Ménage chez Disney : licenciements massifs chez Pixar pour redresser la barre

Par Hector Pierrès
22 mai 2024
MAJ : 28 mai 2024
7 commentaires

Le nouveau PDG Bob Iger continue de tout ranger chez Disney, et ça fait des pots cassés chez Pixar.

Si Disney vient de dévoiler ses prochaines grosses sorties, avec des films très attendus comme Tron 3 et Toy Story 5, tout n’est pas rose de l’autre côté de l’Atlantique. Bob Iger, président-directeur général de la Walt Disney Company depuis novembre 2022 (après l’avoir été de 2005 à 2020), est revenu pour éviter le naufrage de la société, en pleine dérive depuis la pandémie et l’arrivée de Bob Chapek en 2020. Le monsieur est donc là pour faire un grand ménage, et ce sont toutes les filiales de Disney qui y passent.

Après Marvel, qui va changer de stratégie pour ses séries Disney+, c’est au tour des employés de Pixar de subir la stratégie radicale de Bob Iger

  • Notre vidéo sur Elémentaire, le dernier Pixar

 

 

GRAND MÉNAGE dans la maison Pixar

Selon The Hollywood Reporter, 14 % des employés, soit environ 175 personnes, sont concernés par une nouvelle vague de licenciements, moins d’un an après l’éviction de 75 employés dont trois piliers du studio (Angus MacLane, Galyn Susman et Michael Agulnek). 

La décision serait liée au changement de cap de Disney, qui vise désormais la qualité plus que la quantité. En effet, sous Chapek, tous les studios Disney ont augmenté la cadence de productions dans le but d’alimenter la plateforme Disney+, avec notamment plusieurs longs-métrages à destination de la plateforme : Soul en 2020 (ce qui se comprend étant donné la pandémie), puis Lucas en 2021 et Alerte Rouge en 2022.

On peut tout de même noter qu’en ce début d’année, ces trois films ont finalement eu droit à des sorties en salles aux États-Unis, une petite compensation pour le légendaire studio (et le public). Mais Bob Iger n’est pas non plus là pour remettre les cinémas au centre du village. En mars 2023, il déclarait même : « À terme, je pense que tout migrera vers le streaming ». Chassez le naturel, il revient pour 5,99 € (minimum) par mois.

 

Alerte rouge : photoAlerte Rouge ne tenait peut-être pas dans les salles, qui sait ?

 

De plus, selon The Hollywood Reporter, ces sorties sur Disney+ se sont avérées décevantes pour la maison mère. L’autre coup dur a été l’échec de Buzz l’Éclair, qui devait justement ramener Pixar (et son public) en salles. En plus des critiques mitigées, le film de science-fiction dérivé de Toy Story est à peine rentré dans son budget avec 226,4 millions de dollars encaissés pour 200 millions investis (hors promo).

La vague de licenciement aurait ainsi pu survenir plus tôt. Selon certaines sources proches du médiacelle-ci était initialement prévue pour janvier 2024, mais aurait été repoussée à cause du calendrier de production du studio actuellement dirigé par Pete Docter. Cependant, tout n’est pas perdu pour le studio d’animation.

 

 

Vers un nouvel âge d’or ? 

Le studio pourra désormais se concentrer sur ce qu’il fait de mieux, à savoir les longs-métrages à destination du cinéma, selon une lettre interne ayant été lue par le New York Times. Exit donc les séries dérivées gentiment inutiles type Monstres & Cie : Au Travail ou Bienvenue chez Doug. Et puis, rappelons qu’après un démarrage catastrophique, Élémentaire (le dernier Pixar en date) a finalement engrangé près de 500 millions de dollars au box-office mondial en 2023, devenant ainsi le plus gros succès original de Pixar depuis…Coco en 2017. 

 

Vice Versa 2 : photoVice-Versa 2, énorme succès en vue?

 

Actuellement, le studio mise donc énormément sur Vice-Versa 2, prévu pour cet été, qui a eu la bande-annonce le plus regardée de l’Histoire du studio (157 millions de vues selon le compte Twitter/X de Pixar). La société peut aussi compter sur son Toy Story 5, prévu pour 2026. Le vrai pari pour le studio sera la réception de son prochain film original, Elio, réalisé par Adrian Molina et attendu le 18 juin 2025 en France. 

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gazer

le problème il est surtout en haut, chez les dirigeants et les actionnaires, comme pour le milieu du jv qui licencie à tour de bras en mode panique à bord… allant jusqu’a liquider des studios qui ont sorti des succès commerciaux un an avant. Un non sens !

C’est le principe de Peter… quand tu gravis les échelons tu finis toujours pas occuper un poste ou tu es incompétent… cela se vérifie partout… et particulièrement chez les dirigeants de grosses boites incapables de prendre des décisions logiques

rientintinchti2

« Ménage » de quoi? « Redresser la barre » de quoi?
Vous employez un vocabulaire qui laisse supposer que les travailleurs sont des parasites, de la saleté. Le langage du patronat.
Disney fait des milliards mais vous parlez comme si ces 175 personnes virées étaient des insectes.

Eomerkor

Disney une boite EDI (Equality Diversity Inclusion).
Et maintenant un nouveau Scoring spécialement concocté par Bob pour Pixar :
le EDIL : Equality Diversity Inclusion Layoff

zetagundam

Comme d’habitude. La direction surpayée fait de la m.rde sans payer les conséquences de ses choix désastreux et c’est le bas qu paie les pots cassés

Jere

Bon au risque que certains sois pas d accord avec moi, pour moi le problème c est Bob Iger et Kathleen Kennedy… Déjà ça pour commencer.