GET READY FOR THE NEXT BATTLE !
Pour les amateurs de pixels et de baston,Tekken est une référence. Peut-être pas autant que le légendaire Street Fighter ou le sanglant Mortal Kombat, mais depuis ses débuts en 1994, la série de jeux n’a cessé de s’améliorer au fil des opus et des consoles pour s’imposer comme une des franchises les plus populaires et appréciées dans son genre.
Au-delà de ses combats en 3D (dont elle est une des premières et dernières représentantes), la licence développée et éditée par Namco s’est distinguée de ses adversaires grâce à la simplicité de son gameplay et ses combos meurtriers, mais aussi (et surtout) par sa générosité et sa richesse.
Les modes de jeux se sont multipliés et la galerie de personnages a continué de s’élargir et de se diversifier, chacun possédant son art martial, ses traits de personnalité et ses propres motivations pour participer au King of Iron Fist Tournament (à découvrir en jouant avec eux en arcade).
Jin et ses flammes sur son jogging
Comme la jouabilité et le caractère des combattants, le scénario s’est développé et a évolué jusqu’à devenir une saga à part entière : celle des Mishima. Une famille au coeur d’un affrontement œdipien entre le grand-père, Heihachi, le père, Kazuya, et le fils, Jin, qui essaient tous les trois de s’entretuer pour se venger de traumatismes passés ou prendre le contrôle de l’empire familial.
Cette histoire de pouvoir et de haine sur fond de magie et de fantaisie a toujours été une des forces de Tekken, mais constitue un matériau dense et complexe, digne d’une série B, ce qui explique sans doute qu’aucune des précédentes adaptations ne soit parvenue à la porter dignement à l’écran : Tekken : The Motion Picture n’était qu’un enchaînement d’affrontements décousu ; Tekken se déroulait dans un mauvais décor post-apocalyptique sans aucun rapport avec le jeu ; Tekken : Blood Vengeance ressemblait à une longue cinématique plus intéressée par les drames d’écolières que les combats, et Tekken 2… existe.
Nina, Julia et Paul quand on leur parle de Tekken 2
Alors à l’annonce d’une série d’animation créée par Bandai Namco Entertainment, produite et approuvée par Katsuhiro Harada, le producteur, réalisateur et directeur de la franchise, l’espoir était aussi grand que les attentes étaient minces. Encore plus en sachant qu’elle serait diffusée sur Netflix, la plateforme étant capable du meilleur comme du pire lorsqu’il s’agit d’adapter des jeux vidéos.
Heureusement, Tekken : Bloodline tient admirablement ses promesses faites dans la bande-annonce et donne peut-être enfin aux joueurs l’adaptation qu’ils attendaient tant sous la forme d’une lettre d’amour (et d’excuse) pour la saga.
Et tu tapes, tapes, tapes, c’est ta façon d’aimer
ROUND ONE…
Contrairement aux films, qui imaginaient un scénario inédit (et souvent délirant) vaguement inspiré de la franchise, Tekken : Bloodline reprend scrupuleusement la trame narrative des jeux. Pour être sûr de combler les joueurs et de couvrir l’histoire des Mishima dans son ensemble, le scénario s’inspire directement de Tekken 3, considéré par beaucoup comme le meilleur opus, en suivant le parcours de Jin Kazama, petit-fils de la famille devenu la figure centrale de la saga.
De Paul Phoenix à Nina Williams en passant par Ling Xiaoyu ou King, les personnages emblématiques des premiers volets sont réunis aux côtés des plus récents, comme Feng Wei ou Leroy Smith, et la série adresse tout un tas de clins d’œil aux joueurs, que ce soit en exploitant l’amitié entre Jin et Hwoarang ou à travers un mystérieux pendentif dont a hérité Julia Chang.
