Le Battle Royale méconnu qui éclate les valeurs des États-Unis (et qui continue de le faire)
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30 septembre 2023
- MAJ : 28/03/2024 18:37
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30 septembre 2023
- MAJ : 28/03/2024 18:37
En 1971, le réalisateur anglais Peter Watkins dénonçait le fascisme d’État et le pouvoir des médias dans un faux documentaire radical, Punishment Park.
USA, 1970. Face à la contestation grandissante de la guerre du Vietnam qui s’enlise, le président Richard Nixon déclare l’état d’urgence, qui permet de placer en détention les opposants à la politique de son gouvernement. Après un simulacre de procès, les condamnés ont le choix entre de lourdes peines de prison ou le Punishment Park, une zone désertique qu’ils doivent traverser sans se faire rattraper par des policiers, afin de pouvoir gagner leur liberté.
Si vous ne vous souvenez pas d’un tel épisode de l’histoire des USA dans vos cours d’histoire, c’est normal, Punishment Park est un documenteur, un faux documentaire. Et pourtant, plus de cinquante ans après sa sortie, le film de Peter Watkins a des résonances bien actuelles.
Un film qui n'a (malheureusement) pas vieilli...
Political fiction
Avec son pitch réaliste, Punishment Park est une uchronie. L’Anglais Peter Watkins choisit de mettre en scène des événements fictifs, mais plausibles, en extrapolant sur la situation politique des États-Unis du début des années 70. En tendant un miroir (à peine) déformant à l'Amérique impérialiste de Nixon, le réalisateur met en scène dans son faux documentaire une réalité alternative qui fait froid dans le dos.
Alors que le conflit au Vietnam s’enlise, le président américain Richard Nixon décide de bombarder le Cambodge. Face à une protestation importante dans le pays et dans le monde entier, Nixon déclare l’état d’urgence et met en application une loi de 1950, le McCarran Act, qui permet de placer en détention toute personne “susceptible de mettre en péril la sécurité intérieure".
Les opposants politiques, objecteurs de conscience, pacifistes, féministes, membres des Black Panthers et autres militants pour les droits civiques sont arbitrairement arrêtés. Au terme d’un procès expéditif, on leur propose un choix : la possibilité d’échanger leurs lourdes peines de prison contre un passage à Punishment Park. Suivis par des équipes de télévisions américaines et européennes, les prisonniers ont trois jours pour traverser cette zone désertique de 85 kilomètres et atteindre un drapeau américain, sans eau ni nourriture, et surtout, sans être capturés par les policiers lancés à leurs trousses.
Le fameux drapeau que personne ne doit atteindre
Les journalistes suivent deux équipes de prisonniers. Les membres du groupe 638, présumés coupables avant même d’avoir été jugés, tentent de débattre et de plaider leur cause face à un jury populaire conservateur et pro-guerre. Le groupe 637, déjà condamné, s’apprête à traverser le Punishment Park. Certains veulent tenter une évasion par la force, d’autres se résignent et se lancent dans la résistance pacifique tandis qu’un dernier groupe part en direction du drapeau. Tous subiront le même sort funeste.
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05/10/2023 à 19:06
@Wooster
"Concernant l’éviction du procureur, c’est précisément parce qu’il était corrompu (en particulier par Burisma) que Biden (et l’Union Européenne d’ailleurs) ont fait pression pour le virer. C’est à dire que ça allait à l’opposé des intérêts de son fils"
Donc, si j'ai bien capté tes propos, le vice-président Biden fit pression en mettant dans la balance le milliard de dollars pour déloger un procureur véreux parce qu'il était soudoyé par Burisma, la boite ou "bossait" son fils. Donc le papa qui était à l'époque le n°2 dans l'organigramme politique au US n'avait pas les outils nécessaires (CIA, NSA) pour dire à son fils de ne pas siéger chez Burisma parce que l'oligarque Ukrainien qui dirige cette boite est plus que suspect. Ça me parait étrange cette façon de faire ou de ne pas faire, surtout quand on aspire à être le grand calife. On évite les casseroles à tout prix. Je ne vais pas m'attarder sur l'UE, car elle dégaine très vite les paquets de mouchoirs dés que les USA se bran*e....donc La caution UE. L’enquête sur Burisma a été mis sous le tapis depuis le départ en avril 2016 du procureur et que l'on a changé la manière de l'élire. L'heureux élu n'a plus besoin d’être diplômé en droit, en gros, il peut même être mécano de formation que ça passe. Curieux comme façon de faire, on remplace un procureur par un ex-taulard qui n'a pas de formation en droit. Étrangement, il convenait mieux au vice-président Biden puisqu'il a lâché l'aide de 1 milliard. En résumé, on déloge un procureur qui d'après ses dires, s'attaquait à Burisma par un autre plus malléable et qui n'a rien à faire ici. Si ce n'est pas de l'ingérence à des fins personnel, je ne sais pas ce que c'est.
