Star Wars : l'interprète de Jar-Jar Binks revient sur la haine des fans, sa carrière détruite et ses idées suicidaires

Lorsque Star Wars Épisode I : La Menace fantôme est sorti sur les écrans, les fans étaient animés des espoirs les plus fous : Star Wars revenait enfin et ça allait être grandiose. Le résultat ne fût pas vraiment à la hauteur de leurs espérances. Et c'est un euphémisme.

Oui, la prélogie pose problème à beaucoup de mondes pour différentes raisons : les Jedi ne sont pas au top, on a commencé à nous parler de midichloriens pour expliquer les origines de la Force, Hayden Christensen, "Noooooooo"... Ça commence à faire beaucoup. Mais surtout, il y a eu Jar-Jar Binks, le Gungan en mode caricature raciste pour certains, remake SF de Rain Man pour d'autres. Bref, pour pas mal de monde, Jar-Jar Binks a tué la franchise à lui tout seul.

L'homme de la discorde

Si George Lucas a réagi dès l'épisode suivant en lui donnant clairement moins d'importance dans le récit, le mal était fait et des cohortes de fans se plaignaient de lui sur l'Internet balbutiant. On se souvient de la multitude de jeux flash où il fallait buter le Gungan, de photo-montages foireux lorsqu'il ne s'agissait pas tout simplement de messages particulièrement haineux. Bref, Les Derniers Jedi  n'a rien inventé. Pourtant, comme souvent, on a tendance à oublier que derrière le personnage, il y a un homme, avec des émotions, une sensibilité et un coeur. Ahmed Best en l'occurrence, qui s'en est pris tellement dans la tronche que cela a bien failli lui coûter la vie, en plus de sa carrière.

Dans un post publié sur son Twitter mardi dernier, Ahmed Best s'ouvre enfin sur cette douloureuse expérience en posant sur une photo avec son fils, dans un message qui laisse un sale goût dans la bouche :

Ahmed Best et son fils

"Il y a 20 ans, j'ai subi un énorme revers de bâton qui affecte encore ma carrière à l'heure actuelle. C'est le moment où j'ai failli mettre un terme à ma propre vie. C'est encore très dur d'en parler. J'ai survécu et maintenant ce petit bonhomme est ma raison de vivre."

Cela fait suite à quelques propos lâchés récemment dans le magazine Wired où le comédien et chanteur faisait part du calvaire qu'il avait vécu.

"J'ai reçu beaucoup de menaces de morts par Internet. Je croisais des gens qui venaient me voir pour me dire que j'avais détruit leur enfance. C'est très dur à entendre quand on n'a que 25 ans."

Ahmed Best

Heureusement, Best a tenu bon et s'il n'a pas connu la carrière qu'il espérait, il est toujours parmi nous, ce qui est le plus important. Et d'ailleurs, comme son message sur Twitter le laisse supposer, il pourrait bientôt monter un one-man-show qui reflèterait une partie de cette histoire sordide à travers son point de vue. Et, franchement, c'est une excellente idée pour que les gens comprennent enfin qu'Internet n'est pas virtuel et que chaque action a ses conséquences.

Ahmed Best en Jar Jar sur le tournage