Joint Security Area : avant Oldboy, le film qui a fait exploser le cinéma coréen

Deux ans avant le succès international de sa trilogie de la vengeance, Park Chan-wook a obtenu la reconnaissance en réunifiant les deux Corées pour son JSA.

Si Park Chan-wook est indubitablement l'un des grands noms du cinéma sud-coréen à s'être aussi bien imposé à domicile qu'à l'international, les débuts de cet amoureux du subversif n'ont pas été des plus évidents. Avant que sa célèbre trilogie de la vengeance ait eu le loisir d'exporter son génie hors de ses contrées natales, le cinéaste a souffert quelques déboires, ses premiers longs-métrages ayant essuyé deux échecs cuisants à leurs sorties.

Brièvement reconverti en critique cinéma le temps de payer une poignée de factures, Park Chan-wook réussit malgré tout à produire son tout premier court-métrage, Judgement, lequel sera sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand. Une fois n'est pas coutume, la diffusion du film est une réussite, et une adaptation cinématographique du roman de Park Sang-yeon, DMZ, lui est alors commandée. En découle ainsi Joint Security Area, un film ambitieux et complexe porté par l’espoir d’une entente impossible. 

 

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KOREAN HISTORY X

Tout cinéphile plus ou moins familier de la filmographie de Park Chan-wook est au fait des prédispositions du cinéaste à aborder les sujets les plus délicats. De fait, il semble inutile d’appuyer plus que de raison le caractère ambivalent d'un récit transposé en plein coeur de la zone démarquant les Corées du Nord et du Sud. 

Initialement occupée par les forces militaires nippones lors de la Seconde Guerre mondiale, la péninsule coréenne fut tout d'abord divisée le long de la 38e parallèle à l'occasion d'un pacte proposé par les États-Unis à l'ancienne URSS en 1945. La proposition fut alors validée par l'ONU, à condition toutefois que cette répartition entre les deux puissances nucléaires de l'époque n'excède pas cinq ans.

 

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