Berlin 2011 - Jour 1

La Rédaction | 11 février 2011
La Rédaction | 11 février 2011

Ecran Large est de retour à Berlin pour suivre la 61ème édition de la Berlinale. Et cette fois, tout commence bien. L’avion n’est pas annulé, le logement est totalement conforme à ce que l’on espérait et il n’y a pas de neige. Bref, les conditions sont idéales pour couvrir le festival. A une exception près néanmoins et elle est de taille : la sélection. On se demande bien ce qui a pu se passer cette année mais sur le papier, il est bien difficile de s’enthousiasmer au possible face à la liste des  films en compétition. De toute évidence, les artistes, producteurs et distributeurs ont voulu se réserver pour Cannes (on a des noms mais on ne dira rien de peur d’être abattu sur le champ) et Berlin a bien du mal à proposer une sélection excitante. L’avantage de cette situation : on ne peut être que surpris. 

 


Pour notre premier jour, ça commence toutefois en douceur puisque le film d’ouverture, on vous en a déjà parlé longuement (lire notre critique très positive). C’est effectivement True grit des frères Coen qui ouvre le bal. L’occasion de mettre un peu de people dans la sélection comme l’a démontré la conférence de presse très prisée des journalistes (salle comble). Une petite demi-heure pour entendre la même rengaine : «non, ce n’est pas un remake du John Wayne mais un retour aux sources du roman ». « John Wayne est une icône qui occultait tout dans le film précédent, le notre parle plus à tout le monde d’où sans doute le succès énorme du film aux USA »,…On retiendra l’humour de Josh Brolin à propos des opinions bien républicaines du Duke, la bonne humeur et la cool attitude de Jeff Bridges – ce mec, c’est vraiment le Big Lebowski en live – et l’aplomb et l’aisance de la jeune Hailee Steinfeld qui n’a pas manqué de rappeler comment elle avait mis à l’amende tout le casting masculin en les obligeant à donner de l’argent à chaque fois qu’ils prononçaient des gros mots (notamment le terme « Fuck » qui coûtait 5 dollars à chaque comédien) sur le plateau. Une manière de bien gagner sa vie comme l’a souligné en s’amusant Josh Brolin arguant que Hailee avait plus touché comme ça qu’avec son salaire de comédienne (mauvaise langue le Josh car Hailee a reversé tout l’argent à une œuvre de bienfaisance).  

 

Après cela, direction un petit tour au marché du film pour tâter le terrain et voir s’il y a moyen de découvrir des petites perles.  Et comme chaque année, il y a du lourd, du très lourd. Il y a d’un côté les films attendus qui se dévoilent encore très peu (ah ces affiches de l’annonce du tournage de Cosmopolis de David Cronenberg), ceux qui commencent à montrer du promo reel alléchant (Un heureux événement de Rémi Bezançon dont les images confirment tout le bien que l’on pense du réal du Premier jour du reste de ta vie, dévoilant une Louise Bourgoin bonne comédienne, ce qui fait du bien après Adèle Blanc-sec) et puis les projets improbables. C’est bien sûr ceux là qui ont attiré nos yeux de grands cinéphages. On reviendra plus en détails au fil des jours sur tout ceci mais comment résister à l’envie de vous parler de nos deux plus beaux fou-rires : Iron Sky et Eldorado in 3D (ce dernier ayant le droit à sa news rien qu’à lui car c’est trop énorme). Pour Iron Sky, le pitch suffit presque à lui seul : « En 1945, les nazis ont conquis la Lune. Nous sommes en 2018 et ils sont de retour ! ». Quant aux personnages, ils se font appeler : « La nazie qui est tombée du ciel », « Le premier modèle dans l’espace », « la personnification absolue du Superman aryen » et « Le Führer de la Lune ». Ce dernier étant interprété par Udo Kier, tout est dit non ?

 

 

Allez, on file, on a des vrais films à voir demain !

 

 Retrouvez les photos de notre photographe Gianfranco Zanin en cliquant sur la jeune héroïne de True grit, Hailee Steinfeld :


 

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