Entre Scream et David Lynch : le film d'horreur fou qui vous retourne les boyaux et le cerveau

Geoffrey Fouillet | 16 novembre 2023
Geoffrey Fouillet | 16 novembre 2023

Dans la salle de cinéma, personne ne vous entendra crier, et Angoisse, le chef-d’œuvre oublié de Bigas Luna, est là pour vous le prouver… à vos risques et périls.

Avant de muscler leur offre avec la 3D, l’IMAX ou la 4DX, les salles obscures proposaient déjà une expérience unique en son genre, et aucun home cinéma (sauf celui d’Elon Musk peut-être, et encore, ça reste à voir) ne peut se targuer de pouvoir reproduire cette qualité de projection et d’immersion. Mais au-delà de ces considérations logistiques, rien ne vaut un bon film d’horreur pour décupler vos chances de vivre le frisson ultime au cinéma.

C’est en tout cas l’hypothèse défendue par Bigas Luna lorsqu’il réalise Angoisse, quelques années avant son plus gros succès, Jambon Jambon, avec Javier Bardem et Penélope Cruz. Et au vu du résultat, on peut dire que le bougre ne s’y est pas trompé, accouchant d’un méta-film dément sur le pouvoir de la salle de cinéma (et cerise sur la toile, le trouillomètre est au taquet).

 

Angoisse : photo, Talia Paul, Clara PastorInstallez-vous confortablement, ça va déraper !

 

GARE À VOS YEUX

Si Les Dents de la mer avait provoqué une baisse drastique de la fréquentation des plages à sa sortie, Angoisse aurait pu en faire de même pour la fréquentation des salles. Mais son budget rachitique de 2 millions de dollars et son high-concept bizarroïde (pourtant les deux critères sur lesquels capitalise aujourd’hui une firme comme Blumhouse) n’en ont pas vraiment fait un évènement à l’époque, et c’est bien dommage.

Durant les quinze premières minutes du film, nous assistons à la relation très spéciale – et c’est un euphémisme – entre John (Michael Lerner) et sa mère (Zelda Rubinstein, qui rejoue peu ou prou ici son personnage de médium de Poltergeist). Sur les bons conseils de sa maman, le fiston se transforme en tueur et collectionneur de globes oculaires, allant jusqu’à se faufiler dans un cinéma de quartier pour énucléer quelques spectateurs insouciants. Puis soudain, à la faveur d’un zoom arrière, on se rend compte que tout ceci n’était qu’un film projeté dans une salle, cette fois bien réelle.

 

Angoisse : photo, Michael LernerUne petite séance pour crever des yeux (et l’écran)

 

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commentaires
Ari G.
18/11/2023 à 08:09

Vu au cinoche à l’époque, je me souviens de l’enthousiasme de l’Ecran Fantastique à son sujet.
J’avoue ne pas avoir été totalement convaincu, voire même un peu déçu... Il faudrait peut-être que je lui redonne sa chance.

Davmey
18/11/2023 à 06:04

Deckeer à parfaitement raison. Un navet sans nom ridicule de bout en bout, ou des acteurs mal dirigés surjouent un script idiot qui s'imagine malin.

Roxy
16/11/2023 à 17:38

@Deckeer
Retourne jouer à Fortnite.

Deckeer
16/11/2023 à 17:00

C'était déjà un navet à l'epoque,et ça l'est toujour.