Adrian Pasdar (Heroes)

Stéphane Argentin | 11 août 2007
Stéphane Argentin | 11 août 2007

Adrian Pasdar. Un nom immédiatement associé à un autre dans l’inconscient collectif de tous les sériephiles : celui de Jim Profit. Pour autant, restreindre le CV du comédien à ce seul et unique rôle, certes emblématique, serait alors faire bien peu de cas de ses autres performances au sein d’une carrière pour le moins éclectique débutée en 1986 dans un certain Top gun. Vingt ans après, Adrian Pasdar n’a plus besoin d’un F-14 pour voler puisqu’il possède désormais ce superpouvoir en incarnant Nathan Petrelli dans la série Heroes. Rencontre avec un super-acteur…

 

Attention aux spoilers : Cet entretien aborde différents éléments d’intrigue de la saison 1.

 

Propos et autoportrait (en fin d’article) recueillis au cours du 47ème Festival de Télévision de Monte-Carlo (juin 2007).

 

 

Saviez-vous que Profit est une série-culte en France ?

Oui, je l’ai entendu dire. Cette série était l’une de mes plus belles expériences. Il y a quelques mois de cela, je me promenais sur les Champs-Élysées et une vieille dame est venue à ma rencontre en s’exclamant : « Ah, Jim Profit ! » (rires).

 

Une belle expérience mais quelque peu frustrante également ?

Que voulez-vous y faire ? Cette série était un peu trop en avance sur son temps. Seulement trois épisodes ont été diffusés aux États-Unis. Nous avions accompli un tel travail que personne n’a pu voir en fin de compte. Combien d’épisodes ont été diffusés en France ?

 

Je l’ignore mais un coffret DVD est paru en 2005 avec l’intégralité des huit épisodes (lire notre test DVD).

Huit épisodes, en incluant le pilote d’1h30, c’est bien cela.

 


 

Aujourd’hui, dix ans après, pensez-vous que la série aurait pu marcher ?

Les programmes des networks étaient très différents à l’époque. Mariés, deux enfants était alors la série-phare de la FOX et s’ils avaient laissé sa chance à Profit, le show aurait effectivement pu fonctionner. Le projet aurait également été très intéressant s’il avait vu le jour sur HBO. Le personnage-titre était passionnant à interpréter, presque shakespearien.

 

L’« après Jim Profit » a-t-il était difficile pour vous compte-tenu de l’aspect très politiquement incorrect de la série et du personnage ?

Non. Interpréter un antihéros aux codes éthiques et moraux douteux qui travaille dans une multinationale ne doit pas être si éloigné que cela de la réalité et le public réagit alors à un tel personnage, voire même s’identifie à lui.

 

Êtes-vous resté en contact avec John McNamara (le créateur de Profit, NDR) ?

Oui, il vient d’avoir un petit garçon. C’est un type génial. Nous étions tous conscients de prendre part à quelque chose de vraiment unique à l’époque. Par-delà notre travail sur cette série, nous étions tous devenus très proches. Chaque jour, nous devions rechercher un moyen de contourner les règles édictées par « Standards & Practices » (un comité de censure à la télévision américaine chargé de surveiller le respect de certains codes éthiques et moraux, NDR) comme par exemple : « Vous ne pouvez pas tuer quelqu’un », « Vous ne pouvez pas coucher avec votre belle-mère »… Comment esquiver toutes ces conventions ? C’était l’aspect le plus palpitant du show : parvenir à détourner l’attention des censeurs afin de glisser quelque chose de potentiellement subversif et répréhensible à leurs yeux.

 

Passons à présent à Heroes. Comment avez-vous décroché ce rôle ?

À la lecture du script, j’ai immédiatement voulu en faire partie.

 

Avez-vous dû auditionner ?

Oui, pour Dennis Hammer, l’un des producteurs exécutifs. Ils étaient dos au mur et ne parvenaient à trouver personne pour le rôle. Ils recherchaient un comédien qui puisse physiquement passer pour le frère de Peter (interprété par Milo Ventimiglia, NDR), ce qui était mon cas. Après ça, je n’ai pas eu besoin de passer d’auditions supplémentaires.

