10 incontournables pépites, entre nostalgie et chefs d'œuvres disponibles sur Disney+

La Rédaction | 26 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 26 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Avec son catalogue pléthorique, qui témoigne autant de la formidable créativité de ses artistes que des différentes révolutions qu’aura injecté le studio tout au long de l’histoire du cinéma, Disney+ en appelle forcément à la nostalgie. Et alors que le désir de se replonger dans les arcanes de décennies de films d’animation pour la première fois disponibles simultanément est grande, nous avions envie de revenir sur un autre aspect de cette collection. 

En effet, la firme a également engendré quantité de longs-métrages “classiques”, parmi lesquels on trouve des curiosités, des doudous, d’étonnantes expérimentations, voire de grands chefs d’oeuvres. Du coup, on a fait une petite sélection, que voici. 

 

Photo Zach GalliganSoirée nostalgie au lit avec son doudou

 

MADAME DOUBTFIRE

Rappelle-toi, ça parle d'un mari qui perd la garde de ses enfants après son divorce et qui va se servir de la situation pour nous faire rire. Si Daniel est un père laxiste, il est une Madame Doubtfire hors-pair, et il va remettre de l'ordre dans le déséquilibre qu'il a créé.

Rappelle-toi, c'est super bien parce que c'est sorti en 1993 et que tout le monde connaît cette Super Nanny du cinéma. Le film de Chris Columbus a rencontré un succès monstrueux au box-office, avec 441 milions de dollars récoltés dans le monde pour un budget de 25, et c'est sans compter la VOD !

Adapté du roman Quand papa était femme de ménageMadame Doubtfire doit sa réussite à l'interprétation folle et décalée de Robin Williams, incroyable dans le glissements de personnages qu'il opère du père à la bonne, aux antipodes. Méconnaissable physiquement, l'acteur s'est fondu dans le personnage, hilarant dans sa double identité. Le travestissement lui a permis d'instaurer des situations comiques, légères, grotesques mais jamais vulgaires.

Regarde, c'est culte parce qu'en plus du succès public, le film a décroché l'oscar des meilleurs maquillages (fichtrement incroyable) et deux Golden Globes, l'un pour la meilleure comédie et l'autre pour Robin Williams. Déjà bien lancé dans sa carrière (Le Cercle des poètes disparus, L'Eveil ) l'acteur a confirmé son génie protéiforme et a prouvé que personne d'autre ne pourrait être Madame Doubtfire ; en 2012 une suite était en projet mais le décès de Robin Williams (en 2014) a tué cette (bonne ??) idée dans l'oeuf. Unique, le film le sera pour toujours.

 

Photo Robin WilliamsImitation du soutien-gorge de Wonder Woman

 

HOCUS POCUS

Rappelle-toi, ça parle de trois méchantes sorcières, ramenées d'entre les morts par trois mômes un soir de Halloween dans une vieille maison. Elles sont bien décidées à semer le chaos et la terreur parmi les enfants de Salem, pour rester jeunes et belles, et il va falloir les arrêter.

Rappelle-toi, c'est super bien parce que c'est le parfait prototype du film Disney de nos enfances, avec un peu de magie, un peu d'aventure, beaucoup d'humour, et des acteurs qui prennent leur pied. En l'occurrence, Bette Midler, Sarah Jessica Parker et Kathy Najimy en sorcières hystériques, campy à souhait et totalement riricules, qui assurent le spectacle sans problème.

Face à eux, il y a le plaisir de revoir Thora Birch, star montante qui a contre toute attente disparu après The Hole, Ghost World et American Beauty, et Vinessa Shaw, qui tourne peu mais plutôt bien avec Eyes Wide Shut, La Colline a des yeux ou encore Two Lovers. Ajoutez à ça quelques effets bien charmants, et un côté old school assumé encore plus évident avec le recul, et vous avez un bon bain de nostalgie.

Regarde, c'est culte parce que ça fleure bon le souvenir d'enfance, avec toute la bienveillance un peu extrême qui va avec. Pas sûr que de tels films, avec un tel soin apporté à la direction artistique, courent les rues aujourd'hui.

A noter que Disney+ prépare une suite, qui verrait apparemment le trio de sorcières revenir.

 

photoCharmed : les retrouvailles

 

TRON

Rappelle-toi, ça parle d'un programmeur génial de jeu vidéo nommé Kevin Flynn, qui veut récupérer sa création volée par des businessmen, et se retrouve pris à son propre piège puisqu'il est catapulté dans l'univers de son propre jeu, dont il devra essayer de s'échapper avec l'aide de Tron...

