Game of Thrones : et si Daenerys était le gros problème de la série ?

La Rédaction | 18 avril 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 18 avril 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

L'ultime saison de Game of Thrones a enfin commencé, c'est l'heure de revenir sur celle que tout le monde (ou presque) veut voir monter sur le trône. 

Depuis le début de la série, Daenerys Targaryen (Emilia Clarke) n'a qu'une seule ambition : conquérir Westeros, s'assoir sur le trône de fer et régner sur les sept royaumes. Persuadée d'être l'incarnation du Azor Ahai, le prince promis par une ancienne prophétie pour vaincre les ténèbres, héritière légitime par sa naissance (enfin presque), c'est elle qui doit monter sur le trône, personne d'autre.

Partie de rien, elle a accumulé les titres au fil des saisons, enchaînant les conquêtes sur Esos avant de traverser l'océan avec son immense armée, d'arriver à Westeros et de découvrir qu'une bataille bien plus grande que celle pour le trône l'attendait.

Or non seulement le traitement du personnage pose de réels problèmes de crédibilité et de moralité depuis le début de la série, mais en plus la légitimité qu'elle met six saisons à acquérir va gentimment être annihilée par la saison 8, c'est en tout cas ce que laisse entendre son premier épisode.

 

photo, Emilia ClarkeQuand tu réalises que tout le monde t'aime, ou presque 

 

REINE DU SURPLACE  

Les plus enclins à défendre la jeune Targaryenne diront certainement que "surplace" est un terme bien mal choisi pour décrire son odyssée et si l'on ne s'attarde que sur le chemin qu'elle a parcouru, le nombre de cités qu'elle a conquises et l'empire qu'elle a construit à Esos, ils auront certainement raison.

Pourtant, et on a beau mettre tout le coeur possible à l'ouvrage, jamais la quête de Daenerys ne réussit à passionner autant que celle de Jon Snow (Kit Harington) ou de Cersei (Lena Headey). Pire, pendant six saisons, elle laisse un sentiment indéfectible : celui de n'avoir pas vu Daenerys accomplir quoi que ce soit au service du destin qui l'attend - un sentiment de surplace et presque d'inutilité.

 

photo, Game of Thrones, Emilia ClarkeDrogo, faire valoir pendant une saison

 

On ne va pas enlever aux scénaristes la complexité du personnage et les difficultés avec lesquelles il a du être abordé. Non seulement elle était une jeune fille peu sûre d'elle et sous l'emprise de son frère Viserys, mais elle se trouvait en plus aux confins orientaux à l'ouverture de la série. Dès lors la tâche n'était pas simple : non seulement il fallait faire grandir la jeune héritière, la faire mûrir et lui donner l'étoffe d'une reine, mais en plus il fallait la raccrocher au reste des personnages et aux jeux de pouvoirs de Westeros. 

Et malheureusement, le sentiment laissé par son parcours n'est ni à la hauteur de son évolution, ni celle de ses ambitions. D'une part parce que, de la mer Dothrak à Meereen, elle est pratiquement toujours sauvée par un élément extérieur (au pif, ses dragons) - même sa verve ne réussit que rarement à la sauver. D'autre part parce qu'elle piétine à Qarth pendant une saison entière (la 2), qu'elle en passe une autre à aller de ville en ville libérer les esclaves et s'emparer de l'armée des Immaculés (la 3) pour finalement rester statique dans la ville mythique de Meereen pendant les trois suivantes (4-5-6).

Même quand elle annonce sa volonté d'apprendre à gouverner et à acquérir assez d'autorité pour être crédible quand elle prétendra au trône de fer, même quand Tyrion (Peter Dinklage) la rejoint, la série lui met des bâtons dans les roues, la faisant repartir à la case départ. Et finalement la saison 6 rejoue en quelques épisodes les cinq précédentes. À nouveau aux mains des Dothrakis (ce qui va s'avérer bien pratique), elle va une nouvelle fois assoir son autorité et conquérir une armée par le feu avant d'enfin retourner à Meereen et embarquer pour Westeros... où avancer paraît étrangement facile. 