 


 

Pouvez-vous nous présenter votre personnage en quelques mots ?

Nathan Petrelli est un politicien qui se sent de lourdes responsabilités à l’égard de sa famille. Il respecte son défunt père tout en essayant de faire honneur à sa mère. Je dirais là-encore qu’il s’agit d’un personnage shakespearien. Sa capacité à voler est une source de conflit permanent entre sa vie privée et son image aux yeux du public. Si vous disposiez d’un tel pouvoir, le diriez-vous à quelqu’un ?

 

Euh, bonne question !?!

C’est là l’essence-même de la série. Bien sûr ce n’est qu’un show télé mais son succès international est très amusant à vivre. Lorsque vous découvrez Heroes où que vous alliez aux quatre coins du globe, vous réalisez que la série à un rayonnement mondial.

 

Tim Kring déclare être totalement novice en matière de super-héros et de comics. Que connaissez-vous de cet univers ?

Simplement ce que j’ai pu en lire étant gamin. Les comics étaient toutefois moins saignants qu’aujourd’hui. Mes parents me donnaient de l’argent de poche en contrepartie de certaines tâches jardinières, ce qui me permettait d’acheter un comics chaque semaine. Je le ramenais à la maison pour que ma mère me le lise. J’ai toujours été fasciné par les super-héros, et avoir enfin la possibilité d’en incarner un à l’écran, c’est un rêve de gosse devenu réalité.

 

Selon vous, quel est le point fort de la série : le visuel, l’histoire… ?

Le conflit entre le côté humain et surhumain des personnages, voilà l’élément le plus palpitant à mes yeux. Partir d’un groupe d’individus qui tentent de (sur)vivre comme tout le monde au quotidien et d’y juxtaposer ces facultés de super-héros. En définitive, Heroes est un show familial à propos des rapports humains, comme pour Nathan, son frère Peter et leur mère qui constituent sans doute l’un des noyaux durs de la série. Je vole, Peter absorbe les pouvoirs des autres et notre mère… (Sourire) Ah, notre mère ! Je ne peux rien vous dire mais…

 

Après Profit, vous semblez collectionner les mères pour le moins « étranges » ?

(Rires). Effectivement, je n’avais jamais envisagé ça sous cet angle. La mère de Nathan et Peter va se révéler un élément très intéressant au cours de la deuxième saison.

 


 

Vous verra-t-on dans cette deuxième saison ?

Bien sûr ! Je suis ici en ce moment-même non ? C’est d’ailleurs pour cette raison que je porte cette énorme barbe. (Soupir). Voilà la partie la plus frustrante. Ils vous demandent d’aller promouvoir la série mais vous interdisent de révéler quoique ce soit (rires). Désolé, je ne peux pas vous en dire davantage.

 

Qu’avez-vous le droit de nous dire alors ?

Il va falloir être plus précis. Si vous me posez les bonnes questions, je pourrais vous en dire plus (sourire).

 

En considérant le final de la première saison, on pourrait supposer que s’en est finit de votre frère et vous. Ou alors on peut envisager un flashback ?

Non, ce n’est pas un flashback.

 

Avez-vous survécu ?

Oui mais c’est un peu différent de ce que vous pourriez imaginer. Il ne s’agit ni d’un flashback ni d’un rêve. L’un des personnages va avoir des problèmes de mémoire, un autre des problèmes avec l’alcool… J’en ai déjà trop dit. Pour résumer, chacun va devoir faire face à ses démons intérieurs qu’il aura réveillés au cours de la première saison.

 

Une renaissance comme le Phoenix alors ?

(Il fait « non » de la tête tout en souriant). Non, c’est bien plus concret que cela, moins métaphorique. Si vous aviez la possibilité de rectifier une erreur que vous avez commise…

 

Ils vont refaire la même saison mais avec des évènements différents, comme un univers parallèle ?

Non plus.

 

J’abandonne !

