de quoi ? Tandis que Batman, Gordon et le procureur continuent de lutter contre le crime qui pullule dans la ville, leur mission est mise à mal par le Joker, un dangereux criminel qui va forcer Bruce Wayne à abandonner son costume de Chevalier Noir. Néanmoins, il devra le reprendre lorsque Catwoman et Bane, deux nouveaux ennemis, menacent Gotham City.

Pourquoi il faut le regarder ? Spider-Man et X-Men ont certes sauvé le genre super-héroïque du naufrage, mais c'est The Dark Knight qui l'a définitivement remis sur les rails. Avec la performance démentielle de Heath Ledger en Joker, et un scénario construit avec un rythme parfait et à la profondeur troublante (plus qu'à Christopher Nolan, le mérite revient aussi à son frère scénariste, Jonathan Nolan), on tient plus qu'un film de super-héros, mais un thriller politique qui propulse Batman bien plus loin qu'on ne pouvait l'espérer. 

Quant à The Dark Knight Rises, c'est la catharsis du Chevalier Noir, qui doit s’émanciper des ombres dans lesquelles il se terrait pour les laisser à ses ennemis, et rejoindre la lumière. Un parcours du combattant qui s’illustre dans toute la douleur qu’endure un Bruce Wayne entamé et blessé, tant physiquement par Bane que psychologiquement par des êtres qui lui sont proches.

Le film, plus versé dans son spectaculaire que ses deux prédécesseurs, peut poser quelques soucis de cohérence scénaristique, notamment sur les justifications de Bane ou la gestion des personnages dans l’espace-temps, mais il est une lettre d’amour à la complexité du personnage de Batman, du genre et de la place qu’il mérite au cinéma. Le Chevalier Noir consent à l’ultime sacrifice, passant définitivement le flambeau aux Avengers, arrivés au cinéma la même année.

The Revenant - 15 novembre

Sortie 2016 - Durée 2h36

L'Appel de la forêt

Ça parle de quoi ? Laissé pour mort dans une Amérique sauvage, au milieu d'une nature hostile, un trappeur décide de se battre jusqu'au bout pour survivre, et retrouver l'homme qui l'a trahi pour se venger.

Pourquoi il faut le regarder ? Parmi les films que personne n'aurait envie de revoir ailleurs que sur un écran de cinéma, The Revenant se pose sans effort. Réalisé par Alejandro González Iñárritu (21 grammes, Birdman), avec Emmanuel Lubezki (Gravity, Tree of Life) à la photo, ce cauchemar glacé est une pure expérience sensorielle, et une démonstration technique étourdissante. À l'image de l'attaque de l'ours en plan-séquence, The Revenant se vit comme une épreuve intense, tour à tour terrifiante et magnifique.

C'est aussi et surtout un grand récit de vengeance, pur et terrible, qui résonne comme une fable ultime sur le sujet ; il n'y a plus rien, hormis deux hommes, deux bêtes, dans une nature sauvage et impassible, qui observe cette bataille illustrant toute la rage de l'humanité. Leonardo DiCaprio est fantastique, dans une pure performance, et Tom Hardy, impeccable. Et après plus de 2h30 de survie, The Revenant laisse sonné et lessivé, conscient d'avoir vu un film extraordinaire.

Notre critique de The Revenant.

Retour sur le tournage hallucinant de The Revenant

LA ROUE DU TEMPS - 18 novembre

Sortie inédite sur Amazon Prime Video - 8 épisodes d'environ 1h, sortie hebdomadaire

Ça parle de quoi ? Dans un monde où la magie existe, mais ne peut être utilisée que par les femmes, Moiraine, membre d'une organisation féministe influente, mais mystérieuse, embarque avec cinq jeunes hommes et femmes dans un voyage épique pour sauver l'humanité... ou la détruire !

Pourquoi il faut la regarder ? La Roue du Temps plaira très probablement aux très nombreux amateurs de fictions de fantasy qui avaient été séduits par des fictions telles que Game of Thrones. La Roue du Temps est l'adaptation d'une série de romans de fantasy extrêmement populaire outre-Atlantique et dans le monde entier, la France ayant échappé au phénomène à cause de sa piètre traduction.

Lorsque son auteur Robert Jordan est décédé en 2007 d'une maladie incurable, il lègue ses notes à un autre écrivain ayant enfanté de nombreux succès critiques, Brandon Sanderson, qui sera chargé de faire continuer le récit portant sur un groupe d'aventuriers chargés de faire les bons choix afin de permettre la renaissance d'un sauveur ancestral, le Dragon Reborn qui luttera contre son némésis pour empêcher la disparition de l'humanité.

En outre, les amateurs du Seigneur des Anneaux retrouveront dans La Roue du Temps un univers d'une richesse similaire, réputé pour ses nombreuses inspirations parmi les religions du livre, mais aussi le bouddhisme, le taoïsme (inspirant le concept d'un cycle représenté par une roue), ou encore la culture arabe.

Overlord - 22 novembre

Sorti en 2018 - Durée 1h50

"Ça vous arracherait la gueule de sourire ?"

Ça parle de quoi ? À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes.

Pourquoi il faut le regarder ? Lorsque la bande-annonce d’Overlord est sortie, on a eu très envie d’y croire. Un parfum de bis à la tripaille fraîche planait sur cette adaptation indirecte de Wolfenstein, promettant de ressusciter une sous-catégorie de série Z où les termes nazis et zombies devenaient presque des synonymes. Une promesse pleine de bruit, de fureur, mais surtout d’océans d’hémoglobine qui s’avère finalement être un modeste plan d’eau.

Overlord ne tient pas totalement ses promesses, semant quelques éléments de grosse bourinnade gorasse au milieu d’un champ de classicisme. Les personnages sont tous empruntés à différents films de la Seconde Guerre mondiale, mais au moins vous prendrez plaisir à voir tout le monde se dérouiller ou crever dans d’atroces circonstances. Reste des saillies bien sanglantes, des maquillages géniaux et des méchants super-soldats nazis qui donnent envie d’annuler le débarquement et de manger des scones devant du thé.

Mais aussi...

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