C'est nous les héros : une bande-annonce bien dégueu pour le Spy Kids Netflix de Robert Rodriguez

Gaël Delachapelle | 7 décembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Gaël Delachapelle | 7 décembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Netflix balance une nouvelle bande-annonce bien colorée pour C'est nous les héros, le Spy Kids Netflix de Robert Rodriguez.

Après l’échec au box-office d’Alita : Battle Angel, Robert Rodriguez semble être bien parti pour faire machine arrière sur Netflix, en parcourant le pire de sa filmographie, avec une suite aux aventures de Shark Boy et Lava Girl, dans l’esprit de Spy Kids et ses trois suites.

C’est nous les héros (We Can Be Heroes, dans son titre original plus évocateur) s’est dévoilé récemment avec de premières images inédites et un premier teaser qui pique les yeux, où Pedro Pascal avait troqué son armure de The Mandalorian et sa moumoute de méchant à la Nicolas Cage de Wonder Woman 1984, pour une tenue de super-héros très kitsch. Un premier aperçu qui nous avait laissés entrevoir la laideur du long-métrage, dans la veine des Spy Kids de Rodriguez.

 

 

Et Netflix vient de balancer une nouvelle bande-annonce bien dégueu pour le nouveau film du réalisateur de Sin City, qui confirme davantage le look numérique et coloré de cette suite, qui se déroule quinze ans après les aventures des héros campés par Taylor Lautner et Taylor Dooley, la seule des deux à reprendre son rôle ici. Les deux sont désormais retraités et parents d’une petite fille (Vivien Lyra Blair, vue dans Bird Box) qui, lorsque ses parents sont kidnappés par des extraterrestres, décide de créer une bande de jeune super-héros pour aller les secourir (oui, c’est le même scénario que Spy Kids).

Au vu de cette nouvelle bande-annonce, on peut s’attendre à un Robert Rodriguez plus orienté vers le jeune public donc, avec une esthétique très criarde et une utilisation du numérique à outrance. Pedro Pascal semble traverser le tout avec sa superbe habituelle, accompagné par un Christian Slater peu expressif et une Priyanka Chopra qui semble étrangement à son aise dans ces décors kitsch. Ajoutez à tout ça le costume bleu dégueu de Boyd Holbrooket vous aurez probablement votre quota de kitscherie cringe pour cette fin d’année.

 

photo, Vivien Lyra BlairA moins que tout ça soit un nouveau Sharknado

 

Car oui, "bonne nouvelle", Netflix a annoncé également dans la foulée que la sortie de C’est nous les héros, initialement prévue pour le 1er janvier 2021, a été avancé au 25 décembre 2020 sur la plateforme. Un divertissement familial bien kitsch, pile pour les fêtes de Noël, par le réalisateur de Spy Kids. Que demande le peuple pour concurrencer le très attendu Soul de Disney+ ?

En attendant l’arrivée de C’est nous les héros sur la plateforme au N rouge, on revient sur le précédent film de Robert Rodriguez, à savoir Alita : Battle Angel, dans notre critique disponible par ici.

Tout savoir sur C'est nous les héros

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
seb62
08/12/2020 à 15:21

Un film que plaira à coup sûr à ma fille de 7 ans, et n'est-ce pas là le but ?? bizarre cette critique qui considère qu'un film doit plaire à tout le monde ... C'est comme si on mettait une critère négative aux films d'auteurs car ils seront incompris par les enfants

Miami81
08/12/2020 à 12:19

Oui bah ça semble bien reprendre le style des deux 1ers volets

Andarioch1
07/12/2020 à 19:39

C'est nettement pour les mômes, y a des couleurs, du j'me la pête gentiment, et c'est tant mieux.
Ils auront bien le temps une fois adulte de s'habiller terne, de s'acheter une voiture noire ou grise, de se faire une cuisine équipée taupe en appelant leurs potes sur des Smartphones monochromes.
J'avais peur d'un nouveau spy kids 3 (pour le coup l'horreur visuelle absolue), on part plutôt sur un Disney qui tire la langue.
Pas dit que ça m'intéresse mais je suis plutôt content que ce film existe.

Tim Lepus
07/12/2020 à 18:49

Je me suis relu avant de publier. Les raccourcis qui tendent à élaborer une hiérarchie élitiste entre les arts ou entre les œuvres, du genre "criard = puéril" et "numérique = moche", ils me gênent lourdement aux entournures, aussi en ce qu'ils sous-entendent, par effet de retour négatif, que "terne = mature" etc., ce qui me semble facilement démontable. J'ai même tendance à assimiler ce genre de posture à un réflexe de mauvais critique. Le genre de mauvais réflexe a priori qui cloue au pilori des films qui ont des choses à dire, et même qui amènent à une vision de l'histoire du cinéma extrêmement malhonnête. Je ne dis pas ça contre vous particulièrement, je pense à d'autres personnes que j'ai pu croiser par-ci par-là. Je pense que s'arrêter à la surface de l'image, dans un sacre fétichiste déplacé du photoréalisme, pour ce qui nous occupe ici, relève davantage d'un échec intellectuel du spectateur, qui se ferme à certaines formes par certitudes auto-alimentées, qu'à un défaut ou à une défaite des films. Qu'en pensez-vous ?

Zapan
07/12/2020 à 16:28

A savoir que pour Robert, faire ces films pours gamins bourrés de CGIs lui sert juste à maintenir et faire tourner son propre son studio dans son jardin à Austin. Le mec s'est construit son propre délire à la Méliès et s'en amuse. A côté de ça, il réalise le dernier episode de Mandalorian.

Le mec au moins sait s'amuser.

RobinDesBois
07/12/2020 à 15:24

Je trouve pas ça dégueu du tout, un côté kitsch - prod 90's au budget pas assez important au regard des ambitions du film assumé et ça a l'air super fun !

brucetheshark
07/12/2020 à 15:12

Rodriguez est tellement fort pour les films affreux que c'est toujours étonnant qu'il arrive à faire des jolis