Shane Black veut faire son Ridley Scott et nous offrir le Predator le plus terrifiant jamais créé

On pourrait penser que l'on voit trop Shane Black dans la presse ces derniers temps, qu'il nous abreuve de promesses qu'il ne pourra jamais tenir. Et pourtant, on a confiance dans le bonhomme. Après tout, ce n'est pas n'importe qui. C'est Shane Black.

Il faut dire que la franchise Predator part avec un sacré handicap que même le fort sympathique (mais imparfait) Predators n'avait pas réussi à estomper. Et pourtant, on se dit qu'avec un dingue comme Shane Black, on tient le bon bout. Lui seul semble en effet comprendre le Predator tel qu'il a été imaginé et en saisir tout le potentiel sauvage et horrifique. Et c'est peut-être pour nous convaincre qu'il n'en fera pas lui aussi une caricature, qu'on le voit aussi souvent dans les médias. Et quelque part, on le comprend. 

Après nous avoir annoncé que le monstre subira quelques modifications, que le film sera intransigeant tout autant que son Aliens à lui, Shane Black s'occupe maintenant de créer du mystère autour de The Predator, dans le but de le rendre à nouveau terrifiant, ce qui n'était plus le cas depuis bien longtemps. Et pour cela, il a un modèle en tête, Ridley Scott, période Alien. C'est en tout cas ce qu'il a expliqué au micro d'IGN :

"Comment puis-je suivre les traces de quelqu'un qui a réinventé un genre et en a fait une franchise aussi populaire ? La pire chose qu'on pourrait imaginer, c'est de voir le Predator en plein soleil dans un champ, qui passe juste devant nous en disant bonjour. J'essaye de me rapprocher de RIdley Scott, de la façon dont il représenté l'alien dans le premier film. Son sens du mystère, sa menace... Si seulement je pouvais juste y inclure une petite dose de ça, avec de l'humour aussi, je pense que ça donnerait bien le ton."

On n'en doute plus une seconde, Black prend l'affaire très au sérieux et semble bien décidé à nous proposer le spectacle le plus total et définitif qu'aucun autre Predator n'a su nous fournir, pas même le premier. Si, symboliquement, l'Alien n'entretient que peu de rapports avec le Predator, ce qui influe donc sur la manière de le présenter, nul doute que ce qui nous attend risque de nous traumatiser. C'est en tout cas, tout ce que l'on souhaite.