Le meilleur western français, c'est ce film Lucky Luke

La Ballade des Dalton est plus qu'un film sur Lucky Luke, c'est le meilleur western français.

La première adaptation des aventures du fameux cow-boy et de son cheval Jolly Jumper imaginés par Morris et René Goscinny, Daisy Town (1971), était certes sympathique, mais limitée à un lieu. Si elle permet au héros de l'Ouest de prendre vie en dehors des BD, sa véritable grande épopée dans le Far West se fait en 1978 avec La Ballade des Dalton, écrit et réalisé par ses deux créateurs accompagnés de Pierre Tchernia. Car, plus qu'un film d'animation français sur un personnage de bandes dessinées, il représente la concrétisation de plusieurs rêves pour René Goscinny et Morris.

En effet, avec ce long-métrage d'aventure, les deux artistes vont délivrer un vibrant hommage au western, genre qui les passionne depuis toujours. Mais surtout, La Ballade des Dalton offre le récit ultime à un Lucky Luke alors au sommet de sa gloire dans les BD, une ascension brutalement interrompue par le décès de Goscinny avant la fin de la production du film.

 

La grande vadrouille

 

les 12 travaux de Lucky Luke

Depuis le début de sa carrière, René Goscinny, prolifique auteur derrière Astérix, Iznogoud et Le Petit Nicolas, aspire à être le Walt Disney français. Pour Morris, l'esprit à l'origine de Lucky Luke et dessinateur du personnage (sa seule création), son cavalier à la tenue aux couleurs du drapeau belge s'est toujours destiné à être la vedette d'un film d'animation. C'est ce qu'il explique à BDzoom en 2006 :

"Pour moi, le dessin animé est une consécration, ça a toujours été mon rêve. J’ai créé Lucky Luke de telle sorte qu’on puisse l’utiliser en dessin animé sans être obligé de trop le modifier."

Et en 1974, le rêve des deux hommes prend forme avec les studios Idéfix dans lesquels Goscinny met une partie de sa fortune autant que ses espoirs. Avec cette société de production, le scénariste reprend les rênes sur ses créations suite à Astérix le Gaulois et Astérix et Cléopâtre – deux films que lui et Albert Uderzo (co-créateur du buveur de potion magique) trouvent imparfaits. Pour marquer cette réappropriation de leurs personnages, les deux hommes vont faire Les 12 Travaux d’Astérix, un chef-d’œuvre d'animation.

 

Le Bon et les Brutes