"Honte à toi, salope !" : The Nightingale, nouveau film de la réalisatrice de Mister Babadook, réveille racisme et sexisme à la Mostra de Venise
Seule femme en compétition à la Mostra de Venise sur 21 films, Jennifer Kent a déclenché les passions… et fait perdre ses nerfs à une partie du public.
La réalisatrice de Mister Babadook était logiquement attendue au tournant, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le rape and revenge implacable qu’elle a proposé dans le plus vieux Festival de cinéma du monde n’a laissé personne insensible.
En effet, si on en croit les multiples témoignages qui ont éclos sur les réseaux sociaux depuis la projection presse du 5 septembre au soir, la présentation de The Nightingale a été émaillée de sorties racistes et sexistes. Attention ce qui suit CONTIENT DES SPOILERS.
#venise2018 #venizia78 lors de la proj presse de #thenightingale certains spectateurs ont applaudi quand un homme monstrueux (raciste, violeur,...) est tué. En retour, 5 min plus tard certains ont applaudi quand un homme noir (bon) est tué. Acte de racisme ordinaire déplorable.
— le mag cinema (@lemagcinema) 5 septembre 2018
Pour désolants qu’ils soient, les faits sont assez simples. Dans le dernier acte du film, un personnage négatif (un violeur extrêmement violent), blanc, se fait tuer. Un acte qui a provoqué, au sein d’une salle manifestement tendue – le film serait éprouvant – quelques effusions de soulagement. Plusieurs commentateurs ont noté que lorsque, quelques minutes plus tard, alors qu’un personnage positif, aborigène cette fois (et "gentil"), se fait tuer à son tour, on a pu entendre une nouvelle série d’applaudissements…
Enfin, à l’issue de la projection, un spectateur aurait crié, suffisamment distinctement pour se faire remarquer par une grande partie de la salle : « Honte à toi, salope ! »
Grosse ambiance à Venise.
Incroyable ce qui s’est passé à la projection de #thenightingale à Venise. Même s’il ne faut pas généraliser, cela démontre le machisme de certains critiques. Machisme deja bien exprimé à Cannes...
— Yannick VELY (@yannickvely) 6 septembre 2018
Pour mémoire, The Nightingale retrace la quête vengeresse d'une jeune australienne au coeur de la Tasmanie, alors qu'elle s'allie avec un aborigène pour retrouver ceux qui ont détruit sa famille. Autant de thèmes (rape and revenge, passé colonial) susceptibles d'exciter les sensibilités mal placées de certains, au sein d'une Europe en plein repli identitaire.
Toujours sans aucun distributeur dans le monde, le film n'a pas encore de date de sortie en France et aux Etats-Unis. Il sortira en revanche en Australie, pays de Jennifer Kent, le 13 octobre prochain.
A la fin, un personnage odieux se fait buter, la salle applaudi à tout rompre.
— Thibault vdW (@thibaultvdw) 6 septembre 2018
Peu après, un aborigène meurt aussi, 2 peys applaudissent. Honteux. Faut savoir que le film traite des problèmes raciaux de l’Australie. Ça pose donc problème.
Tout savoir sur The Nightingale
-
The Nightingale : le film de vengeance le plus impitoyable de l'année
-
The Nightingale : le nouveau film de Jennifer Kent, réalisatrice de Mister Babadook, se dévoile dans un trailer vengeur
-
The Nightingale : la réalisatrice commente les réactions racistes et misogynes après la projection de son film
10/09/2018 à 23:18
Oula je remarque que certains font preuve d'une mauvaise foi absolue lorsqu'il s'agit de dénoncer un acte raciste. Allant mêm, comme Ted, jusqu'à traiter de gauchiste Écran Large parce que dans le film le violeur est blanc... Faut vous en prendre au scénariste. Et réfléchir un peu. En tout cas vous tous qui cherchez à nier l'évidence auraient eu votre place parmi les 3 péquenauds qui ont applaudi la mort de l'aborigène.
08/09/2018 à 20:11
Nicolas, votre remarque est nauséabonde.
08/09/2018 à 18:40
Ah bon, ? pourtant en Europe il y a plein de violeurs blancs dans les pages des faits divers.
08/09/2018 à 17:03
Un violeur blanc...C'est tout l'inverse de ce qu'est en train de connaitre l'EUROPE.
07/09/2018 à 19:22
@Ted
"True Lies ça remonte à quand déjà ?"
Et la dernière rediffusion, elle remonte à quand déjà?
Harcelés de Neil LaBute
L'Enfer du devoir de William Friedkin
Kong: Skull Island de Jordan Vogt-Roberts
La Chute de la Maison-Blanche de Antoine Fuqua
Training Day de Antoine Fuqua
L'Aube rouge (2012) de Dan Bradley
La liste est aussi longue que tes fantasmes à la David Vincent.
07/09/2018 à 16:14
@also
True Lies ça remonte à quand déjà ?
07/09/2018 à 11:24
@Ted
@Thibault
Le terme repli identitaire ne relève pas de la propagande, dans quelque sens que ce soit.
Après 40 ans d'ouverture et de libéralisation, d'abaissement des frontières, donc, très littéralement, d'ouverture, l'Europe suit désormais le chemin strictement inverse.
Libre à chacun d'y voir une avancée, ou un recul.
Et effectivement, il est frappant de constater que ce genre de comportement, aussi marginal soit-il, n'avaient pas lieu il y a quelques années. Encore une fois, chacun jugera de la chose selon sa propre grille de lecture.
07/09/2018 à 09:23
@Ted
Je suppose que dans le film, il doit y avoir des blancs qui se comportent de façon civilisé...non? Comme dans la vie et parfois dans les films, le mode binaire n'a pas sa place. C'est juste abjecte que l'on applaudisse la mort fictive d'une personne sensé être positive, tout ça parce qu'elle est noire. Quand serait il si cela se passait pour de vrai?
Il y a paquet de films ou les méchants sont colorés comme tu le dis. True Lies par exemple. Je sais, il y a un gentil arabe dedans. Ça prouve juste que James Cameron n'est pas en mode binaire comme certains.
Retour de bâton? Même un avocat du CPI n'oserait pas utiliser cette argument qui pue des pieds.
07/09/2018 à 08:10
Triste réactions d'un public idiot
06/09/2018 à 20:51
Ecran Large, ça va la propagande gauchiste ?
À force de nous faire bouffer de la merde où le violeur est forcément blanc et que n'importe quel personnage coloré est forcément positif, vous vous demandez pourquoi il y a un retour de bâton ?