Quel film pour quel mariage ?

Simon Riaux | 29 avril 2011
Simon Riaux | 29 avril 2011

Enfin, voici venu le grand jour du mariage le plus attendu depuis des lustres, celui du Prince William et de Kate Middleton. À tout ceux qui regretteraient en ce moment que nous n'ayons pas de famille royale pour vivre de semblables aventures, Écran Large va tenter d'aporter un peu de consolation. Afin que vous ayez toutes les cartes en mains pour réaliser la cérémonie de vos rêves, voici une série de films qui en traitent plus ou moins directement. Vous saurez avec certitude quel film vous correspond quand il est question d'engagement devant l'éternel !

 

 

 

Le Mariage du siècle, de Phillipe Galland, 1985

Nul ne peut l'ignorer, la culture française, et notamment sa cinématographie, surpasse toutes les autres dès lors qu'il est question de bon goût, d'exigence, et de subtilité. Il en va de même pour cette remarquable étude de caractère, où nous suivons le parcours affriolant et syncopé d'un jeune homme, qui a parié avec ses camarades qu'il parviendrait à séduire une princesse sur le point de se marier. Comme gage de son absolue intelligence, le film réunit à l'écran Thierry Lhermitte et Anémone, gardiens du bel esprit du pays de Voltaire. Kate et William devraient y en prendre de la graine, tant la chose demeure aujourd'hui encore une des plus belles études de l'aristocratie post moderne.

 

 



 

 

Pour saboter celui d'une copine :

Le mariage de mon meilleur ami, de P.J Hogan, 1997

Si toi aussi, malgré ton coeur gros comme ça, tes bonnes intentions et ton horreur de la concurrence féminine, tu trouves que le mec de ta meilleure amie n'est pas si mal, alors ce film est fait pour toi. Telle Julia Roberts, tu pourras toujours te rassurer en te disant que le futur marié est aussi un de tes bons amis, et que si le destin (aidé par l'alcool, une robe un peu trop courte et cette poitrine opulente que tu ne sais décidément pas cacher) a décidé de vous réunir, il n'y a rien à faire contre. Et si par malheur tes plans diaboliques échouent, tu pourras toujours murir une digne vengeance en attendant un hypothétique divorce. Courage !

 

 

 

 

Pour le chopage collatéral :

serial noceurs, de David Dobkin, 2005

Tu le sais mieux que personne, toi le cruel écumeur de mariage, la place la moins reluisante dans ce type de cérémonie, c'est bien sûr celle du marié, qui célèbre avec candeur le fil fraîchement accroché à sa patte. Toi en revanche, tu serais plutôt dans le trip Owen Wilson et Vince Vaughn à la dérive. À toi les petites demoiselles d'honneur ! Attention, comme le démontre ce long-métrage, tu n'es pas à l'abri, entre deux beuveries et escapades sexuelles gratinées, de tomber sur l'amour de ta vie, et du même coup sur toute sa famille, qui pourrait ne t'apprécier que très modérément. À tes risques et périls !

 

 

 

 

Pour les pessimistes au grand coeur :

Mariages ! de Valérie Gignabodet, 2004

Peut-être ressembles-tu à Jean Dujardin, ou Mathilde Seigner... Autant dire que l'engagement éternel, tu en as par-dessus la tête, ça ne te fait plus rêver, voire ça te file une méchante nausée. Mais l'individu cynique qui s'exprime par ta bouche, et déverse à la moindre occasion un réjouissant flot de plaisanteries douteuses a aussi un coeur qui bat. Comme ce bon Jean, tu n'es pas sans avoir que derrière chaque déception se cache un grand espoir et que les larmes de la dispute précèdent ou suivent toujours l'éclat de rire. Bref, le mariage, pour toi, c'est avec modération. Enfin... comme le champagne quoi.

 

 



 

Pour ceux qui veulent oublier :

Very bad trip, de Todd Philips , 2009

Quelques uns en sont convaincus, l'engagement, ça craint ; ils le fuient, et préfèrent ne pas se rappeler ceux de leurs compères. Pour y parvenir, la meilleure solution demeure encore l'enterrement de vie de garçon. Méfiez-vous toutefois, vous n'êtes pas à l'abri de perdre une dent, trouver un tigre dans votre salle de bain, vous faire attaquer par un chinois aux moeurs inattendues, de vous battre avec Mike Tyson, ou encore de perdre le marié ! C'est ce que nous apprend cet accomplissement ultime du film de beuverie, resté célèbre pour son générique jubilatoire, qui nous prodigue ce dernier conseil : effacez les photos. Toutes.