 

photo, Emilia ClarkeOn est pas si mal à Meereen

 

CAPRICE DE DIEU

S’il existe une règle intangible dans Game Of Thrones, c’est la suivante : chaque personnage qui se laisse déborder par ses émotions et agit contre ses intérêts stratégiques est systématiquement puni, tenu comptable de ses erreurs de jugement. Céder à un caprice est toujours un mauvais choix dans la série de HBO.

Quand Robb Stark (Richard Madden) rompt ses vœux de mariage par passion, que Theon veut croire qu’il peut prendre Winterfell, que Lord Tully refuse d’abandonner son avant-poste, tous sont sanctionnés. Pas toujours par la mort, évidemment, mais personne au cœur de la série n’est en mesure d’échapper à l’addition qui lui est présentée.

 

photoMême pas peur

 

Personne… sauf Daenerys. Et c’est un véritable problème, qui mine une partie de l’identification au personnage, comme de la crédibilité de son parcours. Peu importe qu’elle prenne le contrepied de conseils stratégiques souvent avisés, peu importe qu’elle s’attire les foudres de son peuple à Meereen, plusieurs fois, la Mère des Dragons a eu droit à des jokers (ailés et plein d’écailles le plus souvent) pour la tirer d’affaire.

À ce titre l’épisode au cours duquel Les Fils de la Harpie tentent de l’exécuter au cœur d’une arène bondée est emblématique. Tout est réuni pour que la malheureuse paie un lourd tribut au peuple qu’elle a mécompris et aux forces politiques qu’elle a méprisées, mais l’un de ses dragons est littéralement utilisé comme un Deus Ex Machina la ramenant chez les Dothraki pour lui fournir les troupes qui lui font défaut.

On pourra trouver du charme à cette marche forcée du destin de la Mère des Dragons, mais la facilité avec laquelle elle semble se défaire des obstacles qu’elle dresse elle-même sur sa route a de quoi légitimement agacer.

 

photo, Emilia Clarke, Game of ThronesMême joueur brûle encore !

 

VOUS AVEZ DIT BRISEUSE DE CHAÎNES ?

Si Game of Thrones ne semble jamais punir Daenerys pour ses mésactions, comme celle citée juste au-dessus (cloturant la saison 5), comme encore celle où elle donne le père et le fils Tarly en pâture à ses dragons (saison 7) et comme beaucoup d'autres, c'est parce que la série s'efforce à portraitiser sa grandeur d'âme, son altruisme et sa volonté de ne jamais ressembler à son père, le roi fou. 

De mauvaises décisions en prises de conscience, sa quête de libération des opprimés a le doux goût de la modernité comparée aux barbaries esclavagistes d'Esos et aux guerres de Westeros. Pourtant, force est de constater que cette quête est écrite avec des sabots et souvent aux service d'une bienpensance à double tranchant : aussi naïve qu'illusoire d'un côté, insultante et brutalisant des politiques millénaires incomprises de l'autre. 

 

photoCrucifiés pour le bien commun ? 

 

Alors, rendons à César ce qui lui appartient : évidemment qu’on ne va pas cracher sur la volonté du personnage de vouloir briller par ses bonnes actions. Cependant, on ne peut pas nier que quand il s’agit de la faire passer pour une servante de la moralité, les scénaristes en font des caisses et ne sont jamais subtils.

Pour ceux qui ne se souviennent pas de son arrivée à Meereen, on vous invite à la revoir avec attention pour vous rendre compte ô combien les scénaristes usent et abusent de symboles ethnocentrés embarrassants.

