Stand by Me : pourquoi c'est un chef-d'oeuvre intemporel sur l'enfance

Gaël Delachapelle | 24 février 2023 - MAJ : 27/02/2023 10:11
Gaël Delachapelle | 24 février 2023 - MAJ : 27/02/2023 10:11

Retour sur Stand by Me, le chef-d'oeuvre intemporel sur l'enfance adapté de Stephen King, par le réalisateur de Misery.

Ce n’est pas la première fois que nous revenons sur une adaptation de l’œuvre du maître Stephen King vu le nombre d’adaptations du King de l’horreur au cinéma. Elles ont donné parfois des films cultes à l’image de l’évidence Shining ou encore Christine, adaptation de l’œuvre d’un maître par un autre maître de l’horreur qu’est John Carpenter (Halloween, The Thing).

Toutefois, on oublie trop souvent de citer une autre veine dans la liste des nombreuses adaptations de l’auteur à l’écran, dont sont issus des films tout aussi cultes tels que Les Évadés (1994) de Frank Darabont (La Ligne verte), adapté d’une nouvelle issue du recueil Différentes Saisons, paru en 1982. Mais avant Darabont, c’est le cinéaste Rob Reiner qui portera à l’écran un autre récit de ce recueil, intitulé The Body, sous le nom de Stand by Me (en référence à la célèbre chanson de Ben E. King, qui connaîtra une seconde jeunesse grâce au film).

Une adaptation un peu à part parmi ses prédécesseurs, puisque Stand by Me est l’un des premiers films à adapter, à son époque, une veine plus intimiste et mélancolique de l’œuvre de King (bien avant Les Évadés et La Ligne Verte), mais pourtant tout aussi sombre dans sa manière de dresser le portrait d’une enfance désabusée qui rencontre la mort, sous influences La Nuit du Chasseur. On revient donc sur cet anti-Goonies, sur son casting culte et ses thématiques universelles, afin de comprendre pourquoi Stand by Me est un véritable chef-d’œuvre intemporel et mélancolique sur la fin de l’enfance.

 

PhotoEn route pour l'aventure 

 

The Body

Au milieu des années 80, les adaptations des romans de Stephen King sont très identifiées comme des films de genre à succès, certaines de ses œuvres cultes ayant déjà eu les honneurs d’être portées à l’écran par des cinéastes de renom entre Brian De Palma avec Carrie au bal du diable (1976), Stanley Kubrick avec Shining (1980), John Carpenter avec Christine (1983) ou encore David Cronenberg avec Dead Zone (1984). Alors que l’auteur passe pour la première (et dernière) fois derrière la caméra avec le nanar Maximum Overdrive (1986), Rob Reiner arrive la même année avec Stand by Me.

Une adaptation totalement inattendue de la nouvelle Le Corps (The Body en VO) qui a pour particularité d’être totalement dépourvue d’élément surnaturel ou horrifique, plus orienté vers le drame intimiste. Une petite production à 8 millions de dollars qui aura connu une genèse assez mouvementée, à commencer par un changement de réalisateur en arrière-boutique. En effet, lorsque les scénaristes du métrage, Raynold Gideon et Bruce A. Evans, décident de négocier les droits d’adaptation avec l’agent de King, ce dernier réclame 10% des bénéfices bruts, ce qui est beaucoup trop élevé pour un film sans vedettes qui n’est pas très attendu.

Les scénaristes contactent alors le réalisateur Adrian Lyne, juste après le carton Flashdance (1983) et bien avant L'Échelle de Jacob (1990), qui collabore à l’écriture avant de faire le tour des studios avec les deux auteurs. Le projet est maintes fois refusé par les producteurs, avant que la société Embassy Pictures accepte enfin de négocier les droits d’adaptation. Bruce A. Evans et Raynold Gideon planchent sur le script pendant huit semaines, négocient des droits de producteurs pendant qu’Adrian Lyne part tourner 9 Semaines 1/2 (1986), précisant au passage qu’il ne sera pas disponible avant le printemps 1986 pour tourner le film, ce qui est beaucoup trop tard pour la production.

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commentaires
andarioch1
10/05/2023 à 09:56

Honte à moi mais je suis toujours passé à côté. Pourtant, à l'époque de sa sortie, Starfix était en adoration devant la chose. Et Starfix était ma bible.
Mais non, j'ai attendu hier pour le regarder sur Netflix.
Et... c'est juste une merveille. Le genre de film qui me donne envie de devenir vieux con en affirmant que c'était mieux avant.

alulu
26/02/2023 à 11:35

@rientintinchti2

Quoi que.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Dreyfuss
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wil_Wheaton

rientintinchti2
25/02/2023 à 21:42

Beau film.
Par contre il y a un énorme problème de crédibilité.
Aucune ressemblance, même vague et lointaine entre Dreyfuss et le gosse.

Jm pas les goonies
25/02/2023 à 15:09

J'ai arrêter ce nanar au bout de 20 mn, ce film est nul ! C'est une catastrophe nucléaire ce film ! Acteurs aux pâquerettes ! Scenario ridicule ! La meme bouse que les goonies !

Saiyuk
24/02/2023 à 22:35

River Phoenix...cette carrière en si peu de temps, une perte immense

Dr.Zaius
24/02/2023 à 20:21

Chef d'oeuvre d'émotions sur l'amitié, la mort, l'adieu a l'innocence de l'enfance, des thèmes chers a Stephen King que l'on retrouve dans beaucoup de ses romans. Une histoire magnifiquement filmé par Rob Reiner. Stephen King nous prouve encore une fois qu'au delà des histoires de monstres qui l'on rendu célèbre qu'il est un maître de l'émotion.

Birdy fan
11/08/2021 à 18:39

Ce film réussit le tour de force de capturer avec ses images la même puissance émotionnelle que les mots du King. Fascination face à l'inconnu, désir d'exploration de soi, rapports aux autres, de qui on sera demain, quand "l'été" se terminera.
SK sut créer un groupe homogène autour du duo qui ne recule pas. Et le réalisateur sut trouver un casting idéal, en état de grâce, et le laisser respirer assez pour imprégner le film de leur inoccence sur le declin.
Fascinant et intemporel, ce film restera un écrin éternel pour River Phoenix.

Gregdevil
10/08/2021 à 22:24

J'ai aimé, mais sans plus. J'avais lu tellement de commentaire dithyrambique que je m'attendais peut être à trop.
Tan pi pour moi, mais tan mieux pour vous :-)

JR
10/08/2021 à 21:07

On semble tou.te.s raccord sur ce film. J'y ajouterais que c'est un film de fin d'été, d'ici une semaine ou deux, dans ce lapse ou l'oisiveté et la douceur fanent pour laisser place à la rentrée, ce moment (presque) adulte qu'est début septembre...
La fin de l'innocence coïncide avec la fin de l'été... (souvent chez King d'ailleurs)

Cooper
10/08/2021 à 18:53

Un de mes films préféré, chef d œuvre, et quelle musique aussi de Jack Nitzsche ! le main title est à pleurer, sans parler des chansons qui accompagnent le film.

@flash, attend y a river phœnix et ce st qui le deuxième ? Tu fais pas erreur la ?

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