(Rires). Mais non, n’abandonnez pas ! Il y sera question de rédemption, de la façon dont chacun parviendra à s’extirper des mystères qu’ils ont eux-mêmes créés. Ah, ce que j’aimerais pouvoir vous en dire davantage (rires). C’est horriblement frustrant d’être assis ici et ne rien pouvoir vous dévoiler. Je pourrais très facilement vous révéler tous les secrets et ce serait très amusant. Mais après cela, je me ferais probablement virer (rires).

 

Combien de scripts de la deuxième saison avez-vous eu entre les mains ?

Un seul. Le premier. Mais, ça s’annonce déjà phénoménal

 


 

Préférez-vous travailler ainsi, en ayant pris connaissance des scripts à l’avance, ou bien en les découvrant à la dernière minute comme c’est le cas pour les acteurs de Lost par exemple ?

Je préfère disposer des scénarios en amont. Ainsi, vous avez la possibilité de développer l’histoire et le personnage. Puisque tout est lié, il n’y a alors aucune perte d’énergie. Je me souviens d’un tournage en compagnie d’Al Pacino, un jour où nous remontions le cours d’une rivière en fumant une cigarette tout en discutant de Marlon Brando, des Fjords et de nos conquêtes passées. Il devait faire au moins 45°C et Al Pacino portait tout son attirail : un pantalon, une veste en cuir, une autre contre la pluie… la totale. Et tandis que j’étais complètement en âge, lui ne transpirait pas une seule goutte. Je lui ai alors demandé : « Comment se fait-il que tu ne transpires pas du tout ? ». Il m’a regardé en disant (Adrian prend un air très sérieux et posé, imitant Al Pacino tirant une bouffée de cigarette) : « L’économie de mouvements » (rires). Le principe est le même sur Heroes. En disposant des informations en amont, vous économisez votre énergie car vous savez comment vous y prendre. Je n’aimerais pas faire partie d’une série comme Lost où vous ignorez ce qui va arriver. Bien sûr, le revers de la médaille, c’est de ne rien pouvoir dévoiler lorsque vous donnez des interviews.

 

Quand débute le tournage de la deuxième saison ?

La semaine prochaine (cet entretien a eut lieu le mardi 12 juin 2007, NDR).

 

Avez-vous le sentiment que les scénaristes savent où ils vont à chaque saison ?

Ils savent où commencer et où finir. Le chemin qui mène de l’un à l’autre dépend ensuite des interactions entre les personnages et leurs interprètes. Tous les éléments comiques entre Masi (Oka, l’interprète de Hiro Nakamura, NDR) et moi étaient improvisés. De même pour Hayden (Panettiere, NDR) qui interprète ma fille, Claire, avec qui le courant est également très bien passé. Ils observent les affinités de chacun sur le plateau et écrivent ensuite en conséquence.

 

La série continuera-t-elle à inclure des thèmes d’actualité, comme par exemple la destruction de la ville de New-York dans la première saison qui faisait bien entendu écho aux évènements du 11 septembre 2001 ?

Tout le monde sait pertinemment qu’il est impossible pour un être humain de voler ou bien de lire dans les pensées. Mais si tel était le cas. Qu’en serait-il ? Faire découvrir aux gens les problèmes selon une nouvelle approche, combiner des éléments surnaturels à des situations bien réelles de tous les jours, voilà le cœur de Heroes. Une fois encore, il ne s’agit que d’une série télé dont le but est avant tout de divertir quotidiennement pendant 45 minutes. Mais lorsqu’un épisode est suffisant réussi, à la fin, il peut redonner un peu d’espoir aux téléspectateurs. Le plus âgé de mes deux fils adore la série. Je lui couvre les yeux lors des scènes les moins « appropriées » mais pour lui, découvrir son père en train de voler, c’est magique. Je n’ai pas besoin d’aller chercher au-delà de son émerveillement à lui pour savoir que je participe en ce moment à quelque chose de bien.

 

Quel est l’origine de tous ces pouvoirs ?

La série n’est pas encore entrée dans les détails mais l’éclipse solaire et l’ADN serait en cause, et plus particulièrement les mutations génétiques. En cela, la réponse serait plus à chercher dans un concept darwinien. La deuxième saison et le spin-off, Heroes : Origins (cf. news, NDR), devraient apporter davantage de réponses à ce sujet.