D’abord présentée comme conquérante assiégeant Meereen, elle fait catapulter dans l’enceinte de la ville des tonneaux remplis de colliers des esclaves qu’elle a déjà libérés. Symbole fort qui aurait marqué des points s'il n'avait pas suivi une des scènes les plus gênantes de la série : le bain de foule de Daenerys. Tâche blanche au milieu d'esclaves basanés, tous veulent toucher la libératrice, celle qui apporte la modernité et le renouveau politique. 

 

photo, Emilia ClarkeAvouez que c'est un brin gênant ?  

 

MAUVAISE MÈRE

Mais finalement, vous savez ce qui est le plus étrange dans la popularité de Daenerys ? C'est que comparé à la veulerie de la plupart des prétendants au trône, avec ses débuts difficiles dans la saison 1 (où elle en a bien bavé), le public est plus ou moins persuadé que Daenerys ferait une reine bonne et juste. Mais si elle est sans conteste un meilleur choix que la plupart des alternatives proposées par Game of Thrones, au fond, c'est une leader politique très peu enthousiasmante.

Daenerys a certes l’experience de la condition la plus misérable qui soit dans son univers (en l’occurrence, esclave voire esclave sexuelle), elle sait ce qu’est un corps qui souffre dans la misère et ne fait pas partie des aristos qui n’ont jamais mis le nez dehors. Pour autant, si elle est bien intentionnée, elle est mal motivée, et cela impacte directement sa manière de gouverner : elle veut libérer les opprimés, il n’y a pas de doute là-dessus, mais, comme elle le dit à plusieurs reprises, si elle veut devenir reine, c’est parce que la place lui appartient par sa naissance et que c’est comme ça.

 

photo, Emilia ClarkeC'est moi la môman des dragons, et si t'es pas content je t'envoie DraKaaris


Derrière son vernis de Briseuse de Chaînes, ce qui rend Daenerys très pénible c’est qu’elle ne manque pas d’ego et ne se rend même pas compte de son hypocrisie : mue par un désir de vengeance, elle veut avant tout récupérer un bien qui lui appartient, vient chouiner avec ses 46 titres officiels sur tout un continent et casser les pieds de civilisations entières pour les embarquer dans un conflit qui ne les regarde et ne les touche même pas (c’est dire la taille de l’egotrip).

Cela explique notamment sa conception extrêmement verticale et absolue du pouvoir, mais aussi sa tendance à faire n’importe quoi dès qu'on défie son autorité, et tant pis si cela crée de l'instabilité et des complots. Comme à Meereen : le peuple a de la valeur à ses yeux, mais le respect de son titre en a plus encore. De ce fait, elle ne règne pas bien et essaie de compenser en s'entourant avec des conseillers de qualité.

Le problème, c’est qu’on aurait pu penser que les Fils de la Harpie de la saison 5 lui auraient servis de leçon sur son côté rouleau compresseur culturel, mais elle reproduit la même erreur dans la saison 7 : quiconque s’oppose à sa personne doit être détruit. Même si on se revendique son allié, on s’incline ou on meurt, parce que gna gna gna c'est elle la reine. Incarnant à merveille la figure du despote éclairé, Daenerys oeuvre pour le bien commun, mais elle règne sans partage et par la violence. Et un despotisme, même éclairé, reste un totalitarisme.

 

photoQuand tu dois dire tous les titres officiels de Daenerys d'affilée*

 

REINE DE CŒUR ?

Nous avons fait connaissance avec Daenerys alors qu’elle était vendue à Khal Drogo, chef barbare charismatique, humainement et socialement aux antipodes de son monde. Cette alliance fut parmi les plus fortes et belles de tout Game Of Thrones, grâce à une écriture adulte, l’interprétation impeccable de Jason Momoa ainsi que quantités de rebondissements plaisants.

Interrompue net à la fin de la saison 1, cette romance aura été remplacée par une autre… nettement moins satisfaisante. Daario Naharis fut un des lieutenants des Puînés, avant de devenir leur chef et de confier la destinée de ses hommes à la Mère des Dragons. Une fonction indispensable scénaristiquement, mais la relation qui en découle n’est jamais satisfaisante.

