Devdas : renaissance ou malédiction pour Bollywood ?

Clément Costa | 1 mars 2022
Clément Costa | 1 mars 2022

Et si Devdas, succès culte à la renommée internationale, était une malédiction pour Bollywood ?

Si on dit "Bollywood", quel est le premier titre qui vous vient à l’esprit ? Pour le spectateur français lambda, pas forcément habitué au cinéma indien, la liste est généralement courte. Et une fois qu’on élimine les coproductions occidentales déguisées en films indiens comme Slumdog Millionaire ou le mal nommé Coup de foudre à Bollywood, un des seuls titres restants sera probablement Devdas. Qu’on l’ait vu ou pas importe peu : de réputation, on sait que Devdas, c’est le Bollywood spectaculaire et grandiloquent par définition.

Enfin, c’est ce que tout le monde dit. Et si c’était bien plus que ça ? Et si le public occidental était passé à côté d’une véritable révolution pour le cinéma indien ? Une véritable anomalie industrielle qui est devenue, contre son gré, la référence absolue de Bollywood, vu de l’extérieur. Pour le meilleur comme pour le pire.

 

Devdas : photoQuand tu ne sais pas encore que tu vas être si mal compris

 

COUP DE BLUES À BOLLYWOOD

À l’aube des années 30, le cinéma indien, qui n’est pas encore totalement organisé en industrie, vit son premier Âge d’Or. L’arrivée des films parlants permet aux productions locales de s’approprier immédiatement les comédies musicales. À cette époque, la majorité des films indiens sont produits en langue hindie et tournés à Bombay. C’est ainsi que nait Bollywood. Car oui, on ne le rappelle jamais assez, Bollywood ne représente pas toute la production indienne, loin de là. Par Bollywood, on entend toute la production audiovisuelle tournée en hindi.

Après la Seconde Guerre mondiale et la Partition viendra le second Âge d’Or de Bollywood. Une période allant jusqu’aux années 60 et qui verra l’émergence de cinéastes brillants, à la renommée internationale. Les films de Guru Dutt, Raj Kapoor et bien d’autres surdoués du 7e Art seront admirés par les cinéphiles du monde entier.

 

Assoiffé : photoUne époque où même les astres s'alignaient sur Bollywood

 

À cette époque, Bollywood décroche les plus grandes récompenses imaginables. Parmi les exemples les plus célèbres, citons La Ville Basse de Chetan Anand. En 1946, ce drame social décroche le Grand Prix du Festival de Cannes, ancêtre de l’actuelle Palme d’Or. Autre classique culte, Mother India de Mehboob Khan est nommé pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère à la fin des années 50.

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commentaires
Kaneda
08/04/2022 à 10:51

@Ranx,

Om Shanti om est mon dernier Bollywood en date. Et oui, une merveille :)

Ranx
01/03/2022 à 16:29

Si on continue, ça va se terminer par Om Shanti Om (une merveille) !

Kaneda
01/03/2022 à 14:17

Magnifique film, un des premiers à sortir dans nos contrées à l'époque. Ce déferlement de couleurs et de musiques, quelle claque !

Ça fait plaisir de voir un site de ciné mettre autant en avant Bollywood, merci !
Si j'peux me permettre, Lagaan est tout aussi génial, ça mériterait bien un dossier :)

Pulsion73
01/03/2022 à 13:30

Je ne me souviens plus de son nom mais l'actrice principale ancienne miss monde ou univers est SUPERBE ! J'avais vu ce film en salle à sa sortie parce qu'on me l'avait vivement recommandé alors que ce genre de films ne m'intéresse pas du tout en général, et bien pas déçu du voyage. Beau film, assez captivant malgré la longueur et le jeu trop appuyé ou caricatural de certains acteurs .