Superman : James Gunn a supprimé un plan du film (celui dont plein de gens s’étaient moqués)

En janvier 2025, un spot TV pour Superman a montré une première séquence de vol du super-héros. Dans Man of Steel, Zack Snyder s’était amusé avec une caméra quasi-documentaire, avec des zooms rapides et autres mouvements accidentels, comme si l’opérateur essayait difficilement de suivre les gestes supersoniques du personnage. James Gunn, pour sa part, semble viser une autre forme d’immersion, notamment au travers de plans embarqués sur Superman, à la manière des GoPros sur des sportifs de l’extrême.

Problème, le résultat final a semblé quelque peu… étrange, comme si la tête de David Corenswet était plus grande que son corps, voire détachée. James Gunn s’en était défendu sur Threads (qu’il utilise souvent pour répondre à des questions d’internautes) en expliquant que l’effet du grand angle amène ce genre de distorsion des perspectives.

Il est vrai que le grand angle fait partie des outils de mise en scène privilégiés de James Gunn (on peut penser entre autres au fameux plan-séquence des Gardiens de la galaxie 3), et certains films de super-héros, comme Black Adam, en ont abusé pour refléter la vitesse de vol de ses protagonistes. Dans le cas présent, beaucoup se sont moqués de ce « Bobblehead Superman », au point où James Gunn est revenu dessus au micro d’Entertainment Weekly, quitte à contredire sa défense précédente.

« C’était un spot télé et c’était un plan dont les effets visuels n’étaient pas finis. […] Toutes les parties du plan étaient vraies, mais elles ont été incorporées d’une façon bizarre. Je n’aimais pas le plan, et ce n’est même pas le plan qui est dans le film. Des fois, je suis assez sévère sur les bandes-annonces et sur la qualité de chaque plan choisi, mais parfois, sur les pubs, j’oublie de regarder avec autant d’attention. Celui-là m’a échappé. »

James Gunn évoque ici que les différents calques utilisés pour la scène ne sont pas parfaitement intégrés les uns avec les autres, signe récurrent des effets visuels qui manquent de polish. Dans le cas où un grand angle aussi marqué est utilisé, la question des perspectives ne pardonne pas (le corps de Superman est-il une doublure CGI, avec juste la « vraie » tête de l’acteur ?).

En tout cas, James Gunn assure que l’arrière-plan avait vraiment été filmé, tout comme l’acteur entier. On a envie de le croire (il fait partie des rares cinéastes hollywoodiens à saluer l’importance du travail des effets visuels), mais il essaie tout de même de réécrire un peu l’histoire, comme si ce petit bad buzz ne l’avait pas incité à supprimer le plan de sa table de montage. Pour savoir ce qui va remplacer cette prise de Superman, rendez-vous en salles le 9 juillet.