Pour autant, plus qu’une pâle copie ou un simple déluge de fan-service, la série animée réussit à trouver un juste équilibre entre respect et trahison de l’oeuvre originale, afin d’être aussi fidèle qu’accessible, mais aussi d’explorer les zones d’ombres de l’univers de Tekken et surprendre ceux qui ont passé des heures sur leur console, même s’ils ont appris l’histoire et les coups de chaque combattant par coeur.
Sans abimer la mythologie des jeux ou verser dans le mélodramatique, le scénario de Gavin Hignight (Star Wars : Resistance, Transformers : Cyberverse) prend le temps de se développer, d’apporter de l’épaisseur aux personnages et des enjeux aux combats pour encore mieux servir l’intrigue et l’action.
La relation entre Jin et sa mère, Jun, est donc approfondie dans les premiers épisodes, qui montrent ensuite l’entraînement du garçon auprès d’Heihachi et le caractère cruel et impitoyable de ce grand-père qui veut détruire physiquement et psychologiquement son petit-fils pour « le reconstruire » en attisant sa colère et le gène démoniaque qu’il porte.
Tsunami Kick des Mishima dans la tronche pour t’éduquer
Ainsi, les joueurs découvrent ce qui s’est passé entre les évènements de Tekken 2 et 3 et comment Jin est devenu le héros trouble et torturé des jeux, tandis que ceux qui n’y ont jamais touché peuvent toujours se laisser tenter par un anime avec de l’action, des arts martiaux et une histoire de vengeance et de démons, comme il en existe déjà par dizaines sur Netflix.
C’est d’ailleurs l’une des points faibles de Tekken : Bloodline : en voulant rester simple et se concentrer sur le drame familial autour de Jin et des Mishima, la série a sacrifié une partie de la singularité et de la richesse de l’univers de Tekken qui contribuaient au plaisir ressenti en jouant aux jeux, même les plus mauvais.
En raison du format de six épisodes de 25 minutes, le rythme ne baisse jamais, et si les personnages principaux bénéficient d’une écriture plus ou moins fournie, d’autres comme Kuma ou Ganryu ne sont présents que pour faire de la figuration ou servir d’adversaire dans des combats en hors-champ. Beaucoup d’éléments reposent sur ce que savent ou attendent les fans au terme de cette première saison et quelques épisodes supplémentaires auraient permis d’installer plus de temps morts et de tension avant la suite.
FIGHT !
À l’image de sa narration, Tekken : Bloodline reste fidèle à la direction artistique de la franchise et au design des personnages. Sans être aussi grisants et tendus que ceux sur console ou borne d’arcade, les combats sont dynamiques et reprennent les éléments du gameplay jusque dans les moindres détails, du cadrage à l’atmosphère en passant par la musique ou le système d’attaque et de défense.
En plus des mouvements spéciaux reproduits durant les affrontements, la série a aussi intégré les effets d’impact colorés qui illustrent la puissance de certains coups pouvant briser la garde de l’adversaire, exactement comme dans le jeu.
Les prises de King sont toujours aussi dévastatrices
Pour gagner en intensité et physiquement marquer les personnages qui restent habituellement immaculés dans le jeu, des jambes cassées, des giclées de sang et quelques blessures ont été rajoutées à l’écran, mais sans tomber dans la violence gratuite ou le torrent d’hémoglobine comme Mortal Kombat.
Les pouvoirs des combattants et les lois de la physique sont toujours aussi génialement surréalistes et le style anguleux emprunté à l’animation japonaise correspond parfaitement à la démesure dont Miyao Yoshikazu (Inazuma Eleven) fait preuve par instant. Une fois que tous les personnages ont été introduits et que le tournoi commence, les combats se succèdent et l’animation se déchaîne, exploitant la 3D en imitant la 2D, comme les jeux l’ont fait à l’époque.