 

 

 

Si vous faites confiance aux statistiques :

Quatre mariages et un enterrement, de Mike Newell, 1994

Les anglais nous rappellent qu'ils sont encore et toujours les maîtres de la comédie romantique, et ce parce que mieux que personne, ils savent l'accoupler avec l'étude de moeurs. Ainsi, voici la preuve mathématique qu'en assistant à un certain nombre de mariages, vous êtes assuré de trouver l'être aimé. Il n'y a qu'à voir avec quelle rythmique métonymique Hugh Grant et ses petits copains trouvent chaussure à leur pieds en profitant des petits fours et de quelques danses audacieuses. Notez bien que si vous comptez Kristin Scott Thomas dans vos relations vous n'êtes pas à l'abri d'une déclaration inattendue et bouleversante. Évidemment, une telle politique s'accompagne des excès pouvant entraîner moultes indispositions physiques, la plus incapacitante étant la mort subite.

 

 

 

Pour les têtes brûlées :

Head-on, de Fatih Akin, 2004

Ni pessimiste irrécupérable, ni optimiste béat, vous êtes simplement las de ce monde gris anthracite, souvent bête, et véritablement triste à pleurer ? Ne cherchez plus, Head-on est là pour vous remonter le moral. Point d'enthousiasme frénétique, ni de dépression à craindre, il est ici question de ces rencontres inattendues, de ces actes fous, que nous commettons parfois sans pouvoir nous expliquer ce qui nous y pousse. Voilà une histoire à la fois simple et grandiose, qui vous touchera dans ce qu'elle a d'universel, de poétique, dans son urgence et son désespoir.

 

 

 

 

Pour vous débarrasser des copains de monsieur :

Very bad things, de Peter Berg, 1999

Avouez-le, vous faites bonne figure depuis toutes ces années, vous supportez leurs blagues grasses et les regards d'envie qui s'attardent sur votre décolleté, mais rien n'y fait, ses amis, vous les détestez carrément. Alors quand ces derniers ont la mauvaise idée de gâcher l'enterrement de vie de garçon de votre moitié, vous n'allez certainement pas louper l'occasion de faire un brin de ménage dans cette bande d'arriérés. Voiture folle, porte manteau en bronze, ne craignez pas d'être inventive, on n'a pas tous les jours l'occasion de zigouiller une bande de crétins gratinés. Rappelez-vous seulement de ne pas égarer vos alliances.

 

 

 

 

Pour ferrer un agent secret :

Au service secret de sa majesté, de Peter R. Hunt, 1969

Une récente étude de Scotland Yard l'a prouvé, après les pompiers, les militaires et les vampires neurasthéniques, le principal fantasme féminin demeure l'agent secret. Il s'agit pour vous mesdames, d'une indiscutable place de choix. En effet, c'est là l'assurance de toujours être présente aux soirées de l'ambassadeur, pendant que monsieur retire quelque microfilm des poches d'un agent double. Sans compter que ces messieurs très secrets touchent leur bille en ce qui concerne l'élégance, et ne font jamais l'économie d'un costard, même pour sortir les poubelles, ce qui est autre chose que l'ensemble marcel / jogging. Prenez garde, vous pourriez toutefois ne pas faire long feu, comme nous l'apprend ce long-métrage, l'unique où l'agent 007 passa la bague au doigt d'une de ses congénères.

 

 

 

 

Si vous avez le goût du tragique :

Le mariage de Maria Braun, de Rainer Werner Fassbinder, 1980

Si avec vous, tout est compliqué, que chaque histoire d'amour se termine en bain de sang, et que vous ne comprenez décidément pas pourquoi vous tombez toujours sur la mauvaise personne, un peu de Fassbinder pourrait vous remettre les idées en place. Avec ça, vous avez la curieuse impression que votre existence évolue et se transforme au gré de l'Histoire et de ses soubresauts. Cela tombe bien, car on ne rigole pas franchement au Mariage de Maria Braun, puisqu'il y est question d'une femme devenue entraineuse, qui assassinera un homme pour pouvoir être réunie à l'amour de sa vie, lequel s'accusera du meurtre. Et si cette fameuse Maria n'était autre que l'incarnation de l'Allemagne où se déroule le film ?

 


 


Pour le gâteau :

Pièce Montée, de Denis Granier-Deferre, 2009

Inutile de se mentir, une des rares bonnes choses dans le mariage, c'est le gâteau. De toute façon, vous ne savez pas danser, la house toute pourrie qu'écoutent vos copains trentenaires vous file des boutons, et tout le monde sait que les demoiselles d'honneur, c'est plein de maladies. Du coup, il ne reste plus que ces bons vieux choux à la crème pour vous sustenter... Dites-vous qu'il en ira de même pour ce film, où ni Jérémie Rénier, ni Clémence Poésy ne pourront rien faire pour sauver le scénario d''un divorce irrémédiable avec le spectateur. Reste le gâteau...

 

 

 

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