Christian Bale - Portrait

Lucile Bellan | 27 août 2008
Lucile Bellan | 27 août 2008

Christian Bale est né au Pays de Galles le 30 janvier 1974 d'un père, David, pilote d'avion qui deviendra son agent au début de sa carrière, et d'une mère, Jenny, artiste de cirque. Christian vient compléter une famille déjà nombreuse, puisqu'il est le cadet d'une fratrie de quatre enfants. Alors qu'il n'a que deux ans, toute la famille déménage en Angleterre où le petit Christian passe une enfance heureuse, faîte d'activités classiques (rugby, école), mais d'autres plus atypiques liés au métier de sa mère. Il raconte ainsi que la première fille qu'il ait embrassée était une acrobate du nom de Barta. Le petit Christian est vite attiré par la scène et les projecteurs, et cette décision n'est pas pour déplaire à son père, bien au contraire. Toute la famille le pousse dans cette voie et en 1982, à l'âge de 8 ans, il fait ses premiers pas dans la publicité pour un adoucissant et des céréales Pac-Man.

 

 

En 1984, il fait un grand pas en jouant aux côtés de Rowan Atkinson dans la pièce de théâtre The Nerd. Puis en 1987, c'est la révélation lorsque Steven Spielberg lui donne son premier vrai grand rôle dans L'Empire du soleil. Le National Board of Review Motion Pictures crée même un prix spécialement pour lui, celui de la meilleure performance pour un acteur enfant. Christian Bale enchaîne pendant des années le rôle d'adolescent au cinéma, mais toujours dans des productions de grand réalisateur. Il tourne sous la direction de Kenneth Branagh dans Henri V, Jane Campion dans Portrait de femme et il croise Susan Sarandon, Winona Ryder, Kirsten Dunst et Claire Danes dans Les quatre filles du docteur March. Les spectateurs le voient quasi grandir à l'écran, du moins ceux qui ont vu Prince of Jutland avec Gabriel Byrne, L'agent secret avec Gérard Depardieu, Metroland avec Emily Watson ou encore les méconnus Swing Kids et Newsies.

 

 

En 1997, il tourne dans le film glam et culte Velvet Goldmine de Todd Hayes, puis interprète Demetrius dans une adaptation libre de Songe d'une nuit d'été avec aussi Rupert Everett, Michelle Pfeiffer, Sophie Marceau, Calista Flockheart et Kevin Kline. Mais c'est en 1999 que la carrière de Christian Bale prend un sacré tournant, lorsqu'il enfile le costume nickel de Patrick Bateman, le yuppie serial killer dans l'adaptation cinéma du chef-d'œuvre littéraire de Brett Easton Ellis, American Psycho. Il perd ainsi ses traits encore juvéniles et son image un peu lisse pour enfiler le masque de beauté froide, de cynisme et de grande intelligence que l'on ne lui connaissait pas. Et même si le film est une version édulcorée du roman, tout le monde s'accorde sur la performance de l'acteur. La même année, il tient d'ailleurs peu ou prou le même rôle dans le reboot de Shaft.

 

 

Après cette reconnaissance, Christian Bale enchaîne entre 2002 et 2003, trois films dans trois genres différents : Le Règne du feu pour le fantastique, Equilibrium pour l'action et Laurel Canyon pour le drame. Mais en 2004, l'acteur prend le public et la critique de court en perdant rien de moins que 27 kilos pour interpréter un insomniaque chronique dans The Machinist. Sa performance et sa transformation sont saluées, mais cela ne suffit pas à faire du film un succès aux Etats-Unis où il ne sort que dans un nombre limité de salles. Grand fan du Voyage de Chihiro, il est la même année la voix américaine de Hauru le magicien dans Le Château ambulant, sachant qu'il s'était déjà adonné au doublage avec Pocahontas.

 

 

Avec une filmographie déjà fournie à tout juste 30 ans, Christian Bale s'apprête pourtant en 2005 à entrer dans l'histoire et à acquérir un statut de star en reprenant la cape de Batman après Michael Keaton, Val Kilmer et George Clooney. Le tournage de Batman begins commence six mois après Le Machiniste et il doit alors endurer un entraînement inhumain pour incarner le super héros. Sport intensif, coaching quotidien, régime top secret, il reprend 46 kilos en quelques mois, un exploit accompli au mépris de sa santé. Grâce au talent de Christopher Nolan et au charisme de Christian Bale, le film est un succès artistique et public dans le monde entier. Au point que la même équipe retente l'exploit, et le remporte haut la main, deux ans plus tard avec The Dark Knight.

 

 

De plus en plus demandé, l'acteur fait alors des choix de rôles et/ou de réalisateurs. Bad Times de David Ayer, Le Nouveau Monde de Terrence Malick, Rescue Dawn de Werner Herzog, 3h10 pour Yuma de James Mangold... Il retrouve Todd Haynes en 2007 avec I'm Not There, et confirme sa fidélité et sa confiance en Christopher avec Le Prestige puis avec The Dark Knight. Avant même le carton commercial et la célébration critique du film, Christian Bale est devenu l'acteur qu'il faut avoir dans son film, moins pour son statut de star que pour son physique à la fois superficiel et caméléon et pour sa capacité à se glisser avec talent et aisance dans n'importe quel rôle. L'année 2009 le verra ainsi deux fois en agent du FBI ou chef de la police, pour faire tomber Johnny Depp dans Public Enemies de Michael Mann et Pablo Escobar dans Killing Pablo de Joe Carnahan, puis en John Connor adulte dans Terminator Salvation de McG.

 

 

Si grâce à une carrière éclectique et passionnante, Christian Bale a accédé au rang d'acteur important et incontournable, plus culte qu'icône, sa vie personnelle et privée n'est pas moins couronnée de succès. Il est ainsi marié depuis le 29 janvier 2000 avec Sandra Blazic, ancienne maquilleuse et assistante de Winona Ryder, et le couple a mis au monde une petite fille Emmeline le 27 mars 2005. Il reste par contre très discret et très protecteur sur sa vie de famille, et finalement est l'un des rares à ne pas faire la Une des tabloïds.

 

D'enfant star à acteur indispensable, on peut dire que Christian Bale n'aura pas chômé en ce qui concerne sa carrière au cinéma. Qu'il en impose avec froideur et élitisme ou qu'il la joue classe et naturel, son jeu fait toujours mouche. Prêt à tous les sacrifices pour incarner les personnages qui lui tiennent à cœur, autant dans le circuit indépendant que dans les grosses productions, il reste à cet acteur aux multiples facettes encore suffisamment de cartes dans son jeu pour encore nous impressionner et nous étonner.

 

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