Les 5 meilleurs rôles de Scott Adkins

La Rédaction | 25 mars 2023 - MAJ : 31/03/2023 10:06
La Rédaction | 25 mars 2023 - MAJ : 31/03/2023 10:06

One Shot, Ip Man, Universal Soldier et désormais John Wick : Scott Adkins a pété bien des bouches au cours de sa riche carrière.

Parfois cantonné aux rôles d'hommes de main sacrifiables à Hollywood, ce bon vieux Scott Adkins s'est vu confier le personnage haut en couleur de Killa dans le très attendu John Wick : Chapitre 4, aux côtés de Keanu Reeves et Donnie Yen. Et ça n'a pas manqué de faire plaisir aux inconditionnels des séries B d'action, qui connaissent ses qualités martiales. Depuis ses débuts à Hong-Kong dans les années 2000, il a brisé mâchoires, nez et dignités jusqu'à se hisser en tête d'affiche de quelques-uns des meilleurs films de baston de ces dernières années... et rester à jamais dans nos coeurs.

Afin de lui rendre hommage, la rédaction est montée sur le ring pour sélectionner cinq de ses meilleures performances et de ses meilleurs long-métrages, par ordre chronologique. Cinq films parfois fauchés, souvent bourrins et toujours jouissifs, regorgeant de high-kicks dévastateurs et de droites imparables. Serrez les dents.

 

John Wick : Chapitre 4 : photo, Scott AdkinsAvec plein de prothèses en guise d'handicap

 

Un seul deviendra invincible : Redemption

Sortie : 2010 - Durée : 1h32

 

Un seul deviendra invincible 3 Redemption : photo, Scott AdkinsQuand il te regarde comme ça... il est temps de quitter le pays

 

De quoi ça parle ? Après s'être fait humilier par un boxeur pas content, Boyka est déchu de son titre de castagneur le plus méchant. Mais un tournoi de MMA international et inter-prison (pourquoi pas après tout), va lui donner une chance de se faire respecter à nouveau.

Pourquoi ça fait mal ? Un seul deviendra Invincible, c'est l'étrange titre français d'Undisputed, film de Walter Hill faisant s'affronter Ving Rhames et Wesley Snipes dans un pénitencier. Il a eu droit à une suite sur le marché de la vidéo, produite par Millenium et Nu Image. Finie la boxe, place au MMA, alors encore auréolé d'une réputation sulfureuse. Le duo est remplacé par le combo formé par Michael Jai White, aussi une pointure du genre, et notre cher Scott Adkins, qui revêt son plus bel accent russe pour l'occasion. Il y est si massif, et pourtant si agile, qu'il est promu anti-héros du film suivant, véritable démonstration de ses capacités martiales.

Bien entendu, le scénario n'est qu'un prétexte pour aligner les scènes de baston et le comédien surjoue sa caricature de brute épaisse (trois meurtres au compteur tout de même). Mais une fois dans la cage, c'est un monstre inarrêtable dont chaque coup semble atteindre notre propre maxillaire. Le plus impressionnant étant son jeu de jambes, qu'on ne soupçonne pas à première vue et dont les deux films font bon usage. Il faut voir ces kicks aériens supersoniques s'abattre sur son pauvre adversaire... Et ce n'est rien à côté de ce plan sidérant, où le bonhomme brise net le tibia de l'excellent Marko Zaror (également dans John Wick 4) en plein vol. Après, ça, il ne pouvait qu'exploser.

 

Universal Soldier : Le jour du jugement

Sortie : 2012 - Durée : 1h54

 

Universal soldier : Le jour du jugement : photo, Scott Adkins, Jean-Claude Van DammeUne légende absolue du cinéma d'action et Jean-Claude Van Damme

 

De quoi ça parle ? La famille de John est brutalement massacrée par le célèbre Luc Deveraux. C'est décidé : la masse de muscle fera tout pour accomplir sa revanche.

Pourquoi ça tabasse ? Qui aurait cru que la quatrième itération DTV d'une série B hollywoodienne véhicule pour Jean-Claude Van Damme et réalisée par Roland Emmerich allait devenir l'un des actioners les plus jouissifs des années 2010 ? Déjà réalisé par John Hyams, le plus allumé des nepo-babies, le troisième volet comportait quelques affrontements bien vénères malgré une facture visuelle et technique trahissant sa nature de DTV tourné à moindres coûts dans les pays est-européens. Mais il a fallu que Scott Adkins débarque dans le suivant pour que la saga devienne enfin digne d'intérêt.