 

photo, Game of Thrones, Emilia ClarkeAvec Jason Momoa

 

Superficielle, et donnant parfois le sentiment de servir à gagner du temps, elle ne nous éclaire pas franchement sur le personnage de la Khaleesi, tandis que Daario lui-même demeure juste une belle plante trop bavarde. La preuve, la série l’a recasté sans le moindre problème, donnant le rôle d’Ed Skrein à Michiel Huisman sans provoquer la moindre réaction.

Plus inquiétant, si l’union entre Daenerys et Jon Snow était attendue, on a pour le moment bien du mal à ressentir la moindre passion, la plus petite étincelle au sein du couple. Tous deux restent curieusement froids, quand ils sont peut-être les deux personnages les plus passionnés sur le papier. Cette sècheresse de cœur ne menacerait-elle pas d’affadir gravement la Mère des Dragons ?

 

photo Emilia Clarke et Michiel Huisman

 

L'ACTRICE 

Grand(s) pouvoir(s), grande responsabilité. Daenerys est un personnage central dans Game Of Thrones, qui accroche tout une grande partie de l'émotion de l'histoire. Emilia Clarke est-elle à la hauteur de la mission ? Pas sûr.

Ce n'est pas un hasard si c'est la seule actrice majeure à avoir été recastée suite au pilote original de la série - Tamzin Merchant l'interprétait dans cette version non diffusée. Daenerys est un élément compliqué à gérer et incarner, qui doit absolument être solide pour emporter le spectateur, à la fois parce qu'elle porte seule et longtemps tout un arc dans son soin, mais également parce qu'elle symbolise une énergie de victoire a priori pure et vitale pour l'intrigue.

 

Photo Emilia ClarkeFlashback

 

Emilia Clarke n'est probablement pas une mauvaise actrice (la suite de sa carrière et d'autres rôles viendront le dire), mais elle semble souvent incapable de donner toute la puissance et la nuance que le rôle appelle. Le personnage est riche, passe par quantité d'étapes, sort de sa chrysalide de victime pour devenir une warrior un brin effrayante, et ce panel d'émotion reste trop limité sur le visage de l'actrice. Son allure de petite fille est un atout pour décupler sa force inattendue qui se réveille, mais Emilia Clarke semble trop se reposer sur quelques petites moues, postures et sourcils levés.

Ses prestations dans Terminator GenisysSolo : A Star Wars Story ou encore Avant toi n'ont pas vraiment aidé à redorer son blason, ou travailler dans la finesse, même si elle n'avait pas vraiment le scénario de son côté. 

Bien sûr, Emilia Clarke fait le job depuis des années, et n'a jamais menacé la série ou son aura. Elle a même de très nombreux fans, qui prouvent qu'elle a porté avec un certain talent ce personnage très populaire. Mais de notre côté, on garde le sentiment qu'un personnage si spécial et important aurait pu devenir autre chose avec une autre actrice - ou une actrice mieux dirigée.

 

Photo Emilia ClarkeL'aplomb de fer

 

*Daenerys of the House Targaryen, the First of Her Name, The Unburnt, Queen of the Andals, the Rhoynar and the First Men, Queen of Meereen, Khaleesi of the Great Grass Sea, Protector of the Realm, Lady Regent of the Seven Kingdoms, Breaker of Chains and Mother of Dragons

