Indiana Jones : nos scènes préférées

Laurent Pécha | 21 septembre 2012
Laurent Pécha | 21 septembre 2012

La saga Indiana Jones vient de débarquer en Blu-ray pour la première fois (le test arrive en début de semaine). Pour l'occasion, la team EL revient sur ses scènes préférées issues des quatre films. Enfin, quatre, non puisque vous allez le voir, à votre plus grande surprise, aucune séquence du Royaume du crâne de cristal n'a trouvé grâce à nos yeux. Alors, forcement, il y a des oublis mais tout simplement parce qu'avec cette trilogie d'exception, Spielberg a créé trop de scènes cultes et nous n'avions le droit que de choisir qu'une seule séquence. Un crève-coeur pour presque tous les membres de la rédaction. Et vous, qu'auriez-vous sélectionné à notre place ? 

 

 


 

Louisa Amara

Les Aventuriers de l'Arche perdue : La séquence d'ouverture

"T'as intérêt à faire une belle intro, c'est LA scène qui a créé le mythe", me dit notre rédac-chef adoré, ça s'appelle mettre la pression ou je ne m'y connais pas. Et c'est vrai qu'il a raison le boss tant cette séquence introduit et met en scène de manière magistrale le personnage iconique qu'allait devenir Indiana Jones. Avec en point d'orgue ce plan inoubliable d'Indy tentant de récupérer la statuette dorée en la remplaçant par un sac de sable du même poids.  Un moment de suspense qui précède un autre moment de pure action quand les pièges infernaux se mettent en branle et menacent la vie de l'intrépide aventurier. Le ton est donné pour le film (et la future trilogie) et Indiana Jones d'embarquer pour des aventures montagnes russes où les répits seront de bien courte durée...pour notre plus grand plaisir d'éternels enfants avides de sensations fortes.




Laure Beaudonnet

Indiana Jones et le Temple maudit : La scène du cœur arraché

Scène préférée, peut-être pas, mais certainement la plus marquante d'une trilogie que je découvris avant d'atteindre ma première décennie. Deuxième volet d'Indiana Jones, donc. Souvent moins considéré que les deux autres et pourtant gorgé de suspense et d'aventures. La scène se déroule dans le temple maudit des Thugs en Inde où le plus célèbre des archéologues tente de mettre la main sur un diamant. Piégé, Indy  se retrouve témoin d'un rituel mené par Mola Ram arrachant le cœur du thorax d'un homme attaché à une planche. Au milieu d'une fumée écarlate, le sorcier attifé d'une parure tribale grotesque sur le crane, enfonce sa main dans la poitrine de la victime dont la peau se referme aussitôt. Non seulement l'homme ne meurt pas de l'extraction, mais il est jeté dans les flammes. Son organe, qui palpite toujours dans la poigne du gourou en transe, s'embrase à mesure que le corps se désintègre. La séquence, aux accents "cronenbergiens", est aussi répulsive que fascinante. L'usage du mysticisme donne à cette aventure un visage encore plus effroyable.

 

 

 

Damien Virgitti

Indiana Jones et la dernière croisade : Les 3 épreuves pour accéder au Graal

Au-delà des scènes d'actions dantesques jamais égalées des trois premiers volets, on retiendra aussi de la saga la scène du passage des trois épreuves avant l'accession au Graal dans La Dernière croisade. Quand Indiana fricote avec le mysticisme, cela fait des étincelles. On en avait déjà la preuve à la fin de l'Arche perdue et Spielberg confirme combien il sait enrober son aventure d'un onirisme fascinant. Ici, le film d'aventures reprend la figure classique d'un parcours du combattant qui se mêle aux énigmes des jeux vidéos avec ses différents niveaux tout en illustrant la fin du parcours spirituel d'Indiana Jones. Et le spectateur d'être suspendu aux lèvres de l'archéologue à mesure qu'il trouve la solution de ces trois salles aux pièges menaçants. Depuis les lames tranchantes qui surgissent de nulle part au pont invisible en passant par un puzzle digne de Fort Boyard, ce jeu d'épreuves contraste radicalement avec la course poursuite précédente et crée pratiquement un film dans le film. Un rite initiatique envoûtant qui reste encore dans les mémoires bien des années après la fin de la saga et qui contribue de définir Indiana Jones comme la mélange parfait du film d'aventures.

 

 

 

Patrick Antona

Indiana Jones et le temple maudit : La libération des enfants de la mine et le passage au rouleau compresseur

Episode le plus sombre et le plus réussi de la saga à mes yeux, Indiana Jones et le temple maudit regorge de moments anthologiques mais la scène de loin la plus épique se situe dans la mine. Indiana Jones dépasse son simple statut d'aventurier pour acquérir celui de protecteur et libérateur (une prémonition du personnage d'Oskar Schindler?) tout en se castagnant furieusement avec les sbires fanatisés de Mola Ram, dont le principal finira de bien cruelle façon. À la fois gore, humoristique et émotionnelle, elle cristallise à la perfection le spectaculaire, l'inventivité et le panache qui fond le sel de la série des Indiana Jones le tout sur une des partitions les plus vibrantes et inspirées de John Williams. Et dire que c'est l'opus le moins aimé de Steven Spielberg ...



