Netflix balance nombre de films et séries dans son catalogue chaque semaine, sans qu’on les remarque ou que la plateforme ne l’annonce officiellement. Écran Large revient sur les nouveautés ajoutées par Netflix du 31 mars au 6 avril 2023, films et séries confondus dans une liste non exhaustive.
Quels sont les films et les séries à ne pas manquer ce week-end sur la plateforme de streaming ?
murder mystery 2
Disponible sur Netflix – Durée : 1h30
Ça parle de quoi ? Désormais détectives à plein temps, Nick et Audrey Spitz peinent à faire décoller leur agence et se retrouvent au cœur d’une affaire d’enlèvement internationale lorsque leur ami le maharaja est kidnappé au cours de son propre somptueux mariage.
Pourquoi il faut le regarder ? Adam Sandler a prouvé avec Punch Drunk Love ou Funny People qu’il était capable du meilleur s’il en avait l’occasion. Toutefois, le comédien a préféré signé un contrat avec Netflix pour livrer quelques horreurs dont lui seul a le secret, symbole d’une carrière qui ne lui a jamais permis de montrer toute l’étendue de son talent dramatique.
Bien sûr, on sera ici à mille lieues des frères Safdie ou de Paul Thomas Anderson. Après avoir livré l’atroce The Ridiculous 6 et avoir explosé les compteurs de Netflix avec le premier volet, Adam Sandler et Jennifer Aniston reviennent aux affaires dans Murder Mystery 2, le À couteaux tirés du pauvre. Et même si le spectacle est toujours aussi fainéant, il relève un peu le niveau de son piètre prédécesseur, notamment grâce à quelques touches de burlesque bien senties et une séquence sur la tour Eiffel assez réussie.
Notre critique de Murder Mystery 2
kill bok-soon
Disponible sur Netflix – Durée : 2h19
Ça parle de quoi ? Bok-soon mène une double vie : mère d’une adolescente, elle est aussi la tueuse légendaire de la meilleure agence criminelle, l’agence MK. Mais l’idée de tuer une personne alors même qu’elle en élève une autre la travaille, et elle finit par refuser de terminer une mission. C’est alors qu’elle devient la cible de tous les tueurs de l’agence MK.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce que la nouvelle vague de polar et de films d’action coréens est un véritable bol d’air frais au milieu du marasme super-héroïque américain. Et que Netflix s’est évertué à faire découvrir bon nombre de productions du pays du matin calme, comme en a attesté le succès énorme du phénomène Squid Game. Une fois dépassés la comparaison inévitable avec l’écrasant John Wick et son réseau clandestin de tueurs régis par tout un système de règles et tradition surréaliste, l’excellent Kill Bok-soon démontre rapidement toute l’étendue de ses qualités.
Le long-métrage jouit de séquences d’actions à la fluidité savamment exécutée, doublé d’une plastique qui le place largement au-dessus du tout venant de la série B d’action sans envergure. Le film s’attarde avec justesse sur ses personnages et n’hésite jamais à déborder de générosité et d’ambition. Entre les rapports ambigus au sein de l’agence de tueur et la relation mère-fille qui unit le personnage principal à sa progéniture, le film touche juste quasiment à chaque occasion. Assurément l’un des titres les plus ambitieux et réussis de Netflix en 2023.
Notre critique de Kill Bok-soon
copycat killer
Disponible sur Netflix – Durée : 10 épisodes de 50 à 70 minutes
Ça parle de quoi ? Quand une série de meurtres sordides jette une ville dans le chaos, un procureur opiniâtre doit jouer au chat et à la souris sur fond de dangereuse manipulation.
Pourquoi il faut la regarder ? Parce que Copycat Killer a l’audace de proposer un mélange de Se7en, Zodiac et Saw, cuisiné à la sauce du cinéma asiatique. Et la proposition a assurément de quoi attirer l’œil des passionnés de thrillers policiers, notamment ses itérations les plus extrêmes. Ici, le serial killer en question arbore un masque bien flippant et semble adepte des crimes sordides, dans une ambiance glauque à souhait qui fait passer Gotham City pour un village champêtre.
La série promet une enquête angoissante, où la police se retrouve aux prises avec un nouveau type de tueur, qui exploite les médias pour se donner en spectacle. On retrouve bien là les marqueurs thématiques des deux chefs d’œuvre de David Fincher, associés à l’adaptation du Riddler dans The Batman. L’ensemble paraît ficelé avec une précision bluffante, et les premières images font déjà froid dans le dos. En connaissant l’appétence du cinéma asiatique pour les thrillers ultras tendus, le spectacle morbide est prêt à attirer les âmes les plus solides.
scarface
Disponible le 1er avril – Durée : 2h45
Ça parle de quoi ? En 1980, le gouvernement cubain expulse plusieurs centaines de prisonniers dangereux vers la Floride. Parmi eux, Tony Montana : ambitieux et sans scrupules, il élabore un plan pour prendre la place d’un caïd de la drogue.