 

Si vous deviez choisir, quel pouvoir souhaiteriez-vous posséder ?

Barbara Walters m’a déjà posé cette question. Puis Larry King (deux célèbres journalistes américains, NDR). Et je n’ai toujours pas la réponse. Si je devais choisir un pouvoir, ce serait celui d’être en mesure de répondre à cette question. Larry King nous l’a posé à tous au cours de son émission tandis que Barbara Walters a déclaré qu’elle voudrait être invisible en ma compagnie (rires).

 


 

Que pensez-vous de la popularité acquise par la série auprès des personnes qui l’ont découverte via internet ?

Je crois qu’internet est l’une des raisons du succès, grâce au buzz généré des mois en amont puis grâce aux gens qui ont découvert le pilote au Comic-Con (salon dédié aux comics qui se tient chaque été à San Diego, NDR). C’est pour cette raison que les audiences ont été aussi élevées dès le départ car après, il est trop tard pour espérer voir grimper les scores. Jetez un œil sur les chiffres : 15 millions de téléspectateurs ont regardé le pilote. S’il s’agissait d’un film le soir de la première, cela représenterait 150 millions de dollars (dix dollars étant le prix moyen d’un ticket de cinéma aux États-Unis, NDR). Ça en fait du monde, de la pub et, in fine, de l’argent. Dès lors, il faut maintenir l’intérêt du public.

 

Compte-tenu du succès rencontré, ne craigniez-vous pas de voir fleurir quantité d’autres séries liées à l’univers des comics ?

Bien entendu. Le même phénomène s’est déjà produit avec Lost. Si les prochains font bien leur boulot, ils survivront peut-être. Dans le cas contraire, ils passeront à la trappe. Un show tel que Heroes a su attirer à lui quelques uns des meilleurs scénaristes et réalisateurs d’Hollywood. Désormais, ils peuvent virtuellement demander à n’importe qui de prendre part à la série, aussi bien à l’écran qu’en coulisses. Heroes a donc une longueur d’avance sur la concurrence à qui il ne reste désormais que les miettes (rires). Je sais que Bryan Fuller, qui officiait en tant que producteur exécutif et scénariste sur la première saison, vient de mettre sur pied sa nouvelle série intitulée Pushing daisies. Vous l’avez vue ?

 

Non mais j’en ai déjà entendu parler.

C’est magnifique. J’ai découvert le pilote l’autre jour dans l’avion. Il y est également question de pouvoir surnaturel puisque le héros possède la faculté de ramener une seule fois les morts à la vie pendant 60 secondes afin de découvrir la cause exacte de leur décès. Le concept est fantastique. Espérons à présent que la série marchera. Nous avons également tiré de nombreux enseignements de Lost qui posait beaucoup de questions et apportait très peu de réponses. Heroes comporte plusieurs arcs narratifs qui sont tous résolus au fur et à mesure. C’est donc une grande satisfaction pour le public, contrairement à Lost où il faut attendre la toute fin de saison pour obtenir les réponses. Les deniers épisodes de Lost la saison passée étaient vraiment excellents. Vous avez vu la saison 3 ?

 

Oui.

Ils ont d’ailleurs reconnu s’être inspirés de Heroes en vue de fournir certaines réponses. Les trois/quatre derniers épisodes de Lost étaient hallucinants.

 

Vous avez participé à plusieurs séries de SF au cours de votre carrière. Est-ce un genre qui vous attire en particulier ?

Certains acteurs aiment travailler pour l’argent. Et Dieu sait qu’il y a de l’argent à se faire dans ce milieu. Je me contente de suivre mes envies. Dans Top gun, j’ai pu prendre place à bord d’un F-14. Dans Aux frontières de l'aube, j’ai pu interpréter un cow-boy. Grâce à Just like a woman, j’ai pu m’habiller en femme car je jouais un travesti. Tous ces rôles m’ont permis d’explorer des univers auxquels je n’aurais jamais pu prendre part autrement. Dire que je m’intéresse à un genre en particulier serait inexact. Je suis attiré par les bonnes histoires et le fait est qu’on les trouve fréquemment du côté du surnaturel.