 

Nicolas Thys

Les Aventuriers de l'Arche perdue : La séquence du marché


Elle est très représentative d'une saga qui mêle aventure et comédie. Les films ne se prennent jamais vraiment au sérieux malgré un fond parfois dramatique et des séquences vertigineuses. On est ici au croisement des genres : un combat épique se prépare avec un colosse, tout de suite désamorcé d'une manière très amusante par un Indy qui semble déjà blasé !


 

Perrine Quennesson

Indiana Jones et la dernière croisade : La séquence d'ouverture

Ouverture du troisième volet des aventures d'Indiana Jones. Le jeune Indy (River Phoenix, regrets, soupirs) se confronte à des pillards qui ont en leur possession un artefact qui selon lui, aurait sa place dans un musée. Il le leur vole et se fait alors courser à bord d'un train de cirque en mouvements. Pleine d'action et d'humour, cette scène est également l'occasion de découvrir pourquoi Indy a un fouet, pourquoi il déteste les serpents, où il a eu ce goût immodéré pour les Fedora et elle préfigure les relations père-fils difficiles. Enfin, elle explique même la cicatrice de Jones au menton que Harrison Ford a dans la vraie vie. Exceptionnel.

 

 

 

Vincent Julé

Les Aventuriers de l'Arche perdue : L'ouverture de l'Arche d'alliance

« Je fonds, je fonds. » Si cette phrase est tirée de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, je l’ai pourtant toujours aussi associé à l’ouverture de l’arche perdue dans Indiana Jones. Ces visages de nazi et de latex qui se tordent, se liquéfient et explosent ! Un traumatisme, ou comment le merveilleux de Spielberg peut basculer dans l’horreur pure.

 

 

Simon Riaux 

Indiana Jones et le temple maudit : La séquence d'ouverture

L'introduction du deuxième volet des aventures d'Indiana Jones demeure un des meilleurs passages de toute la saga, l'un des plus référentiels, inventifs et délirants. Steven Spielberg ne s'est jamais caché d'avoir fantasmé le tournage d'un James Bond, le scénario de son copain Lucas va lui donner l'occasion de réaliser une ouverture digne des aventures de l'agent britannique. Smoking, starification outrancière du personnage, caractérisation au bulldozer dopé à la nitroglycérine, décor fastueux, lorsqu'apparaît le visage d'Harrison Ford, on serait presque tenté de le confondre avec Sean Connery. Au lieu de quoi, c'est un professeur Jones différent qui nous embarque pour une virée frénétique, ici, pas question d'admirer le comédien draguouiller nonchalamment des étudiantes en archéologie, se pâmant pour qu'il mette le contenu de ses fouilles dans leurs caisses. Indy n'est pas dans son élément, immergé dans un cabaret rempli de chinois hostiles et caricaturaux jusqu'aux baguettes, il ne lui faudra pas cinq minutes pour se faire empoisonner, dézinguer tout ce beau monde à la brochette enflammée, embarquer la meneuse de revue, sans oublier de flinguer quelques bridés cruels avant de prendre un avion au pif.

Hybride, protéiforme, d'une intensité affolante, l'ouverture du Temple Maudit nous indique dès les premières secondes que nous sommes face à un mixe de cinéma classique, de pulp, d'aventure et de violence débridée, voué à tourner à plein régime.

 

 

 

Sandy Gillet

Les Aventuriers de l'Arche perdue : La séquence finale dans le hangar.

La dernière scène du premier quand on découvre le hangar avec tous ces trésors entreposés et qui dorment du sommeil du juste... Au-delà de la réflexion qui peut se traduire par un « Tout ça pour ça ? », ce plan saisissant symbolise parfaitement la génération Spielberg qui va donner naissance aux geeks que nous sommes tous un peu aujourd'hui. De celui qui garde chez lui des objets à ses yeux de valeur que l'on collectionne avec le papier d'emballage intact. Objets que quelques VIP friendly peuvent voir mais ne pas toucher. Seule la poussière a l'immense privilège de s'y répandre. Et d'ailleurs vouloir enfreindre ce diktat, comme cela fut le cas au début du 4ème volet, c'est vous exposer aux foudres du fan et accessoirement à un très mauvais film.

 

 

Laurent Pécha

Les Aventuriers de l'Arche perdue : Le puits des âmes

Choisir une séquence préférée dans les Indiana Jones, voilà un objectif de titan tant la saga pullule de scènes inoubliables. A tel point que dans ce dossier, personne n'a mentionné la poursuite en camion du premier volet qui est, à coup sûr, l'une des plus incroyables séquences d'action filmées par Hollywood. Mais comme il a fallu finalement trancher, c'est le Puits des âmes qui remporte ma faveur dans sa capacité à synthétiser tout ce qui fait l'attrait immuable des films de Spielberg : action, suspense, humour, effroi, tout se mêle dans cette scène spectaculaire où notre héros n'a jamais été autant en danger, se confrontant en plus à son pire trauma, les serpents et notamment un certain cobra. On frissonne pour et avec lui. On se demande vraiment comment Indy et Marion vont parvenir à se sortir de ce puits. On s'amuse des réactions de Karen Allen que Spielberg ne ménage pas. Et on respire enfin quand le célèbre thème composé par John Williams retentit, signifiant que la sortie est proche non sans quelques effets horrifiques supplémentaires histoire de garder le rythme et la tension. Du très, très grand art !

 

 

 

Extraits issus du coffret Blu-ray Indiana Jones L'intégrale disponible chez Paramount Home Entertainment France.

 

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