Rappelle-toi, c'est super bien parce que c'est un film unique, qui a marqué l'histoire des effets spéciaux en 1982. Né dans l'esprit de Steven Lisberger, ce projet fou a été rejeté par la majorité des studios, avant que Disney ne parte dans l'aventure, après avoir vu de premiers essais et avoir demandé de nouveaux tests. Un premier film, avec une telle ambition inouïe à l'époque, et un budget conséquent (10-15 millions), c'était tout sauf banal.

Malgré un box-office de 50 millions, Tron sera perçu comme une relative déception, probablement à cause des attentes du studio. Mais le film deviendra culte avec les années, notamment parce qu'il est l'un des premiers à être bâti sur autant d'images numériques, ce qui en fait un pionner dans ce secteur. 

Regarde, c'est culte parce que même si la vue de cet univers eighties provoquera des anévrismes et des rires chez certains, Tron demeure un objet fascinant et un marqueur puissant d'une époque, où Disney soutenait plus que jamais des projets fous, avec une envie de repousser les limites technologiques - chose encore bien présente au sein du studio.

Et pour savoir pourquoi la suite-remake, Tron : L'Héritage, est une merveille, c'est dans ce dossier.

 

photoGame of Tron

 

WILLOW

Rappelle-toi, ça parle de Willow Ufgood, un petit fermier et apprenti magicien qui vit dans un village paisible, et qui recueille sans le savoir un bébé pas comme les autres, puisque c'est l'Élue qui renversera la méchante reine du royaume. Bien malgré lui, Willow va donc partir loin de sa contrée, et avec l'aide d'un bandit, il va affronter les forces malégiques de Bavmorda....

Rappelle-toi, c'est super bien parce que c'est un classique de l'heroic fantasy, et un petit modèle du genre qui frôle la perfection. Produit par Lucasfilm, tiré d'une histoire de George Lucas (avec l'intention dès le départ de caster Warwick Davis, qui joue un Ewok dans Star Wars : Épisode VI - Le Retour du Jedi), réalisé par Ron Howard, Willow est une aventure merveilleuse, où il est bien difficile de s'ennuyer, même quand on le connaît par cœur. Pourquoi ? Parce que c'est un récit classique dans le sens noble du terme, très bien raconté et rythmé, avec toute la dose de magie, d'action, de sentiments, d'humour et de sensations nécessaires.

Willow est en plus un film important pour l'histoire des effets spéciaux, avec une scène majeure de morphing lorsque Fin Raziel retrouve forme humaine, après être passée par différents animaux. Un travail fantastique fait par ILM, la boîte de George Lucas, et qui a ouvert la voie aux CGI de Terminator 2 : Le Jugement dernier, ou encore Indiana Jones et la dernière croisade.

Regarde, c'est culte parce que même plus de 30 ans après, et même si Le Seigneur des Anneaux est passé par là, Willow reste unique en son genre. Rien que le duo formé par Warwick Davies et Val Kilmer, qui reste génial. Et malgré les années, pas mal de scènes restent impressionnantes, notamment la transformation cauchemardesque en porcs.

A noter, là encore, que Disney prépare une suite, avec une série Willow.

 

photo, Val Kilmer, Warwick DavisPeck peck peck peck

 

RASTA ROCKETT

Rappelle-toi, ça parle de Derice (Leon Robinson), un coureur jamaïcain qui n'a qu'un rêve en tête : participer aux Jeux Olympiques. Comme il n'a pas réussi à se qualifier, il décide de changer de stratégie et de participer aux Jeux Olympiques... d'hiver, en bobsleigh. Commence alors la sélection de ses co-équipiers pour l'événément sportif le plus inouï de l'histoire.

Rappelle-toi c'est super bien parce que c'est une quête obsessive, incroyablement ambitieuse et drôle. Alors que personne ne croit à cette escapade sportive dans le grand froid, les quatre concurrents accompagnés de leur entraîneur (John Candy), un ancien professionnel devenu débonnaire, se battent coûte que coûte pour représenter leur pays.

Encore plus difficile que de s'entraîner au bobsleigh à la Jamaïque, les héros doivent affronter les préjugés d'un sport dit "réservé aux Blancs". Mais ils n'en perdent jamais leur sens de l'humour et leur naturel indéfectible. Avec ses blagues à l'ancienne, ses mecs qui se cassent la figure en luge, ses jeux de mots nuls, ses situations vues mille fois mais géniales ici, le film assure du rire quasi-permanent. Impossible de trouver des personnages plus spontanés et aussi peu prise de tête, alors même qu'ils relèvent un défi impossible.