 

Pourquoi n’avoir jamais réalisé à nouveau depuis votre seule et unique mise en scène à ce jour, Cement en 1999 ?

Je n’ai pas le temps. Cement était une magnifique expérience, une relecture contemporaine d’Othello avec Jeffrey Wright et le regretté Christopher Penn (décédé en 2006, NDR). En ce moment je prépare une comédie musicale au Geffen Theater intitulée Atlanta. Une histoire mêlant romance et racisme sur fond de guerre civile. Je l’ai écrite en compagnie de Marcus Hummon qui a remporté un Grammy Awards il y a deux ans. Nous en avons donné une lecture fin mai et la pièce vient d’être retenue dans le programme automnal du Geffen Theatre où aura lieu la première mondiale. Je n’ai jamais réalisé de comédie musicale sur scène et j’image bien volontiers qu’il ne viendrait jamais à l’idée de quelqu’un de me proposer d’en diriger une (rires). Mais j’adore réaliser. Avec un peu de chance, la pièce passera ensuite à Londres début 2009 puis à Broadway. Atlanta, souvenez-vous-en.

 


 

Seriez-vous intéressé pour réaliser un épisode de Heroes ?

Oui, si mon personnage se fait tuer (rires). Je ne pourrais pas faire les deux : jouer et réaliser. Ça demanderait trop de boulot. Mais si je devais y passer au cours de la deuxième saison, je demanderais pour réaliser un épisode l’année suivante.

 

Réaliser est-il plus important à vos yeux que jouer ou bien cherchez-vous à alterner les deux ?

Mon parcours en tant qu’acteur est pour le moins atypique et j’ai eu la chance jusqu’ici de pouvoir poursuivre dans ce métier. Je me pose d’ailleurs tout le temps la question de savoir pourquoi je continue à décrocher des rôles. Mais au final, la réalisation est vraiment ce que je recherche. J’y prends beaucoup de plaisir, j’y exerce un plus grand contrôle. Quant à savoir si je suis doué pour cela, je laisse le soin à d’autres d’en juger.

 

Vous sentez-vous à l’aise au sein du « Hollywood System » ?

Non. Le battage médiatique et la célébrité sont deux aspects de ce métier qui me mettent mal à l’aise. Ma femme est bien plus douée que moi pour s’exprimer en public. La célébrité a du bon lorsqu’elle est utilisée à bon escient, comme pour lever des fonds à des fins caritatives par exemple. Mais certainement pas lorsqu’il s’agit de sortir plus facilement de prison après s’être fait arrêter en état d’ébriété.

 

Quelles sont vos séries télés préférées ?

Je dirais Profit (rires). Je n’ai d’ailleurs découvert le dernier épisode que lorsque David, John et moi avons enregistré le commentaire audio pour la sortie du DVD (David Greenwalt et John McNamara, les deux créateurs de la série. Le commentaire audio en question est malheureusement absent du coffret DVD paru en France, NDR). Je ne regarde pas beaucoup la télé. Et pour tout vous dire, je ne possède un téléviseur que depuis quelques années seulement. Je ne suis probablement pas le meilleur juge en la matière. Je ne supporte pas toutes ces émissions de téléréalité. Vous les regardez ?

 

Non, à part peut-être quelques zappings du côté de Survivor (dont l’équivalent français serait Koh Lanta, NDR) ?

Ah oui, Survivor ! Au départ, je croyais d’ailleurs avoir signé pour Heroes alors qu’en fait je me retrouve moi aussi dans un Survivor où tout le monde se fait tuer. Sur le plateau, on se regarde tous en riant jaune : « Tu seras encore là la semaine prochaine ? » (rires). C’est toujours triste de voir l’un des personnages se faire tuer car nous sommes tous devenus de très bons amis.

 

Quel serait alors votre film préféré ?

Le Conformiste de Bernardo Bertolucci. Sans hésiter. La scène à bord du train où elle lui raconte l’histoire et où il lui répond que tout va bien. Cette scène est époustouflante, la meilleure que j’ai jamais vue au cinéma. J’adore ce film. À mes yeux, c’est le meilleur.

 

 
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