Princess Bride : parodie folle, aventure débridée... et chef-d'œuvre littéraire ?

Simon Riaux | 6 décembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 6 décembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Presque 35 ans après sa sortie, Princess Bride demeure un petit classique, chéri tant par les enfants que les adultes qui ne cessent d’y revenir. Comédie d’aventure enlevée, dont chaque visionnage dévoile une nouvelle dimension, emblème de la fin des années 80, merveille de doublage, le long-métrage est tout cela à la fois, mais aussi une magnifique réflexion sur la figure du conteur, à laquelle il est urgent de rendre hommage. 

 

affiche américaineUne des plus belles affiches de conte au cinéma

 

ADAPTATION DÉBRIDÉE 

Oui, c'est un film immensément drôle, tendre, attachant et bourré d'idées. Oui, il demeure un bonheur à redécouvrir et à transmettre. Mais passé ce constat évident, qu'est-ce qui fait du long-métrage une proposition aussi riche, aussi inoubliable ? À première vue, on croit en découvrant Princess Bride à un pastiche libéré, un trip goguenard qui s’amuse avec son public du cinéma d’aventure classique, des grands récits de l’âge d’or d’Hollywood. Il faut dire que de ses nombreux Tarzans, ses tripotées de Trois mousquetaires en passant par les cabrioles d’Errol Flynn jusqu’à ses grandes réussites, telle Ivanohé, l’industrie a donné à plusieurs générations de spectateurs de quoi tapisser leur imaginaire collectif. 

Une matière dans laquelle puise Princess Bride, avec une générosité et une intelligence peu communes. Mais pour comprendre tout le génie du film, il faut d’abord revenir à ses origines littéraires. Car si en France c’est la version cinéma du récit qui demeure et de loin la plus connue, aux Etats-Unis, Princess Bride est d’abord un texte brillant, longtemps réputé inadaptable. On le doit à un scénariste accompli, William Goldman. 

 

photo, Cary Elwes, Robin Wright"Bordel, les gars d'EL sont encore en train de causer bouquin"

 

Peu après avoir terminé Butch Cassidy et le Kid, alors qu’il travaille sur Les Femmes de Stepford (excusez du peu), il se lance dans une entreprise différente, puisqu’il s’agira d’une réflexion et mise en abîme sur les règles du récit d’aventure, mais aussi la fonction de conteur ou narrateur en général. Le résultat sera un joli succès de librairie, intitulé Princess Bride, qui se présentera comme le texte de Simon Morgenstern, illustre poète Florin, artiste imaginaire et manifestement très content de lui.

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commentaires
dahomey
07/12/2020 à 16:06

ce film est une petite pour moi, merci pour votre analyse..il représente tout ce que j 'aime en concentré du cinéma de ce genre et de cette époque avec des acteurs sous un air niais qui joueent sur le fils du rasoir et où comme un bon vin le reste en bouche est juste parfait..
Par contre je trouve que vous auriez pu faire un effort et parler de la magnifique bande son que nous devons à Mark Knopfler (fondateur guitarist et chanteur de Dire Strait).
Un grand merci pour ce dossier!

Wolfie
06/12/2020 à 17:55

@SimonRiaux
C'est dommage, cette barbe vous va à ravir jeune homme.
Je cultive la mienne aussi :)

Kyle Reese
06/12/2020 à 16:27

Bizarrement je n’ai jamais accroché à ce film malgré des qualités indéniables. Ce n’était sans doute pas la bonne période pour moi de le découvrir, ado un peu trop cynique à l’époque.
Je lui donnerai une nouvelle chance prochainement avec mes enfants tient.

Ray Peterson
06/12/2020 à 15:53

Pinaise, ça me rappelle que Rob Reiner c'était bien avant. Le mec enchainait classique sur classique puis au milieu des années 90 patatra!
Shrek doit beaucoup à ce Princess Bride. Indémodable, la zique de Knoppfler, les yeux de Robin Wright, le flegme de Columbo et la 1ère battle à l'épée. Vraiment Rob Reiner c'était bien avant.

La Rédaction - Rédaction
06/12/2020 à 13:17

@Wolfie
Vous avez raison. L'auteur de ces lignes ne veut pas assumer les poils blancs dans sa barbe... ;)

Wolfie
06/12/2020 à 11:32

Ce film...
Mon prof de français nous l'avait montré en cours dans le cadre de ciné-collège.
J'ai toujours été étonné de son regard d'enfant en le regardant avec nous. Lui qui n'était pas réputé pour être le prof le plus accessible de l'école.
Vous m'avez donné envie de le revoir encore une fois. Ca fait trop longtemps. Parfait pour ce dimanche après midi.
Mais la question est : VF ou VO ?
Je dirai tout le temps VO mais pour un film d'enfance vu plusieurs en VF, difficile de passer en VO.
D'ailleurs, c'est plutôt pour les 35 ans du film que pour les 25 vu qu'il est sorti en 1987 (ou alors je rajeunis de 10 ans aussi)