"Quant à l’âge de Biden c’est un sujet qui revient en permanence dans les médias américains. Chaque gaffe, chaque faux pas, est mis sur le compte de son âge. Alors que Trump, qui a le même âge à 3 ans près, n’est jamais jugé sur ce thème. Et pourtant, il suffit d’écouter Trump pour se rendre compte qu’il déraille complètement : dans les 15 derniers jours seulement, il a déclaré qu’il avait battu Obama, que Jeb Bush était responsable de la guerre en Irak et que Biden nous conduisait vers la 2eme guerre mondiale (oui, oui, la 2eme)..."
Même moi, pour tout dire, je dois googler pour trouver un nom d'acteur alors que j'ai plus de facilité à retenir le titre de son film. Il m'arrive même d'intervertir les noms de personnes proches, de confondre un film par un autre. Après les conneries que peut débiter Trump, dans les années 90, il en débitait déjà. Ça fait partie de son ADN. Mais au jeu du plus sénile, je crois que Biden emporte la palme haut la main. Dernièrement au Vietnam, on l'a interrompu pendant son discours parce qu'il déraillait. C'est assez inquiétant de chercher une personne morte dans l'auditoire, lui l'a fait. Ou quand il se déconnecte du réel et fait des mouvements de robot et je ne parle pas du charabia qu'il peut faire parfois pendant un discours, c'est assez gênant. Tu peux penser qu'il n'est pas sénile mais si ça pue et que c'est marron, c'est probablement pas comestible.
"Je n’ai pas vu l’épisode de l’agent du FBI, mais si le seul argument c’est que le type est mal à l’aise en étant interrogé par une commission sénatoriale, alors c’est très très faible comme preuve."
Je n'ai pas claironné que c'était une preuve, j'ai dis que l'on pouvait en penser ce que l'on veut. Par définition, une preuve est inattaquable et l'on ne peut pas contre-argumenté dessus, ce que tu fais ici. Perso, je préfère constater de visu et me faire mon propre avis plutôt que l'on me relate la chose ou de le lire sur un support. Pour ma part, j'ai vu un type qui ne voulait pas répondre, qui errait dans ses réponses. À toi d'en faire l'expérience, de faire tes propres conclusions.
Je pense que chacun restera sur ses positions, peut être bien que tu as raison, que Biden est un chevalier blanc, donc je ne vais pas m'éterniser sur ce fil. A+
04/10/2023 à 15:24
Excellent article ! Il faut reconnaitre que Peter Watkins mériterait un dossier complet tellement sa filmo est passionnante et complexe et sa vision atypique dans le milieu cinématographique. "Punishment Park" constitue à mon avis une très bonne porte d'entrée.
Pour ceux que ça intéresse, Discordia a produit un épisode en 2 parties sur Peter Watkins :
Part 1 : https://soundcloud.com/dis-cor-dia/les-integrales-peter-watkins-1ere-partie
Part 2 : https://soundcloud.com/dis-cor-dia/les-integrales-peter-watkins-2e-partie
03/10/2023 à 22:02
Concernant l’éviction du procureur, c’est précisément parce qu’il était corrompu (en particulier par Burisma) que Biden (et l’Union Européenne d’ailleurs) ont fait pression pour le virer. C’est à dire que ça allait à l’opposé des intérêts de son fils.