Tout savoir sur Game of Thrones

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Endor
03/12/2019 à 15:34

article intéressant et bien fourni, qui explore plusieurs pistes. Merci pour le rappel de la première actrice castée, c'est vrai que cette Tamzin merchant aurait pu incarner une Daenerys plus femme de pouvoir, déterminée et froide. Cependant Emilia Clarke avec ses rondeurs, sa petite taille et son charisme de femme-enfant sert à merveille le rôle et son ambivalence ; héritage lourd,reine qui cherche à embrasser son destin, et côté mystique et charismatique, promesse d'une volonté de gouverner différement . A la lumière de la saison 8, le problème n°1 est l'accélération incompréhensible de l'intrigue jusqu'à devenirbasique et sans profondeur, à la limite de la compréhension. Tout les personnages ont leur finalité dans l'absolu, mais c'est tellement mal amené, voir pas amené du tout. Daenerys est un personnage à la jules césar, qui met un terme à l'ancien monde , en rêve d'un nouveau, mais ratrappé par ses antécédents et son autoritarisme voilé, une intermédiaire entre les luttes suicidaires et le monde de Bran, sans lutte et vers une forme d'utopie constructive. On aurait donc du la voir régner, prendre des décisions audacieuses (genre limiter le pouvoir des familles, donner un statut aux sauvageons, ce qui n'aurait pas manquer de susciter de la répulsion, dans la droite ligne des problèmes de Mereen, traiter avec violence toute résistance pour finir avec un destin tragique) . Au lieu de ça on a des épisodes mal écrit aux dialogues de dessin animé et des interactions de personnages à la twilight (ouh le pauvre jon, qui tue sa bien aimée en lui donnant un baiser d'adieu). Sans parler du massacre idiot d'une ville qui s'est rendue, ce pendant une demi heure, expédiant Varys, Cersei, la compagnie dorée, et tutti quanti. Sans parler de la gestion fantaisiste des questions militaires et politiques (les troupes d'immaculés et de dothrakis décimées mais dix fois plus nombreuses, Bron le type qui sait pas compter et qui devient trésorier, le conseil de second couteaux) Heureusement que Tyrion est là pour mener la barque. Saison ratée certes, avec quelques trucs pas mal, au final ça reste un gros morceaux qui va continuer d'inspirer. Espérons que la leçon soit retenue pour le spin off House of the dragons

Mais n'importe quoi
05/10/2019 à 16:17

J'ai arrêté de lire "mais un despotisme même éclairé reste un totalitarisme". Quand on ne connaît pas le sens des mots, on ne ne les utilise pas. Allez ouvrir des bouquins, revoyez la définition de "despotisme", puis celle de "totalitarisme" et ensuite peut être vous aurez la légitimité de l'ouvrir.

Yéyèye
14/05/2019 à 15:12

Voilà pourquoi il faut regarder une série jusqu'au bout... Tout ce que vous relevez sur l'évolution de Daenerys de la jeune victime d'un frère pervers vers la despote tyrannique qu'elle était censée combattre a trouvé sa résolution dans l'épisode 5 de la saison 8. Et pourtant, tout le monde crie au scandale et accuse les showrunners de trahir le personnage... De l'impossibilité de satisfaire le spectateur d'aujourd'hui.

MaxBymax
01/05/2019 à 16:59

Alors pour moi pas de problème avec cette actrice.
De jeune sœur vendue par son frère à la conquête du trône, Emilia Clarke me plait beaucoup ! Je trouve qu'elle est une bonne actrice ( la voix en VF est horrible). Ce sont les longueurs de la série qui desservent le personnage pas elle-même . Je n'aurais pas aimé que ce rôle soit dans les mains d'une autre actrice. Il lui faut sa naïveté et son apprentissage pour la construire face au défi qu'elle s'est imposée !

Paulo5791
25/04/2019 à 15:37

Com-plé-te-ment d'accord, ce personnage m'insupporte depuis longtemps et manque cruellement d'épaisseur, l'actrice est correcte sans plus.
Vous pourriez également faire l'analyse de Jon Snow, personnage qui décline de saison en saison, comme le jeu de Harrington qui devient caricatural avec son air soucieux en permanence et ses sourires De Niresque.
Heuresuement il nous reste Alflie Allen, Liam Cunningham et quelques autres ...
Cette série est (était) merveilleuse, mais elle le devait essentiellement à ces personnages : Tywin, Cersei, Baelish, Varys, Olenna, Tyrion. Soit les "politiques", les manipulateurs et les vicieux tordus.
A présent que nous sommes dans un jubilé dans la neige, en mode gentils v méchants, je n'attends plus grand chose sinon de voir le NK ou Cersei triompher et surtout, surtout ... Daenerys mourir.