D'une franchise totale, le film se conclut dans un lyrisme ultra-émouvant. Rasta Rockett est un film sans chichis et franchement drôle, quoique daté, parce que daté.

Rappelle-toi c'est culte parce que c'est tiré d'une histoire vraie. Le réalisateur Jon Turteltaub s'est inspiré de l'équipe de bobsleigh jamaïcaine, qui a participé aux J.O. de 1988. C'est d'ailleurs un extrait de cette compétition qui a été insérée lors de la descente finale.

 

photoAllez les gars, encore huit virages

 

20.000 LIEUES SOUS LES MERS

Rappelle-toi, ça parle des aventures incroyables du scientifique Aronnax et du harponneur Ned, embarqués malgré eux à bord du Nautilus, le sous-marin du Capitaine Nemo, génie misanthrope, qui sillonne les mers. 

Rappelle-toi c'est super bien, parce que c’est un des premiers longs-métrages live de Disney à utiliser le format CinemaScopelui permettant de s’imposer alors comme un studio complet, capable d’en remontrer aux géants qui dominaient l’industrie hollywoodienne depuis des décennies. Dirigé par Richard Fleischer, le film demeure encore aujourd’hui une leçon d’écriture et d’intelligence. 

Si la technologie a énormément évolué, un usage précis des techniques d’alors, une fantastique direction artistique et une atmosphère aussi épique qu’énigmatique assurèrent au long-métrage une grande pérennité. Preuve de la puissance évocatrice du film, sa représentation des fonds marins a durablement influencé le 7e Art, tandis que son Nautilus demeure aujourd’hui une référence indépassable de tout univers steampunk qui se respecte. Enfin, son désir de proposer une conclusion dure et émouvante a marqué les esprits au fer rouge et lui assure une place à part dans les grands classiques de Disney. 

Rappelle-toi c'est culte, grâce au charme irrésistible du récemment disparu Kirk Douglas, dont le numéro de charme à une otarie demeure une des images les plus connues de l’histoire du cinéma, l'aura insaisissable de James Mason en Nemo, mais aussi une spectaculaire attaque de poulpe géant, qui retrouve instantanément la magie des gravures de Gustave Doré. 

 

remake bryan singerQuand y en a marre, y a calamar

 

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE

Rappelle-toi, ça parle d'un groupe d’explorateurs convaincus qu’il est possible de rejoindre deux points distincts du globe en passant par le centre de la Terre. Ils vont y parvenir, et vivre une épopée hors du commun 

Rappelle-toi c'est super bien parce que c’est un des plus grands films d’aventure de tous les temps, tant par son ambition démesurée, sa générosité de chaque instant, les innombrables idées qui y fourmillent, que son sens formidablement old school de l’épopée. On ne compte tout simplement plus les morceaux de bravoure qui le parsèment et combien ils ont inspiré de réalisateurs après lui. 

De plus, le long-métrage est une formidable collection des grands mythes qui ont structuré le genre, autant que de techniques, artistiques et visuelles, désormais disparues. Qu’il s’agisse de son gigantesque océan intérieur, ou de ses dinosaures aux airs de lézards grimés, de ses maquettes ou de ses perspectives forcées, tout respire un artisanat merveilleux et joliment suranné. 

Rappelle-toi c'est culte grâce à cet ahurissant 3e acte au cœur de l’Atlantide, son explosion volcanique, son explorateur squelettique, et ce festival de lave, dont on se dit qu’il aurait bien pu inspirer Indiana Jones et Uncharted 3. 

 

photoReptiles géants et civilisations perdues, que demande le peuple ?

 

MARY POPPINS

Rappelle-toi, ça parle d’une gouvernante portée sur la magie, qui va apporter un peu de joie dans un foyer miné par l’individualisme et la tristesse. 

Rappelle-toi c'est super bien parce qu’il s’agit d’un des rares films parfaits, absolument enivrant, quel que soit l’âge ou l’humour du spectateur. Rêve, hallucination, conte morale et comédie musicale, le film a sidéré des millions d’enfants, éveillé la nostalgie d’au moins autant d’adultes, et surpris une partie du public, tant par la noirceur de la société industrielle qui y est décrite, que la critique plutôt franche du capitalisme qui s’y déploie. 

Grâce à un casting absolument impeccable, il est bien sûr passionnant d’écouter les numéros chantés, mais littéralement impossible de détourner le regard de toutes les autres séquences, où se bousculent quantité d’émotions, toujours magnifiées par des dialogues et une technique impressionnants. Et puis bon, redécouvrir un film de 1964 pour réaliser qu'il enterre tranquiillement son reboot commandé 65 ans plus tard, c'est tout de même un sacré ravissement.

