Valerian : pourquoi malgré un démarrage faiblard aux Etats-Unis, le film de Luc Besson doit marcher

Sorti la semaine dernière aux Etats-Unis, Valerian a connu des débuts (très) difficiles. Mais tout n’est pas perdu pour le blockbuster.

C’est le film français le plus cher de l’histoire. Et si le box-office américain risque fort de ne pas être son ami (17 millions et cinquième place pour son premier week-end), tout n’est pas encore perdu pour cette super production, dont on préférerait vraiment qu’elle soit un succès.

Car au-delà du film lui-même, de sa réussite ou de son ratage dépendront pas mal de choses qui nous tiennent à cœur.

Cara Delevingne

PARCE QUE CA FERAIT DU BIEN A EUROPACORP

Si on se montre régulièrement sceptique quant aux réalisations de Luc Besson ainsi que devant une partie de ses productions (Le Transporteur 12, Taken : the retour of the Revenge, From Paris with Love, etc), Europacorp compte aussi parmi les distributeurs les plus avisés et intéressants à l’inetrnational.

C’est à la firme que l’on doit notamment la sortie chez nous de The Tree of Life, des films de Tommy Lee Jones ou encore du surprenant I Love You Phillip Morris, ainsi que du génial The Nice Guys. Or, si Valerian est paraît-il déjà remboursé grâce aux préventes de ses droits internationaux, Europacorp affiche des pertes financières record.

Un... heu... un truc qui coûte cher

Avec un exercice fiscal à moins 135 millions d’Euros, risques ou pas risque sur son énorme blockbuster, l’entreprise a rapidement besoin de connaître un gros succès, surtout après les échecs de sa filiale d’exploitation de salles, alors que plusieurs affaires judiciaires sont à son agenda.

PARCE QU'ON VEUT VOIR AUTRE CHOSE QUE DES SUPER-HEROS

Pour fonctionner et demeurer sain, vertueux, le box-office a besoin d’accueillir un minimum de diversité, sans quoi il risque de se transformer en une vaste entreprise de clonage, promise à un cinglant échec, qui finira par éloigner le grand public du cinéma en faveur des séries.

De même, Valerian, avec ses origines franco-belges, et même s’il reprend à son compte le look des gros blockbusters impersonnels qui pullulent sur les écrans, apportent à Hollywood un vent de fraîcheur et de mutation.

Luc Besson

PARCE QUE ÇA VA MENACER DANE DEHAAN

Révélé par In Treatment, puis Chronicle, Dane DeHaan est un des jeunes comédiens américains les plus prometteurs. Magnétique en James Dean dans Life, excellent dans l’horrible The Amazing Spider-Man 2, l’acteur a développé un mélange de charme trouble et d’ambiguité qui en font un des interprètes les intéressants et inclassables du moment.

Sauf qu’après le plantage de A Cure for Life, gros budget de la Fox ignoré par le public, et si Valerian devait confirmer à l’international son faible démarrage américain, les studios risquent fort de réfléchir à deux fois avant de réembaucher l’acteur. En effet, deux fois têtes d’affiche de deux ratages industriels, voilà qui pourrait faire de lui le nouvel agneau sacrificiel d’ Hollywood.

En même temps, si ça peut le faire réfléchir à ses costumes...

PARCE QUE LES RAGEUX NOUS FOUTRONT LA PAIX

On te voit déjà venir, petit troll velu, un peu frustré d’avoir raté le brevet des collèges, qui n’a jamais ouvert une BD de Valerian et Laureline et se rappelle vaguement de Lucy de Luc Besson. Quand bien même critique et box-office n’ont pas de lien évident depuis une bonne trentaine d’années, tu ne manqueras pas de venir nous insulter copieusement, tout cela parce qu’on aura relayé les critiques négatives venues des Etats-Unis, ou rappelé le score embarrassant du film. Avec cette idée tenace (mais très fausse) que Luc Besson est détesté par la critique.

Tu vas nous accuser d’être responsable de l’éventuel bide de Valerian. Comme c’est stupide, on va s’agacer. Comme on s’agacera, tu vas repartir pour un tour. Et pour finir, on va te retrouver grâce à ton adresse IP et payer des types louches pour achever leur digestion dans ta boîte aux lettres.

Tant de désagréments que nous pourrions éviter si Valerian s’en tire avec les honneurs.