Cependant, à la seconde où les coups s’arrêtent, l’image ralentit, s’alourdit. Les lèvres ne sont pas toujours synchronisées avec les dialogues et dès que les personnages parlent, marchent ou doivent faire un simple mouvement de tête, l’animation perd tout dynamisme, toute cohérence, avec un étrange mélange entre le numérique et les décors.
Contrairement aux différents niveaux qui offraient autant de combos que de possibilités, l’action ne déroule que dans une seule gigantesque arène, qui s’amuse à peine avec la destruction de l’environnement. S’il propose un spectacle prenant, Miyao Yoshikazu a tendance à abuser des ralentis et des effets de style comme les travellings à 360 degrés ou les flashbacks qui entrecoupent les duels, quelquefois au détriment de la lisibilité et de l’intensité. Hormis quelques rares idées de mise en scène qui jouent avec la 3D pendant les combats, la réalisation n’essaie pas d’être innovante ou inventive, simplement efficace et efficacement simple.
Par rapport aux précédentes adaptations, Tekken : Bloodline est une série plus que correcte qui devrait satisfaire n’importe quel fan des jeux, mais qui va avoir du mal à rivaliser avec d’autres séries animées du genre comme Arcane ou Castlevania, tant d’un point de narratif que visuel. Après cette entrée en matière prometteuse, mais imparfaite, la série doit continuer de suivre l’exemple des jeux et évoluer, s’améliorer, se renouveler, pour être encore meilleure lorsque le King of Iron Fist Tournament fera son retour dans une deuxième saison. En espérant que Tekken 8 sera annoncé d’ici là.
Tekken : Bloodline est disponible depuis le 18 août sur Netflix.
En temps que fan du jeu c’est une adaptation raté.
La trame principale est grossièrement suivi mais tout les détails ont été zapé.
Pas de brûlures sur le bras de jin au moment de la 1ere confrontation avec ogre qui doit lui donner sa cicatrice caractéristique, pas de Paul qui arrive en finale et bat ogre dans sa 1ère forme avec de partir croyant l’avoir vaincu avant que ogre mute après son départ avant d’affronter jin, etc…
Les histoires des personnages secondaires sont inexistantes alors qu’il y’avait matière à faire des scènes magnifique (rencontre entre jin et hwoarang avec la tekken force).
Les scènes de fight sont globalement bâclées et inutilement surréaliste par rapport au jeu et le côté shonen n’est pas raccord avec l’univers.
Enfin le personnage de leroy n’a rien à faire là tout comme le chinois dont j’ai oublié le nom qu’on voit vite fait.
Quitte à mettre un Black il suffisait de mettre eddy gordo qui est emblématique de tekken 3.
Bref extrêmement déçu.
J’me suis forcé à finir la série à partir de l’épisode 2….
La série est pas mal, mais il y a un paquet de moments où ils ne font aucun effort ! Les fans qui regardent le tournoi sont les même, avec les même réactions tout au long des combats……… Personne ne les obligeait à bâcler autant. Dommage mais le format reste agréable à visionner.
Il y a une erreur cependant. Leroy Smith n’est pas du tout un personnage de Tekken 3 mais de Tekken 7. Du coup c’est du fan service chelou au détriment de la fidélité du lire …
Pas inoubliable du tout. Et puis ce shading horrible c’est rédhibitoire… Résultat les personnages sont constamment dans l’ombre avec un triangle au dessus de la tête c’est choquant.
@Moixavier58 Maintenant que tu le dis je ne vois plus que ça :-O
Idem, pour moi aussi Tekken reste une référence absolue, bien devant MK et SF. Tekken 3, mais quel jeu, il y avait aussi Tekken the motion picture (1998), animation qui était sympa.
Je suis un fan absolue, préférant Tekken a Street fighter (éternel rival). Mais je n’est pas put aller plus loin que le 1. La cause: c’est putain de fucking ombres. Je n’est vu que ça, des putains de ligne droite, putain de merde ils ne savent pas épouser les corps. On des ombres qui font des ombres douce. Pas des putains de ligne