Le duo réalisateur/acteur entreprend alors de pirater la formule Universal Soldier, de confier à Van Damme un rôle de Colonel Kurtz bis et de donner à son film d'action des airs de trips sous acides, au point de reproduire carrément un gunfight de Hotline Miami et d'enchainer des bastons démentielles entre surhommes au bord de l'overdose. Il n'en faut pas plus à monsieur Adkins pour exploser des boules de bowling à coups de poing et décapiter ce pauvre Andrei Arlovski à la batte de Baseball. Hyams donne enfin à l'acteur une puissance à la hauteur de sa carrure. Délirant... et indispensable.

 

Avengement

Sortie : 2019 (dispo sur Netflix) - Durée : 1h26

 

Avengement : photo, Scott AdkinsUne belle gueule de porte-malheur

De quoi ça parle ? de Scott Adkins, alias Cain Burgess, qui s'échappe de prison et rentre dans un bar pour défoncer tout le monde. 

Pourquoi c'est destructeur ? Avengement est la cinquième collaboration entre le réalisateur Jesse V. Johnson et Scott Adkins après Triple Threat, Le collecteur de dettes, Profession tueur, Chien Sauvage et Pit Fighter. C'est aussi un des meilleurs rôles de l'acteur et artiste martial, car il lui a permis de démontrer toute l'intensité de son jeu qui n'a jamais été aussi... intense, justement. Le scénario est simple, voire simpliste, et plutôt niais sur la fin, mais tout ce qui arrive avant est le prétexte à un déferlement inouï de violence, à une sorte de shoot'em up so British. 

Scott Adkins offre ainsi toute son énergie et sa nervosité physique à son anti-héros. Cette tête brûlée (littéralement) a mis au point un plan de vengeance infaillible qui consiste en partie à dérouiller tout un réseau criminel à coups de poings, de pieds, de tête et de gros calibre dans un mélange chaotique et jouissif de boxe, de taekwondo et de bagarre de rue. Durant presque 1h30, la caméra comme le scénario restent par ailleurs chevillés à lui, le film reposant essentiellement sur sa voix éraillée, son regard noir, sa gueule qui grimace et plus globalement son charisme dévastateur. 

 

Ip Man 4  : Le Dernier Combat 

Sortie : 2020 - Durée : 1h45

 

Ip Man 4 : photo, Scott AdkinsLe meilleur pour la fin

De quoi ça parle ? Ip Man se rend aux États-Unis pour trouver une école à son fils qui a été renvoyé de la sienne. Il tombe alors sur des Américains racistes qu'il fait redescendre en pression.

Pourquoi c'est une conclusion idéale ? Comme le titre l'indique, Ip Man 4 : Le Dernier Combat a marqué la fin de la saga d'arts martiaux réalisée par Wilson Yip et portée par le légendaire Donnie Yen (également au casting de John Wick 4). Et quelle meilleure façon de boucler l'histoire de l'iconique Ip Sifu qu'avec un ultime combat contre Scott Adkins ? Avec son rôle du sergent Barton Geedes, un militaire américain beaucoup trop raciste et confiant qui finit sans surprise par ravaler ses dents et ses larmes, l'acteur a renoué avec le cinéma hongkongais vers lequel il s'est tourné au début de sa carrière.

Après Robert Baker dans La Fureur de vaincre et Chuck Norris dans La Fureur du dragon qui ont affronté Bruce Lee, Scott Adkins a repris le gimmick très caricatural de l'étranger blanc antipathique qu'il convient de mettre en PLS sur le tatami, convoquant ainsi une certaine nostalgie propre aux films d'arts martiaux des années 70. Même s'il n'apparaît qu'au bout d'une heure de film environ et que le scénario ne lui donne pas grand-chose à jouer, son combat contre Donnie Yen est mémorable, celui-ci étant chorégraphié de façon à mettre en avant toute la brutalité, l'agilité et la technicité dont il est capable, et qui en font un adversaire redoutable (juste pas assez pour Ip Man). 

 

One Shot

Sortie : 2022 - Durée : 1h36

 

One Shot : photo, Scott AdkinsRush B, rush B !!! AWP please !

