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Cinquante nuances de Grey : Critique qui fouette

Par Jacques-Henry Poucave
11 février 2015
MAJ : 30 décembre 2022
25 commentaires

Interdit aux mineurs dans plusieurs pays, voire carrément censuré dans d’autres, 50 Nuances de Grey débarque enfin dans les salles, auréolé de stupre et de souffre. Mais cette romance teintée de sadomasochisme tient-elle ses promesses ?

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Adaptation d’un livre à l’érotisme propret et terriblement pauvre, conçu pour ameuter le plus large public possible, le film de Sam Taylor-Johnson avait tout pour virer à la catastrophe. Et si le résultat s’avère médiocre et souvent hilarant, il n’est pas le nanar intégral tant redouté.

Correctement mis en scène, sans style avec un réel souci d’efficacité, sans âme mais habilement rythmé, 50 Nuances de Grey se laisse regarder poliment. L’ensemble est soigné, pensé et conçu pour attirer l’œil du spectateur et conserver son attention. Le film y parvient sans mal. Taylor-Johnson croit dans ses personnages, ou le feint remarquablement bien, parvenant ainsi à nous faire croire par instant au sérieux de l’entreprise, laissant entrevoir de jolis moments de tension sexuelle.

 

 

Entaché d’innombrables invraisemblances (un milliardaire oisif reçoit des journalistes étudiantes, vit soit disant caché mais passe sa vie à se promener dans la rue, est un manipulateur sadomaso mais ne peut s’empêcher de jouer du piano au clair de lune après l’amour, etc…), le métrage séduirait presque par sa dimension comique. Émaillé d’images ridicules, comme Anastasia suscotant un crayon aux initiales de son amant, 50 Nuances de Grey offre plus que son lot de réjouisantes âneries.

 

 

De même, si l’ensemble de scènes de sexe est cruellement dénué de sensualité, on est presque fasciné par le ratage. A la fois plus osé que le blockbuster standard et incapable de véritablement choquer, 50 Nuances de Grey a le cul entre deux pieds de chaises. Le résultat est parfois ridicule, mais confine au jamais vu. De même, l’absence d’alchimie entre les comédiens, voire le dégoût sincère qu’ils semblent éprouver dès que leurs corps se frôlent, achève de transformer le tout en un objet filmique inclassable, et par endroits intéressant.

 

Rédacteurs :
Résumé

Avec son mélange de romantisme mièvre, de sexe indécis et de maîtrise visuelle, 50 Nuances de Grey est un OVNI, plutôt médiocre, mais qui attire étrangement la curiosité.

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Touco

Encore une critique ou on comprend rien…
Si je résume:
« Ce film est nul mais justement c’est parce qu’il est nul qu’il est bien… »
Houa hou, fallait aller la chercher loin celle là…

J’attends avec impatience la critique inverse d’un film qui dira :
« Ce film est bien mais justement, c’est parce qu’il est bien qu’il est nul !!! » 🙂

La Rédaction

Nous ne disons pas qu’il est nul.
Mais que sa position, entre la romance fleur bleue et le récit initiatique SM en fait un objet inabouti et très étrange.
Et que cette étrangeté n’est pas inintéressante.

sylvinception

Touco tu pouvais gagner un temps précieux en écrivant « waouh!! » à la place de « Houa hou ».
Et en plus c’est plus joli non ??
De rien!!

Galactus

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Touco

Sylvinception –> En fait c’est une « proposition de correction » de mon navigateur internet… Je lui ai donc fais confiance 🙂

La Redaction –> Bin en vous lisant on a l’impression que c’est nul (« innombrables invraisemblances », « dimension comique », « ‘images ridicules », « cruellement dénué de sensualité », etc.) et vous dites: « On est presque fasciné par le ratage »,
donc voilà… C’est nul donc c’est bien, comme un nanar pour lequel on aurait de la sympathie…