Mana Books dévoile Silent Hill : Rédemption et Final Fantasy Memorial Ultimania

Jacques-Henry Poucave | 9 octobre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jacques-Henry Poucave | 9 octobre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Cela fait désormais quelques années que le jeu vidéo se dote progressivement d’une véritable littérature, couvrant un large spectre, des extensions littéraires, en passant par les ouvrages historiques ou d’analyse, jusqu’aux novellisation. C’est donc toujours avec enthousiasme qu’on accueille un nouveau venu, dans un domaine encore jeune, face à la nécessaire question de sa transmission et de sa perpétuation.

 

MEMORY FANTASY

Voici donc venu Mana Books – éditeur connecté, qui entend aussi bien se consacrer à la protextion du patrimoine vidéoludique qu’à ses extensions narratives. C'est le cas depuis le 5 octobre, avec la publication du premier tome de Final Fantasy Memorial Ultimania.

 

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Comme son nom l’indique, le recueil propose une somme pharaonique de documents relatifs à la colossale saga de Square Enix. Travaux préparatoire, art works, croquis et illustrations inédites enrichissent cet ouvrage, indispensable, tant le mythe aura su s’étendre et prospérer, jusqu’à toucher plusieurs générations de joueurs. Alors que se multiplient rééditions et remasters des opus classiques de Final Fantasy, on se félicite de pouvoir consulter les archives de ce grand-œuvre phénoménal.

 

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WELCOME BACK TO THE HILL !

Mais Mana Books ne se contentera pas de se pencher sur l’histoire d’une des plus ambitieuses franchise du jeu vidéo et s’intéresse aussi aux prolongations narratives de licences cultes. En témoigne la parution depuis le 5 octobre du premier tome de Silent Hill, comics consacré à l’univers éponyme, que l’on doit à Konami.

Pour les innombrables fans de la série qui a révolutionné le survival horror, renouvelé son esthétique, poussé plus loin qu’aucune autre œuvre avant elle le rapport entre peur, identification, empathie et choc esthétique, cette parution fait office de cadeau inespéré.

 

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En effet, alors Silent Hill semble avoir tout à fait déserté nos plateformes vidéoludiques, un immense vide se fait sentir. Saga visuellement bouleversante, esthétiquement érudite, et artistiquement d’une puissance incroyable, elle aura généré d’innombrables commentaires, spéculations et créations dérivées de son univers fantasmatique, torturé, dont la complexité sut faire écho à travers les traumas de ses anti-héros, à ceux vécus par le joueur.

C’est logiquement dans les pas des meilleurs épisodes de la saga que s’inscrit le premier tome du comics, intitulé Rédemption, qui nous met aux prises avec Jack Stanton, tueur à gage en fuite. Jack, dit « le Chiot » s’est fait la malle avec Jill, la femme de son mafieux de patron. Engoncé dans ses névroses et ses doutes, il se précipite dans l’enfer de Silent Hill avec sa bienaimée et une tripotée de d’assassins à ses basques.

 

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Sans surprise, mais avec une fidélité qui ravira tous les nostalgiques des abords cauchemardesques du Lac Toluca, Rédemption ressuscite la mystique du soft, et nous offre un retour aussi putrescent que bienvenue dans les arcanes étouffantes de notre cité maudite favorite. Les fans apprécieront la volonté de l’ouvrage de respecter les thématiques, ainsi que les règles qui ordonnent cet univers semblable à nul autre. De même le personnage de Jack, s’il correspond à l’archétype du protagoniste noyé par des démons qu’il se refuse à regarder dans les yeux, en renouvelle le stéréotype, grâce à un background qui tranche un peu avec ce que nous connaissions, notamment en termes de rapport à la violence.

Les lecteurs en manque dégusteront avidement les dernières pages de Rédemption, annonçant un deuxième tome, qui se penchera, dans un style graphique radicalement différent sur les origines de la ville.

 

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