Quentin Tarantino : ne craint pas que la police le menace ou boycotte les Huit Salopards

Avec la sortie imminente des Huit Salopards de Quentin Tarantino sur le sol américain, les menaces proférées par la police à son encontre agitent les médias. L’artiste y répond à nouveau.

Si ce n’est pas la première fois qu’un de ses films ou de ses déclarations déclenchent de vifs débats, Quentin Tarantino n’imaginait probablement pas se retrouver au cœur d’une campagne de dénigrement en soutenant une manifestation contre les violences policières.

Boycotté puis indirectement menacé par les syndicats de policiers, notamment New Yorkais, le réalisateur a expliqué au Guardian qu’il comptait bien ne pas en rester là.

« Là, promouvoir Les Huit Salopards est un job à temps plein. Mais quand tout cela sera terminé, je vais revenir là-dessus. »

Pour Quentin Tarantino, l’attitude excessive des forces de l’ordre à son égard a donc été une surprise réelle.

« Le fait qu’ils aient sur-réagit à un tel degré, et m’ait pointé du doigt à un tel niveau, et qu’ils se soient laissés sortir de leur gonds au point de soutenir des menaces potentielles à l’encontre d’un citoyen, non, je ne m’attendais pas à ça. »

Pour le réalisateur des Huit Salopards, sa mise à l’index aura eu pour effet de rendre le débat plus visible, et surtout d’amener une partie du public à se positionner.

« En fait je me sens légitimé au moins auprès des gens dont l’opinion m’importait. Si les policiers avaient déclarés : « Ah Quentin est un trou du cul, il ne sait pas de quoi il parle, c’est une célébrité déconnectée du réel, qui en a quelque chose à foutre de ce qu’il raconte ? » Et bien ça en serait resté là.

En en faisant tout un foin, le sujet s’est retrouvé dans la presse et à la télévision et les gens ont commencé à se faire leur propre opinion. »