Quant à l’âge de Biden c’est un sujet qui revient en permanence dans les médias américains. Chaque gaffe, chaque faux pas, est mis sur le compte de son âge. Alors que Trump, qui a le même âge à 3 ans près, n’est jamais jugé sur ce thème. Et pourtant, il suffit d’écouter Trump pour se rendre compte qu’il déraille complètement : dans les 15 derniers jours seulement, il a déclaré qu’il avait battu Obama, que Jeb Bush était responsable de la guerre en Irak et que Biden nous conduisait vers la 2eme guerre mondiale (oui, oui, la 2eme). De façon plus générale, Trump tient toujours des propos incohérents, ce que les américains appellent une word salad, Mai’s bizarrement personne ne lui en tient rigueur.
Je n’ai pas vu l’épisode de l’agent du FBI, mais si le seul argument c’est que le type est mal à l’aise en étant interrogé par une commission sénatoriale, alors c’est très très faible comme preuve.
A titre personnel, je pense que Biden fait prendre un risque aux démocrates en se représentant, parce qu’il est vieux et que le job demande de l’énergie, même si je ne crois pas qu’il soit sénile.
03/10/2023 à 21:36
@Wooster
Non non, pas du tout victime de Fox News puisque je ne visionne pas cette chaine. Après je peux tomber sur des sites qui peuvent relayer les idées de cette chaine mais dans l'absolu je n'y prête pas attention. Sauf si bien sur ça me semble pertinent ou que l'on peut juger sur pièce. Biden lui-même a avoué qu'il avait fait de l'ingérence en Ukraine pour déloger un procureur en mettant dans la balance 1 milliard de dollars. Pas un ministre de l'armée ou un ministre machin ou pour des raisons d'état, on joue des coudes mais un procureur. C'est simple si on transposait cette histoire en transfert d'argent, Tracfin se mettrait en alerte. Ça me semble disproportionné et suspect à la fois, surtout qu'au moment des faits, son fils était "l'un" des administrateurs d'une société Ukrainienne d'hydrocarbure.
Chacun peut penser ce qu'il veut mais quand le responsable du FBI se fait interroger par un sénateur républicain. Reprochant au FBI d'avoir été le parapluie de Biden en caviardant des documents. Et bien, on peut constater que ce responsable n'est pas serein et que le mec bégaye presque. Si tout cela s'avère vrai, et si on suit la logique du sénateur, le FBI, supposé être indépendant devient un organe politique en sauvant les fesses d'un président de son passé de vice président. Après c'est peut être un coup monté par Trump ou même de Poutine puisque c'est à la mode mais pourquoi être autant suspicieux envers Trump et pas envers le président US. Comme si il ne pouvait être qu'un chevalier blanc. Sa reste personnel et c'est plus mon instinct qui parle et un peu l'expérience mais pour naviguer dans les hautes sphères du pouvoir faut être forcément un gros carnassier.
Tu mets dans la balance Msnbc mais les aficionados de Fox news te reprocheront ce que tu reproches à cette chaine. Perso, j'évite au maximum d'avoir une vision partisane, j'avoue que c'est assez facile ici car je ne peux pas blairer ces deux personnes. De toute façon, il y a eu et il y a une différence de traitement par la majorité des médias envers ces deux personnes, même un martien le remarquerait. On peut parler aussi de la vieillesse de Biden qui est mise sous le tapis. Rien que sur ce sujet, on voit que les médias sont assez concilient. Si Trump avait été dans le même état on en ferait des caisses.
On critiquait Fidel Castro sur sa vieillesse alors qu'il tenait des discours de trois heures, il avait certainement une couche pour uriner mais il tenait trois heures. Biden pendant ses discours c'est un peu le gamin dans le 6eme sens, il voit des morts parmi l'assemblé. Je me souviens, au tout début de son mandat, il avait visité l'ancien président Carter, tout ça pour faire contraste, plus fringuant sur la photo mais ça ne trompe personne, ça fait même pitié.
02/10/2023 à 17:39
@alulu (suite)
Mar contre, je partage une bonne partie de ton analyse sue l’évolution de la gauche. Ainsi c’est vrai que la gauche a troqué le social pour le sociétal. Il y a incontestablement des causes societales qui méritent d’être défendues, mais il y eu une dérive incroyable où, par exemple, la gauche a abandonné la laïcité et l’universalisme. Aux États Unis, le w*kisme conduit à censurer (cancel) certains auteurs dans les universités.
