Le Secret de Térabithia : le faux Monde de Narnia qui a trompé (et traumatisé) tout le monde
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14 novembre 2023
- MAJ : 14/11/2023 16:14
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14 novembre 2023
- MAJ : 14/11/2023 16:14
Traumatisme de n’importe qui ayant acheté son billet pour découvrir le film en salle, Le Secret de Térabithia s'est imposé comme un impitoyable manuel de fraude.
Dès lors que l'on mentionne la notion de "plot twist" – ou retournement final pour les francophones aguerris –, quelques exemples plus ou moins cultes s'imposent assez naturellement à l'esprit. Fight Club, Sixième Sens, Les Autres, La Planète des Singes et consorts sont autant de longs-métrages désormais plus connus pour avoir gentiment su laisser leurs publics sur le cul qu'autre chose. Si ces brusques renversements de situation ont laissé une empreinte indélébile dans le conscient collectif, ils se sont néanmoins toujours inscrits dans une continuité déroutante, certes, mais pas moins cohérente pour autant.
Survient brusquement l'an 2007, et tel un loup sous une peau de mouton, Le Secret de Térabithia investit les salles obscures. Induit en erreur par quelques aperçus promotionnels colorés et deux têtes d'affiche aux joues gonflées par l'enfance, le parent moyen sort son portefeuille et acquiert sans le savoir un aller simple pour trauma-land à son bambin.
Évidemment, on ne leur dira pas que le psy n'est pas remboursé
il était une fois
Il ne s'agirait pas de blâmer injustement le bougre ayant pensé offrir à sa tendre progéniture un divertissement innocent. Non ; le pauvre a pensé bien faire, et a de surcroit été la victime d'une campagne marketing sciemment mensongère. Entre autres choses. Certes, d'aucuns seraient en mesure d'arguer que le film est tiré d'un roman, et que le lire – voire, prendre connaissance du synopsis sur Wikipédia – aurait suffi à savoir quels en étaient les tenants et aboutissants. Mais cela aurait-il réellement été assez ? Probablement pas.
Fort de ses 153 pages et d'un ton résolument moralisateur, le livre de Katherine Paterson ressemble à un conte réminiscent de ceux des frères Grimm, Andersen et autres Charles Perrault. Dans les faits, cela aurait pu suffire à mettre la puce à l'oreille, ces récits jouissant souvent d'un tournant allègrement morbide.
Ou Hansel et Gretel
L'implication de Mickey en coulisses et la collaboration opportune avec les producteurs du Monde de Narnia (ce que mentionne fièrement l'affiche) avaient largement de quoi laisser sous-entendre au spectateur que Le Secret de Térabithia aurait lui aussi droit à une réinterprétation merveilleuse, voire un tantinet débonnaire. Après tout, il suffit de jeter un coup d'oeil à la fameuse disney-ification de Peter Pan, Pinocchio et autres princesses emblématiques telles que La Belle aux bois dormants, La Petite Sirène ou encore Blanche-Neige pour savoir que la souris privilégie plus souvent que non le filtre familial magique où tout est bien qui finit bien.
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Tout savoir sur Le Secret de Térabithia
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16/11/2023 à 07:35
Un peu traumatisé à l'époque par ce film aussi, je m'étais fait avoir par la promo ! Les coquins.
14/11/2023 à 18:46
J'ai bien aimé la remise en contexte de l'article mais j'avais été personnellement assez déçu du film.
Leslie tombe en plein dans le trope de la Manic Pixie Dream Girl. Un personnage inintéressant car trop parfait qui n'a comme seul intérêt narratif que d'ouvrir l'horizon du héros. Et comme à la moitié du film, elle a fini de remplir son rôle de personnage fiction sans aucun arc évolutif, le plot twist m'a peu surpris.
Alors oui, c'est un film dont le but principal est de foutre une grande claque à un jeune public pour le faire réfléchir à la mort et au deuil. Mais a-t-il vraiment un autre intérêt ? Ses personnages n'ont pas de profondeur, l'univers fantastique est creux et la dernière partie est un long tire-larmes.
Et de toute manière, je reste assez peu convaincu de l'intérêt de traumatiser les enfants pour les faire réfléchir à des sujets graves. Autant amener ce genre de sujets en douceur pour en parler ensuite tranquillement sans émotions fortes.
14/11/2023 à 17:17
C'est malin, j'ai envie de le voir maintenant. Au moins, j'aurai préparé à l'avance ma boîte de mouchoirs.