Quand cinéma et jeu vidéo s'entremêlent (3/4)

Allan Blanvillain | 24 septembre 2012
Allan Blanvillain | 24 septembre 2012

Quand cinéma et jeu vidéo s'entremêlent 

Partie 3

 

L’ironie quand l'on voit les échecs vécus par les adaptations de jeux vidéo à Hollywood, c'est que bon nombre de ceux qu'ils cherchent à adapter s'inspirent directement de ce que créent à longueur d'année les studios de cinéma. Certains ressemblent d'ailleurs plus à une œuvre de septième art à laquelle on aura ajouté une touche de jouabilité entre deux scènes.

 



Heavy Rain - Thriller

 

 

Voilà une œuvre aux multiples clins d’œil cinématographiques. Chez certains, il s'agit même du premier jeu à mélanger réellement les deux univers. S'inspirant librement de Seven, Heavy Rain cherche à conserver un aspect réaliste de bout en bout. Basant son scénario sur un drame, le jeu propose d'incarner tour à tour quatre personnages qui, entre choix moraux et gestes du quotidien, vont tenter de débusquer un tueur d'enfants. L'ambiance est noire à souhait, la narration millimétrée et l'on se retrouve à mener l'enquête comme si nous étions un Brad Pitt en puissance. On n’en oubliera pas les quelques moments de repos comme prendre une douche ou aller aux toilettes (non ce n'est pas les Sims). On ne vous révélera pas la fin, mais non, il n'y a ni Kevin Spacey ni boîte.

 

Uncharted : Drake's fortune - Aventure

 


Si Indiana Jones avait eu une relation avec Benjamin Gates et que ces derniers, on ne sait comment, avaient eu un enfant, celui-ci s’appellerait Nathan Drake, un chasseur de trésor héros de la saga Uncharted. Si le bonhomme a un sacré côté Tomb Raider, son allure ainsi que la galerie de personnages qui l'accompagne (du meilleur ami jusqu'à la demoiselle au charme certain) font de lui le parfait Indiana Gates (ou Benjamin Jones, au choix). En terme de décor, l'ambiance est au film d'aventure : jungle, décor paradisiaque et vieilles ruines peuplent le jeu de long en large sans oublier les traditionnelles petites énigmes. Pour compléter le tout, notre héros fait face à des méchants très méchants (et surtout armés) tout en conservant un certain humour digne des films made in 80's. Ses parents peuvent être fiers de lui.

 



Red Dead Redemption
- Western


Rendant hommage aux grands classiques tel qu'Il était une fois dans l'Ouest, le studio Rockstar a fait de son Red Dead Dedemption la parfaite adaptation jouable de ces cow-boys préférant régler les problèmes par barillet de six coups. On retrouve tout ce qui fait le succès du genre avec des poursuites à cheval, des bagarres au saloon, les duels dans les rues sans oublier les répliques badass et les personnages secondaires patibulaires sous fond sonore hommage à Ennio Morricone. Le scénario n'est pas en reste : on incarne John Marston, un ancien bandit obligé de reprendre du service bien malgré lui jusqu'au cliffhanger final qui laissera beaucoup de joueurs sur le carreau. Red Dead Redemption semble tout droit sortie de la tête de Sergio Leone et ça tombe bien, on en redemande.



Metal Gear Solid 3 : snake eater
- Action Espionnage


On le sait, Hideo Kojima, le papa de la saga Metal Gear, est un grand cinéphile. Toute la série est d'ailleurs parsemée de références plus ou moins explicites tel le pseudonyme pris par Solid Snake dans Sons of Liberty, Plisken, comme un certain Snake Plisken (Kurt Russell) dans New York 1997. D'ailleurs les jeux comportent de (trop ?) nombreuses cinématiques, véritables chefs-d’œuvre visuels. Mais c'est dans Snake Eater que l'esprit cinéma atteint son paroxysme. Lorgnant du côté des Rambo et autres Prédator, voilà Snake parcourant la jungle et bouffant du serpent pour sa survie. Les personnages sont plus approfondis que jamais et chaque rebondissement est un véritable coup de massue dans l'esprit du joueur. Cerise sur le gâteau, le jeu d'action se transforme en pur drame œdipien lors des confrontations entre Snake et The Boss, son mentor. Une histoire qui s’achèvera dans un magnifique champ de fleurs blanches. Et pour les fans de James Bond, la musique d'introduction se chargera de leur mettre la larme à l’œil..

 

Silent hill 2 - Horreur


Si dans le domaine du survival horreur, Resident Evil pouvait prétendre au titre, c'est dans l'aspect scénario et ambiance que Silent Hill 2 l'emporte haut la main. Naviguant entre le cauchemar et la réalité, la saga Silent Hill aura marqué l'esprit des joueurs par son décalage et son univers profondément cinématographique. Le scénario plante le décor : James Sunderland ne se remet pas de la mort de sa femme et un jour il reçoit une lettre de celle-ci lui demandant de la rejoindre à Silent Hill. Là-bas, il y croise une femme ressemblant étrangement à cette dernière. Si vous êtes fan de Shining et que vous aimez les histoires glauques, vous allez être servis.  Une atmosphère unique cristallisée par la fameuse sirène annonçant le début des emmerdes. Les protagonistes sont fouillés, chaque monstre a en rapport avec l'état d'esprit du personnage et la mise en scène privilégie l'atmosphère à la jouabilité. Si vous avez tremblé devant des films comme Le Cercle ou Massacre à la tronçonneuse, on vous déconseille de jouer à Silent Hill 2 seul dans le noir avec le son à fond. Comme une ultime référence, le jeu est réapparu dans une version Director's Cut. Si ça, ce n’est pas un signe...

 

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