02/10/2023 à 17:36
Je ne partage pas en revanche ton opinion sur les médias. Ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier. Il y a une différence entre Fox News qui est dans la désinformation permanente (ça leur a même valu une condamnation de 900 millions pour diffamation sur les prétendues fraudes lors de l’élection présidentielle) et MSNBC qui fait un vrai travail journalistique. Concernant Biden, je crains que tu sois précisément victime de la propagande de Fox News. Le Congrès conduit sans relâche des auditions pour essayer de démontrer que Biden est corrompu : ils n’ont pas réussi à apporter la moindre preuve jusqu’à maintenant. Mais leur but au fond n’est même pas découvrir des preuves, c’est d’entretenir le soupçon.
02/10/2023 à 17:12
Mais nooooo, je cherche le titre de ce film depuis tellement longtemps, j'avais visionné ce film sur arte une nuit, a l'époque le replay n'existait pas, au début j'avais même pensé à un vrai Doc.
Le truc est malade sans parler de la réalisation un peu folle.
Cela m'avait pété le casque
Merci a vous
01/10/2023 à 21:18
Franchement un bon film, comme les autres, je conseille.
@Wooster
La gauche c'était le progrès social et la lutte contre les carcans qu'une gouvernance peut instaurer. Mais ça c'était avant, avant que la Gauche ne soit infestée par des punaises du type Young Leader ou des lobb*s pro-machin. Maintenant, il n'y a que des combats inutiles qui mènent au mieux à rien ou au pire à des dérives. Au final, la Gauche n'a plus du tout le même logiciel, ça fait un bail qu'elle se fiche de l'humain.
La droite ne veut pas forcément moins d'état, elle veut surtout qu'il soit docile. Qu'il ouvre les braguettes afin que les banquiers, les oligarques et autres dominants du monde puissent uriner à leurs convenances. La droite c'est moins d'enclaves au libéralisme mais pas forcément plus de liberté pour le citoyen lambda. C'est moins d’impôts pour que les institutions régaliennes périclitent afin de les remplacer par des institutions privées. Comble de tout, au jeu "du pile je gagne et face tu perds", c'est éponger les dettes des grands groupes qui vont mal sous prétexte de sauver les emplois. On mutualise les pertes mais pas les bénéfices. Et forcément pour renflouer les banques comme pendant la crise de 2008, l'État emprunte et qui dit emprunt, dit forcément plus de taxe. La droite qui claironne à tout va qu'il faut moins d’impôts ou de taxes déguisées, curieusement ici, ça ne la dérange plus que le citoyen lambda soit siphonné.
À propos des Trumpstes et du Q-anon, j'ai même vu des vidéos qui sous-entendaient que Trump était encore au pouvoir. Qu'il avait même mit profond l'état profond...lol, qu'il tirait les ficelles malgré ses déboires et que forcément les beaux jours allaient venir. On n'est même plus dans de la politique spectacle mais dans de la croyance pure, c'est dire le niveau. Après, personnellement, j'aimerai que les médias s'attaquent à Biden comme ils se sont attaqués à Trump car lui aussi n'est pas propre.
Mais bon, je ne suis pas naïf non plus, les grands médias n'informent plus, quasiment toutes les infos sont maîtrisées, calibrées, tout au service du mieux payant. J'avais vu une vidéo de Denzell Washington qui expliquait que quand on ne lisait pas les journaux, on n'était pas informé mais quand on les lisait, on était mal informé....c'est exactement ça
01/10/2023 à 13:23
Il s’est opéré un renversement étrange ces 50 dernières années. Dans les années 60/70, la dénonciation de l’Etat, vu comme nécessairement autoritaire, forcément attentatoire aux libertés individuelles, venait de la gauche. Aujourd’hui, c’est du côté de la droite que les attaques contre l’Etat sont les plus virulentes. Ça a commencé dans les années 80, avec Reagan expliquant que l’Etat était le problème, et que la solution était donc moins d’Etat, et ça culmine aujourd’hui avec le trumpisme et toutes les théories du complot.
01/10/2023 à 12:14
Tout comme Karev , je vous conseille le podcast sur Watkins sur Discordia et tous les podcasts de Discordia d'ailleurs. Certaines rétrospective sont de très grande qualité.