Simon Riaux
19/04/2019 à 15:32

Ce moment où fatigué, tu commences une réponse en mode "gnagnagna coupage de cheveux en 4 et sodomie de drosophyle innocent" et heureusement, Lino est là, frais et dispo.

Lino Cassinat
19/04/2019 à 15:18

@Kaladar

Ayant écrit le paragraphe que vous commentez, je vais vous répondre. D'abord, merci pour le rappel, qui est très juste, et pour tout vous dire, en écrivant le texte j'avais bien conscience de mélanger deux doctrines bien distinctes (et même de faire un genre d'anachronisme).

Simplement j'ai utilisé ce terme plutôt que "monarchie absolue" par exemple pour souligner la concentration des pouvoirs et la suppression de toute opposition avec une terminologie qui a encore de l'impact pour des gens de notre époque (pour qui les mots "despote" ou "tyran" n'ont plus d'emploi quotidien courant).

J'ajoute que si dans le contexte diégétique de la série le mot n'est pas approprié, il l'est par rapport à l'époque que la dite série commente, ou entend commenter : la nôtre.

Cela dit j'entends tout à fait votre argument, qui est tout à fait pertinent et auquel je souscris même en partie, mais j'ai fait le choix de renforcer mon propos, quitte à sacrifier un peu de rigueur "historique". Comme tout choix, il est discutable, mais je l'ai fait en pleine conscience de ses défauts, que j'ai choisi d'assumer :)

joelius
19/04/2019 à 12:14

Daenerys n'a jamais prétendue être la réincarnation de Azor. La découverte des marcheurs est une nouveauté, elle n'est pas non plus une fervente admiratrice du dieu de Mélisandre, son obsession a toujours été de s'assoir sur le trône de fer. Elle se bat depuis le début contre des éléments qui auraient eu raison de n'importe qui. Dans cette tempète permanente elle est toujours debout, ses faiblesses sont humaines et compréhensibles…

Kaladar
19/04/2019 à 11:45

Alors je sais que ce n'est qu'un détail et que je vais passer pour un encu... de mouche mais je me lance.

Le totalitarisme est un concept bien précis qui fut quasiment inventé et mis en place pour la première fois dans les restes de l'empire russe par Vladimir Lénine et sera ensuite repris par ses successeurs, puis par Benito Mussolini en Italie et Adolphe Hitler en Allemagne. On le construit à partir d'une révolution qui renverse l'ordre établit et on ambitionne de reforger les personnes sur lesquelles on a le pouvoir pour faire émerger un "homme nouveau". Pour atteindre cet objectif, on tente par tout les moyens de s'introduire dans l'esprit des gens en les privant de leur sens critique et de leur individualité : cela passe par le contrôle absolu par l'état des médias, de l'éducation, de l'économie et généralement des richesses du pays, ainsi que par une politique de répression extrêmement violente à l'égard de toute opposition, fut elle uniquement verbale, et cela aboutit souvent à une politique concentrationnaire de grande échelle.

Tout ça pour dire que le personnage de Daenerys n'a pas grand chose à voir avec cette pensé malgré la violence dont elle fait régulièrement preuve. Elle est simplement dans une logique légitimiste et dynastique somme toute peut surprenante dans un univers médiéval.

Merci aux personnes ayant eu la patience d'arriver à la fin de ce message ^^

M1pats
19/04/2019 à 02:00

Une question :

Si Daenerys avait ete supprimer bien avant la saison finale, que faite de ses dragons dans ce cas ? Pas sûr qu ils obéissent a un non targaryen

Plus