Box-office US : Bullet Train déraille, Nope s'approche déjà des 100 millions

Le nouveau film d'action porté par Brad Pitt, Bullet Train, semble être resté à quai tandis que le reste du box-office accuse une large baisse de fréquentation.

Annoncé comme l'un des évènements les plus attendus, sinon de l'année, du moins de l'été, le nouveau métrage de l'ancien cascadeur reconverti David Leitch (Deadpool 2, Atomic Blonde) n'a finalement pas enflammé le box-office nord-américain. Avec son lancement estimé à 30 millions de dollars seulement, Bullet Train a beau prendre la tête du classement, il ne s'inscrit pas réellement comme un formidable succès non plus.

Non franchisé et Rated R (soit, interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte), le métrage souffre effectivement de quelques désavantages en termes d'exploitation. À titre de comparaison toutefois, le Nope de Jordan Peele, qui accuse une situation similaire, était parvenu à engranger 44 millions pour son premier week-end à domicile. Il semblerait donc que même le casting sur-étoilé de Bullet Train n'a pas suffi à attiser la curiosité des spectateurs. Et au vu des premiers retours critiques, difficile d'imaginer que le métrage puisse compter sur le bouche-à-oreille.

Pour son deuxième week-end d'exploitation domestique, le héros canin Krypto souffre quant à lui une forte baisse de fréquentation estimée à -51,3%. Après avoir timidement engrangé 23 millions de dollars lors de son démarrage, Krypto et les Super-Animaux n'a récolté, selon les estimations, que 11 millions de billets verts supplémentaires ce week-end, et ce malgré une distribution répartie à travers 4332 cinémas. De quoi pérenniser les inquiétudes des studios DC Entertainment, lesquels ont tout de même investi 90 millions de dollars (hors frais publicitaires) dans la production des aventures du sympathique toutou.

Le dernier petit bijou de Jordan Peele, Nope, ne se porte pas réellement mieux que le canidé animé : après avoir vu son alliage amputé de 791 cinémas à travers le territoire et souffert une baisse de fréquentation estimée à -54,3%, le thriller SF ne serait parvenu à engranger que 8,4 millions de dollars de recette. À date, il s'agit donc de la performance la plus modeste du cinéaste. En effet, ses deux métrages précédents, Get Out et Us, étaient parvenus à engranger 110,7 et 152,3 millions de dollars au même stade de leurs exploitations respectives en 2017 et 2019, là où Nope n'enregistre qu'un cumul estimé à 97,9 millions.

Le quatrième opus des aventures du Dieu du tonnerre a subséquemment investi la quatrième position du classement. Alors qu'il voit son exploitation s'amenuiser un peu plus chaque semaine (le métrage serait exploité dans 250 cinémas de moins, tandis que ses recettes ont, selon les calculs préventifs, diminué de 42,3%), Thor : Love and Thunder ne serait donc parvenu à récolter que 7,6 millions de dollars ce week-end. Des recettes modérées permettant malgré tout à ce nouveau métrage dirigé par Taika Waititi de dépasser ses prédécesseurs grâce à un cumul domestique estimé à 316 millions de dollars (là où, au même moment, Ragnarok cumulait 291,6 millions en 2019, Le Monde des ténèbres, 193,7 millions en 2013, et Thor, 169,1 millions en 2011).

De leur côté, les affreuses petites créatures des studios Ilumination ont, elles aussi, perdu une place au box-office. Après avoir supposément engrangé 7,1 millions de dollars au terme de leur sixième week-end d'exploitation nord-américaine, Les Minions 2 : Il était une fois Gru continue donc de collectionner les billets verts, et d'alimenter un joli cumul domestique estimé à 334,5 millions. Ce second spin-off de Moi, moche et méchant semble ainsi bien parti pour devenir le plus gros succès de la franchise animée. De quoi justifier le bien-fondé d'un troisième opus auprès d'Universal...

Un bien solide business plan

Il semblerait bien que le brave Pete Mitchell ait finalement été éjecté du top 5. Top Gun : Maverick entame donc une descente bien méritée au terme de son onzième week-end à domicile. Le métrage est toutefois encore bien loin de démériter, puisqu'il serait tout de même parvenu à engranger 7 millions de dollars. Juste derrière, le drame porté par Daisy Edgar-Jones, Là où chantent les écrevisses accuse une légère baisse de régime estimée à -25,4%. Son modeste cumul estimé à 64,6 millions de dollars le situe bien loin des autres mastodontes de ce classement, mais garantit néanmoins à sa cinéaste, l'indépendante Olivia Newman, une jolie réussite.

Une petite nouveauté se situe en huitième position. Ainsi, la comédie Easter Sunday aurait, selon les calculs préventifs, récolté 5,6 millions de dollars pour son lancement domestique. Un score permettant au métrage porté par l'humoriste et acteur Jo Koy de se propulser juste devant le biopic centré autour du King. Elvis de Baz Luhrmann continue lui de s'essouffler pour n'amasser, selon les estimations, que 4 millions de dollars à l'issue de son septième week-end domestique.

De l'art d'amorcer un bel atterrissage

Contre toute attente, ce nouveau week-end d'exploitation cinématographique sur le territoire nord-américain semble avoir été plus tranquille que le précédent. La sortie en salles de Bullet Train et son casting quinze étoiles n'aura donc pas réellement su galvaniser la fréquentation des cinémas outre-Atlantique. Une fréquentation qui devrait par ailleurs rester en berne jusqu'à la rentrée, puisque peu de blockbusters sont prévus au calendrier des sorties d'ici la fin de l'été 2022.

Ce vendredi, le premier long-métrage à la réalisation du scénariste John Patton Ford, Emily the Criminal investira les écrans. Portée par la formidable Aubrey Plaza, récemment observée aux côtés de Kristen Stewart à l'affiche de Ma belle-famille, Noël, et moi, cette comédie dramatique à demi grinçante devrait susciter la curiosité des adeptes de l'actrice. Rendez-vous donc lundi prochain afin de débriefer les chiffres du week-end.