 

De quoi ça parle ? Une escouade de Seals, menée par le lieutenant Harris, débarque sur l'Ile Noire, une sorte de Guantánamo ultra-secret où ils viennent chercher un détenu. Pas de chance, des terroristes arrivent au même moment pour tout casser.

Pourquoi c'est un joli tour de force ? À l'instar d'Universal Soldier 4One Shot prouve que Scott Adkins sait s'entourer d'artisans concernés et ambitieux. Si la série B évoque souvent l'opportunisme et les budgets riquiqui, elle est pourtant un terreau fertile pour l'expérimentation. Dans le cas précis, on pouvait s'inquiéter que ce risque soit pris par l'envie d'un unique plan-séquence, gimmick vu et revu, surtout dans le cinéma d'action qui a vidé la prouesse de tout sens. 

 

One Shot : photo, Scott AdkinsUn lundi pour Scott Adkins

 

Pourtant, One Shot rassure très vite par sa gestion habile de la topographie de l'île, qui lui permet de façonner des enjeux variés, de la claustrophobie d'une bouche d'aération au siège d'une salle de contrôle. Forcément, ce dispositif proche d'un jeu vidéo aide à sublimer Adkins, qui se donne à chaque seconde dans des affrontements nerveux, au flingue comme au couteau. SI les coupes numériques se remarquent parfois, il n'empêche que ce sentiment de fluidité de l'action confirme le talent de l'artiste martial dès qu'il s'agit de casser des bouches.

Néanmoins, le film n'est pas qu'une manière de porter aux nues l'acteur. Plutôt que de coller à son arrière-train, One Shot prend la décision maline de varier les points de vue au travers de son plan-séquence. Les méchants deviennent un tant soit peu travaillés (mais pas trop non plus), et on se retrouve dans la position où Scott Adkins joue à cache-cache avec la caméra, laissant le spectateur dans l'attente de le voir débarquer dans le cadre pour égorger quelqu'un. Une vraie bonne surprise, humble, mais efficace.

Notre critique de One Shot

Tout savoir sur Scott Adkins

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commentaires
Dramane Touré
12/05/2023 à 15:34

Dramane Touré

Boyka
27/03/2023 à 15:23

Indisputed 2 et 3 sont des dingueries (le 4 est sympa mais scenaristiquement plus plat !)

Après son meilleur perso... Boyka, boyka boyka boyka !!!

Bilbo
27/03/2023 à 09:19

Meric à la rédac' pour ce dossier sur le digne successeur de Van Damme et très peu reconnu à sa juste valeur : c'est une bête ce mec !

Arnaud (le vrai)
27/03/2023 à 08:03

J’ai jamais réussi à apprécier cet acteur même si je dois avouer que c’est un artiste martial assez impressionnant

Dans le même style je préfère largement Michael Jai White que je trouve plus spectaculaire

Et ayant vu IP man 4 la semaine dernière, je l’ai trouvé très stéréotypé comme personnage (et Donnie Yen qui vient de faire une sortie sur les clichés des rôles asiatiques … devrait regarder un peu plus sa filmographie tiens)

Lamba77
27/03/2023 à 01:32

Apparemment il sera dans la suite de mortal kombat pour jouer johnny cage

Pat Rick
26/03/2023 à 20:22

J'apprécie Scott Adkins dommage que ses films ne soient pas toujours extra. S'il était né 20 ans plus tôt il aurait sans doute été une grande vedette du cinéma d'action durant les années 80/90.

free spirit
26/03/2023 à 11:48

Ninja 2..De beaux Combats...Et Forces Spéciales le dernier combat du Film pas mal...

Prisonnier
26/03/2023 à 11:16

Beau dossier car j'ai toujours vu en Atkins un type de série Z. Donc léger mea culpa, même si dans la liste les films sont pas non plus des films m'ayant marqué lol.

Sinon j'ai plutôt apprécié l'épisode de la série Metal hurlant

Evilash
26/03/2023 à 10:31

Un bien joli dossier pour un castagneur humble et ultra cool, la preuve en est avec son podcast bien sympa ! Une pure gueule ce Monsieur


25/03/2023 à 21:17

Un grand bravo à écran large d 'avoir consacré un dossier à un des meilleurs artiste martial que le cinéma ai connu; trop souvent boudé par les médias cinéma en France.

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