The Batman : Matt Reeves parle de l’étrange inspiration qui devrait nourrir son film

Il est quand même assez rigolo de voir les différences de traitements des films d’un même studio. Alors que Joker a commencé son tournage il y a peu et nous inonde de photos, The Batman, lui, reste toujours aussi mystérieux.

Après, c’est un peu logique quand on y réfléchit, Batman étant la peur, la nuit, il se cache dans l’ombre pour atteindre ses cibles. Normal donc qu’on ne le voit pas vraiment. Mais il n’empêche qu’on aimerait quand même en savoir plus sur The Batman, que prépare Matt Reeves depuis un petit moment déjà, ne serait-ce que pour se rassurer.

De ce que l’on en sait, The Batman serait donc hors continuité du DCEU, nous présenterait un Dark Knight sensiblement plus jeune que celui que nous avons vu sous les traits de Ben Affleck, même s’il n’est toujours pas officiellement parti de cet univers, et le film mettrait en avant les aptitudes de détective du super-héros qu’on a un peu trop oublié ces dernières années. Au-delà de ça, c’est le gros mystère et c’est d’autant plus rageant que le film est toujours prévu pour un tournage au début de l’année 2019.

Mais voilà qu’aujourd’hui Matt Reeves a décidé de lâcher du biscuit lors du press tour de la Television Critics Association lorsque le site Indiewire lui a demandé ce qu’il pensait de la vraie identité du personnage : s’agit-il de Batman ou bien de Bruce Wayne ?

Matt Reeves

« Ce n’est pas une question facile. Mais c’est intéressant, en tout cas c’est l’une des choses que j’ai trouvé intéressantes lorsque nous écrivions l’histoire. Nous sommes revenus à l’histoire de Dr Jekyll et Mister Hyde, à cette idée de personnalité fantôme et à cette notions que nous sommes plusieurs choses. Nous avons différents aspects et je pense qu’à certains moments Bruce n’est pas vraiment lui-même et que cela lui sert de déguisement. D’autres fois, c’est Batman son déguisement, mais à certains moments sa véritable essence apparait parce qu’en étant masqué, cela libère chez lui son côté plus instinctif qui est très pur.

Batfleck

Ce n’est vraiment pas une question évidente parce que je pense que nous sommes tous composés de différentes facettes qui nous rendent complets.Je ne suis pas sûr que nous puissions réduire quelqu’un à la seule facette qu’il exprime. Et c’est ce qui est sympa avec ce personnage, de se dire qu’une lumière très vive brille dans sa part d’ombre et cela fait clairement partie des choses qui m’amusent quand je travaille sur ce projet. »

Un Batman beaucoup plus complexe et dense donc, comme on peut le voir, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le traitement du personnage dans Batman, le défi où justement la question du masque et de l’identité réelle était l’un des sujets centraux. Bref, si tout le reste du film est dans ce mode-là, on n’a pas de raison de s’inquiéter, The Batman semble entre de très bonnes mains. A moins bien sûr que le studio ne joue encore son schizophrène.