Pourquoi il faut le regarder ? Déjà parce que les remakes réussis, c’est rare, et ce Scarface de Brian de Palma fait à peu près tout pour à la fois rendre hommage à son modèle (le Scarface de 1932, réalisé par Howard Hawks) et s’en détacher. Véritable phénomène des années 80, le film est devenu un des rôles les plus iconiques d’Al Pacino, et a brillamment repris la trame de l’original pour moderniser son récit. Quasiment élevé au rang de demi-dieu immortel, le personnage de Tony Montana a assurément marqué les esprits par l’histoire de son ascension et de sa chute tout aussi spectaculaire. Le choix d’en faire un immigré cubain confère au long-métrage un modernisme saisissant, même encore aujourd’hui.
Il faut saluer tout l’extrémisme de de Palma dans sa mise en scène, dans un film mené à un rythme cocaïné et qui n’hésite pas à faire des écarts sanglants. C’est à la fois la glorification d’un gangster à l’ancienne parfois classieux et la mise en scène du ridicule d’un homme au mauvais goût flagrant et persuadé d’être plus vertueux qu’il ne l’est vraiment. C’est cette scène de fusillade finale complètement timbrée et exagérée qui a élevé l’anti-héros au rang de mythe. C’est aussi Push it to the Limit. Bref, c’est un sacré film, et il mérite d’être vu au moins une fois dans sa vie.
lancelot, le premier chevalier
Disponible le 1er avril – Durée : 2h9
Ça parle de quoi ? Le valeureux guerrier Lancelot sauve la belle Guenièvre d’une embuscade. Dès cette première rencontre, les deux jeunes gens tombent éperdument amoureux l’un de l’autre. Mais Guenièvre, héritière du royaume de Léonesse, doit épouser le roi Arthur afin de protéger son peuple des attaques du terrible prince Méléagant et de son armée. De son côté, Lancelot jure fidélité au célèbre roi et devient chevalier de la Table ronde.
Pourquoi il faut le regarder ? La légende arthurienne fascine depuis des générations, et ce Lancelot, Le premier chevalier tente de livrer une adaptation plus historique que fantaisiste. En résulte un hybride étrange, marqué par des partis pris assez rares pour les films du genre. La magie n’occupe ainsi aucune place dans l’intrigue, et le récit met l’emphase sur la romance entre Lancelot et Guenièvre, s’inspirant des écrits de Chrétien de Troyes pour justifier l’énorme différence d’âge entre le Roi Arthur et sa future épouse.
C’est une incarnation presque désenchantée de la légende arthurienne, même si elle ne manque pas de moments de bravoure aventurière. Les décors sont assez réussis, et on ne manquera pas de saluer la présence au casting de l’immense Sean Connery, ici impérial en Roi Arthur. Autrement, il vaut le coup d’œil pour sa singularité et ses quelques tentatives de sortir des sentiers battus, même s’il n’y parvient pas toujours. Sa plus grande vertu est peut-être au final d’inciter à aller voir (ou revoir) un véritable grand film arthurien, à savoir The Green Knight de David Lowery.
acharnés
Disponible le 6 avril – Durée : 8 épisodes de 30 minutes
Ça parle de quoi ? Un accès de violence entre deux conducteurs frustrés par leurs professions respectives déclenche une vendetta qui libère leurs instincts les plus sombres.
Pourquoi il faut la regarder ? Parce que la bande-annonce a dévoilé un spectacle jouissif à l’humour noir décapant. Avec ses deux personnages en pleine perdition, la démesure des proportions dans laquelle ils vont se perdre devrait promettre une plongée corrosive dans le spleen contemporain, et embarquer le spectateur dans un voyage cinglant et pourtant libérateur.
La série est produite par A24, ce qui est devenu un véritable gage de qualité dans le paysage audiovisuel américain. Portée par le superbe duo formé par Steven Yeun et Ali Wong, les saillies verbales s’annoncent aussi mordantes que décapantes. Acharnés a, qui plus est, été créé par Lee Sung-jin, qui a notamment travaillé sur Philadelphia, soit l’une des meilleures déflagrations comiques du petit écran. Le spectacle s’annonce gonflé à bloc et déjanté, et on est impatient de se laisser emporter avec les personnages dans leurs tourments comico-existentiels.
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