Resident Evil : les premières critiques de la série zombiesque Netflix sont tombées

La célèbre licence de la Capcom, Resident Evil, est de retour avec une nouvelle adaptation sérielle produite par Netflix. Qu'en a pensé la critique ?

NOTRE CRITIQUE DE la (mauvaise) série Resident Evil

Cela va sans dire, les adaptations vidéoludiques connaissent actuellement des temps prospères. Après le succès sans équivoque de The Witcher sur la plateforme, le fameux N rouge a décidé de profiter de cette nouvelle poule aux oeufs d'or. Et alors qu'une série animée titrée Sonic Prime, ainsi qu'une adaptation de la licence Ubisoft Beyond Good And Evil – potentiellement dirigée par Rob Letterman (Détective Pikachu) – sont amenées à voir le jour, une autre adaptation d'une célèbre franchise va investir le catalogue du géant du streaming.

Ainsi, après de multiples adaptations destinées au grand écran et une série d'animation, la franchise Resident Evil a droit à sa première transposition sérielle en prise de vue réelle. Chapeautée par Andrew Dabb – à qui l'on doit notamment la décadence de Supernatural – cette nouvelle itération scindée en deux lignes temporelles bien distinctes fait le récit de Jade Wesker (interprétée par Ella Balinska et Tamara Smart), la fille adoptive du fameux Albert Wesker (Lance Reddick).

Un choix narratif alambiqué qui devrait donc prodiguer aux aficionados les éléments iconiques de la licence nécessaires pour satisfaire leurs attentes, tout en prenant le contrepied des adaptations précédentes. Cette nouvelle série est-elle à la hauteur des attentes ? D'après les premières critiques anglophones, le verdict est en demi-teinte... Revue de presse.

"Oh mon Dieu les premières critiques sont là"

« Resident Evil est une petite rigolade zombiesque qui sait exactement ce qu’elle doit faire : investir l’écran de hordes de morts-vivants déchaînés, et rassurer les aficionados du genre horrifique qu’il y a de la vie après The Walking Dead. Toutes ces options ont été décédé-ment cochées avec brio. » Ed Power - The Telegraph

« Resident Evil marque le début d’une nouvelle et ambitieuse direction impulsant la prochaine phase. Là où le dernier métrage accusait certaines faiblesses à force de trop regarder en arrière, la série Netflix trace sa voie, la tête tournée vers le futur. » Trent Moore - Paste

« Même si la qualité est inégale, la série figure bien des monstres et pas mal de frissons horrifiques qui font de Resident Evil un divertissement vif et entrainant, et donnent envie d’en voir plus. » Meagan Navarro - Bloody Disgusting

« Nouvelle itération de la franchise Resident Evil, la série Netflix est parvenue à passer le test en incluant juste assez de références à la licence pour garantir le bonheur des fans de la première heure, sans toutefois en abuser au risque de dissuader les nouveaux spectateurs. La structure narrative scindée en deux lignes temporelles distinctes est toutefois la grande faiblesse du programme. Initialement développés dans l’intention de susciter moult interrogations et de garder les spectateurs attachés à leur canapé, les changements trop abrupts entre le présent et le futur font qu’il est difficile de pleinement s’investir dans les deux intrigues. » Eddie Fu - Consequence

Ça commence à sentir le roussi

« Concrètement, en dépit d’un premier épisode convenable, Resident Evil se répond davantage d’un divertissement d’action et d’aventure pénible à regarder que quoi que ce soit d’original ou effrayant. L’absence totale d’horreur au programme est, du reste, un péché cardinal. » Tom Philip - AV Club

« L’ensemble est d’assez mauvaise qualité. Le scénario, par nécessité, abuse d’exposition et de clichés (le monologue d’ouverture de Jade, entre autres, annonce ainsi : "Les scientifiques ont dit que le monde  connaîtrait l’apocalypse en 2036, mais ils avaient tort. Le monde a connu sa fin des années auparavant"), mais la série parvient toutefois à trouver du temps à consacrer à d’étranges intrigues secondaires, telle que celle d'Evelyn Marcus qu'interprète Paola Nuñez. » Nick Hilton - The Independent

« La série patauge dans une marre de mauvaise direction, de performances maladroites, et d’une bonne dose de fan service qui ne fonctionne jamais vraiment. Pourtant, il y a bien une sympathique adaptation de Resident Evil quelque part là-dessous, mais la série aguiche sans jamais satisfaire. » - Ross Bonaire - Collider

Voilà ce que l'on récolte à force de tester des trucs sur des petits rongeurs

Voilà donc de premiers retours pour le moins disparates. Si certaines critiques soulignent le caractère horrifique de la série, d'autres en déplorent justement le manque d'audace et de gore. Là où ces premiers retours se rejoignent néanmoins presque tous, c'est à mettre en exergue avec l'intelligence de quelques clins d'oeil accordés à la licence mère. Ni excessivement prépondérantes ni insignifiantes, ces différentes allusions aux jeux vidéo devraient donc avoir suffisamment de poids pour ravir les fans invétérés de Resident Evil sans décourager les nouveaux curieux.

Du reste, il semblerait que le véritable maillon faible de cette série soit son concept initial, soit la double trame narrative alternant passé et présent, laquelle affaiblit le programme tout en limitant son intrigue. Avec une moyenne de 57/100 sur Metacritic, Resident Evil s'apparente donc à un divertissement passable, mais sans plus (dans la lignée de ses adaptations précédentes, quoique légèrement plus qualitatif). Cela dit, puisqu'il n'y a rien de tel que se faire sa propre opinion, les huit épisodes de la série Netflix seront disponibles sur le catalogue de la plateforme à compter du 14 juillet.