Rappelle-toi c'est culte grâce à la relation tendre et impossible qui unit Mary et Bert, qu’ont rendu immortels les géniaux Julie Andrews et Dick Van Dyke, mais aussi une incursion du côté du dessin animé qui reste aujourd’hui encore un tour de force, et un paquet de chansons que sifflotent toujours des milliers de fans. 

 

photo"Il est très bien ce petit LSD."

 

CROC-BLANC

Rappelle-toi, ça parle des aventures et de la relation liant un jeune-homme et un chien-loup, dans l’immensité du Yukon. 

Rappelle-toi c'est super bien alors oui, les fans de Jack London pesteront (à raison) contre une adaptation simpliste du chef d’oeuvre éponyme, qui en gomme la charge sociale, les éléments les plus durs, et en propose une version finalement très confortable. Il n’en demeure pas moins que nous sommes là devant un film d’aventure à l’ancienne qui ne manque pas d’atouts. 

À l’aube des années 90, ne pas tourner en décors naturels, utiliser massivement des fonds verts, ou éviter le contact avec de véritables animaux ne sont pas options. La conséquence directe de cette équation, c’est un récit qui respire, possède aujourd’hui un étonnant et paradoxal aspect authentique, et permet à la nostalgie de fonctionner à plein régime. 

Rappelle-toi c'est culte grâce à un tout jeune Ethan Hawke, pas encore la coqueluche du cinéma indépendant américain, qui se taillait alors une place méritée de jeune premier, et qui laisse à penser avec ce film qu’il avait les épaules pour une carrière faites de premiers rôles aventureux. Ou comme ami des bêtes. 

 

photo, Ethan Hawke"Il a vraiment l'oeil vif cet humain"

 

LA MELODIE DU BONHEUR

Rappelle-toi, ça parle de cette gouvernante qui, en poussant la chansonnette, va redonner vie au foyer d’un militaire veuf, s’attirer son amour, tout cela alors que l’Allemagne s’apprête à annexer l’Autriche, où se déroule l’action. 

Rappelle-toi c'est super bien parce que derrière l’avalanche de bons sentiments et d’apparent classicisme de cette comédie musicale qui fut surnommée, suite à son succès “The Sound of Money” (la mélodie du pognon), on oublie parfois que se cache un des plus grands cinéastes américains. Génie polyvalent, au sens du rythme et à la science du mouvement jamais pris en défautRobert Wise prouve ici qu’il est capable de totalement sublimer un projet d’adaptation pas forcément fascinant et un programme plutôt lénifiant. 

Le résultat est d’une perfection plastique rarement égalé, forts de pépites musicales, accompagnées d’un montage simple mais totalement irrésistible. Puissant par la finesse et la rigueur de sa narration, de sa grammaire filmique, le métrage sait également surprendre, quand il flirte, au détour d’une séquence de marionnettes, avec l’animation. 

Rappelle-toi c'est culte parce que Christopher Plummer et Julie Andrews feraient fondre jusqu’aux montagnes autrichiennes. Ou le contraire. 

 

photo, La Mélodie du bonheurC'est quand même plus souriant que le dernier Malick

Tout savoir sur Madame Doubtfire

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commentaires
Euh
26/04/2020 à 23:39

J'ajouterais que la BO de Willow est sublime !

folcroft
26/04/2020 à 19:35

je rajouterais RED TAILS de George Lucas, excellent film de guerre

Copeau
26/04/2020 à 16:36

Argg vous mettez une photo de Gremlins pour illustrer une blagounette... un instant j'ai cru qu'il était dispo sur Disney+...vous êtes cruels ! ;)

Brasch-Eazy-E
26/04/2020 à 16:17

Je ne saurais pas dire pourquoi, mais "Tron" est un film que je trouve extrêmement triste. Une sorte de mélancolie oppressante dans l'atmosphère et que le dernier plan n'évapore pas mais renforce...

Hobben
26/04/2020 à 16:16

"Vous êtes des porcs!!!" Willow <3 (par contre le dragon a pris un coup de vieux)

Pseudo
26/04/2020 à 15:39

Madame Doubtfire, juste culte.

Geoffrey Crété - Rédaction
26/04/2020 à 14:40

@Bishop

Si, on a "oublié" Rocketeer et un paquet d'autres. Ce n'est qu'une petite sélection, absolument pas exhaustive.

Bishop
26/04/2020 à 14:32

Euh... vous auriez pas oublié Rocketeer ?