Non, Godzilla x Kong ne trahit rien, il est même très fidèle aux films japonais

La Rédaction | 7 avril 2024
La Rédaction | 7 avril 2024

Pour beaucoup un sacrilège numérique, Godzilla x Kong est pourtant plutôt fidèle à la saga japonaise.

"Ils ont humilié Godzilla !". La sortie de la bande-annonce de Godzilla x Kong : Le nouvel Empire n'a pas manqué d'indigner une partie des internautes. Le plan où Big G se tape un sprint tel un enfant de 6 ans au rayon "dinosaures" de son Toys "R" Us local a généré un nombre particulièrement élevé de commentaires exaspérés. Et en effet, sous la houlette d'Adam Wingard (qui avait déjà commis Godzilla vs. Kong), le "Monsterverse" est loin, très loin de ses débuts sombres et majestueux.

La direction prise par la saga suite au film de Gareth Edwards tient-elle vraiment de la trahison pure et dure ? Bien au contraire. Car si on la compare avec son pendant japonais, on se rend bien compte qu'elle suit à peu près la même trajectoire. Qu'on apprécie ou pas le virage trépané de la franchise américaine, force est de constater qu'elle est relativement fidèle, à sa manière.

 

 

Godzilla : itinéraire d'un monstre versatile

À vrai dire, la saga du Monsterverse respecte peu ou prou la tonalité de la saga japonaise originale. Démonstration film par film. Le Godzilla de 2014 revendique un sérieux comparable à celui du tout premier volet signé Ishirô Honda. Tout le monde connait l'histoire : dans un pays encore marqué par les conséquences du feu nucléaire et après des années d'occupation, la naissance du tokusatsu (le cinéma à effets spéciaux local) a permis de formuler un traumatisme via la culture populaire. Non seulement Godzilla est une métaphore évidente, mais il évolue dans un monde sombre, qui, pour expier l'utilisation d'une arme non naturelle, doit sacrifier son héros. Le monstre se dévoile lentement et suscite l'horreur.

À lire aussi : Godzilla, la naissance incroyable d'un monstre légendaire et indémodable

Edwards, par amour pour ce premier film et en opposition au dinosaure post-Jurassic Park de Roland Emmerich, a décidé d'en prélever la noirceur et l'appréhension face à une menace monumentale. Lui aussi dévoile sa bestiole subtilement pour finalement se concentrer sur sa puissance destructrice. Le nucléaire est toujours présent, cette fois à travers le spectre de la catastrophe de Fukushima, dont s'inspire la première partie du long-métrage. Quant à sa photographie sombre et cramoisie, elle rappelle forcément le noir et blanc de 1954.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ?

Accèder à tous les
contenus en illimité

Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)

Profiter d'un confort
de navigation amélioré

Tout savoir sur Godzilla x Kong : Le nouvel Empire

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Musashi1970
11/04/2024 à 00:02

Perso j'ai trouvé le film divertissant, les monstres impressionnants, mais le film manque de caractère... J'ai préféré, je dois être l'un des seuls, Godzilla vs Kong où je me suis éclaté....
Celui là fait beaucoup dans la surenchère même si voir Mothra dans le film apporte un peu de poésie au film,....