Hal Salwen

Didier Verdurand | 11 septembre 2004
Didier Verdurand | 11 septembre 2004

Seule comédie présentée au festival cette année, Duane Incarnate a déridé les spectateurs.
Remarqué à Deauville en 1995 avec Denise au téléphone, Hal Salwen avait un peu disparu de la circulation, réalisant juste en 1997 un petit film, His and Hers, resté inédit. C'est donc avec plaisir que nous avons pu prendre de ses nouvelles...

Qu'avez-vous fait depuis Denise au téléphone ?
His and Hers n'est jamais sorti pour d'obscures raisons légales. J'ai depuis beaucoup écrit, des projets ont avorté, notamment avec HBO... Le milieu du cinéma n'est pas des plus tendres, au contraire. Il faut se battre pour pouvoir réaliser le film tel que vous l'imaginez. Ce n'est pas parce qu'un studio abandonne un scénario qu'il est mauvais. Il ne correspond pas forcément aux attentes du moment.

Denise au téléphone n'a pas bien marché aux États-Unis ?
Pas tellement, non, parce qu'il est sorti en même temps que quatre autres comédies indépendantes. Les critiques étaient positives mais il y a des paramètres que vous ne contrôlez pas, je pense surtout à la distribution. Et puis je doute de l'influence des critiques, car par exemple Variety n'avait pas aimé Le Lauréat... Il y a tellement d'exemples.

Quel est le budget de Duane Incarnate ?
700 000 dollars. Beaucoup de gens ont donné de leur temps pour rien, et il y a même des effets spéciaux ! Certains scénarios ne nécessitent pas forcément beaucoup d'argent, j'aurais fait le même film avec un budget dix fois supérieur.

Avez-vous songé au DVD pendant le tournage, pour les bonus ?
(Rires) Je n'y avais pas pensé... J'ai tourné Duane Incarnate pour qu'il soit projeté en salles et qu'il y fasse belle impression. Je ne sais pas si cette règle se vérifie en France, mais aux États-Unis, vous ne pouvez pas regarder un DVD de bout en bout sans être dérangé à un moment ou un autre. Les gens parlent, vont systématiquement aux toilettes, ils ont un comportement qu'ils n'ont pas dans une salle, où l'émotion est plus intense.

Alors vous allez souvent au cinéma ?
Oui, avec peut-être une attirance plus marquée pour les comédies, mais je suis ouvert à tout bon film à partir du moment où il est réussi. J'aime être surpris donc je n'aime pas trop les grosses machines. J'adore Rushmore, de Wes Anderson, car il est unique. J'essaie moi-même d'étonner le spectateur en sortant des sentiers battus.

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