Alita : Battle Angel nous atomise les pupilles en Blu-ray, et laisse rêver d'une suite, toujours

Simon Riaux | 9 août 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 9 août 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Alors qu’on ignore toujours si Disney choisira de continuer la saga Alita : Battle Angel initiée par la Fox avant son rachat, le Blu-Ray du film produit par James Cameron et réalisé par Robert Rodriguez permet de prolonger idéalement l‘expérience.

Passionnant parcours que celui d’Alita, projet de longue date que James Cameron aura commencé à mûrir dès les années 90, avant d’envisager très sérieusement de le réaliser en 2005, pour finalement se pencher sur Avatar. Le projet a été mis sur les bons rails avec l’embauche de Robert Rodriguez, invité à compléter la vision de Big Jim.

Et si le film nous semble une incontestable réussite artistique (notre critique par ici), ainsi qu’un des blockbusters contemporains les plus enthousiasmants et spectaculaires, le box-office n’a pas été tendre avec lui. Non pas que le film ait subit un flop ultra-violent, mais ce projet extrêmement couteux est loin d’avoir bien performé économiquement, notamment sur le sol américain (voir notre dossier pour plus de détails).

Par conséquent, et alors que la suite attendue par de nombreux spectateurs paraît de plus en plus incertaine, la sortie du métrage dans une plantureuse édition Blu-ray constitue l’occasion idéale de s’immerger à nouveau dans Iron City, et de voir si l’écrin est à la hauteur du bijou.

 

photo

 

OUVREZ GRANDS LES YEUX

Alita n’est certes pas le premier film à grand spectacle usant du format Blu-ray/4K Ultra-HD comme d’une démo technique, mais la présente édition pousse le souci du détail et de la splendeur visuelle à un niveau de ravissement impressionnant. Profitant de la mise en scène ultra-lisible de Rodriguez, d’une animation sans failles, d’une palette colorimétrique extrêmement riche et de personnages virtuels parmi les plus détaillés et réussis de récente mémoire, la galette que vous installerez dans votre lecteur dégueule de photogrammes ahurissants.

Des carnations, en passant par la finesse des textures et le soin constant apporté au piqué ou à la définition, le blockbuster est un spectacle qui fascinera les amateurs de technique. Ce festival est l’occasion de redécouvrir l’accomplissement des équipes de Cameron, Landau, mais aussi de saluer (pour une fois) le boulot de Robert Rodriguez. Volontiers fumiste patenté, le réalisateur se saisit d’ailleurs intelligemment des bonus pour expliquer comment il s’est greffé sur le projet.

 

photo, Christoph Waltz, Rosa SalazarRosa Salazar et Christoph Waltz

 

Toutes les salles de projection ne se valant pas, on tient probablement là le plus beau support pour (re)découvrir le métrage, s’arrêter sur sa pléthore de détails, en apprécier le découpage et les excellentes scènes d’action. Ce constat se fait absolument sidérant lors de la séquence de Motorball, dont la violence et l'électricité déchirent l'écran, avant que le duel entre notre héroïne et Grewishka ne s'impose comme un des plus saisissants combats de ces dernières années, tant dans la pureté de ses images que le tempo impeccable des mouvements, et l'illusion du poids, des masses.

 

MOTORBONUS

Evidemment, cette édition, pour techniquement aboutie et luxueuse qu’elle soit, demeure celle d’une énorme production, qui ne veut ni ne doit aborder rien de conflictuel ou problématique. N’espérez pas apprendre quoi que ce soit sur le futur de la licence, les rapports entre Cameron et Disney, le devenir d’Avatar, ou que ce soit d’un peu problématique.

En revanche, les différents modules de bonus se révèlent beaucoup plus riches que sur le blockbuster moyen. On ne s’en étonnera qu’à moitié, l’enjeu étant aussi pour James Cameron et son producteur de faire valoir leurs réussites techniques et les performances de technologies dans lesquelles ils ont personnellement investi.

 

photo, Robert RodriguezRodriguez dirigeant ses comédiens

 

Le résultat n’en est pas moins des plus stimulants. Malgré l’intitulé souvent un peu banal des différents reportages proposés, débutant par de sempiternelles accroches marketing assez peu inspirées, presque tous sont riches d’infos. On découvrira ainsi bien plus en détails que d’habitude les procédés aboutissant à la performance capture, des explications bienvenues, ainsi que des mises au point excitantes sur les possibilités sans cesse renouvelées de ces dernières avancées.

Le module consacré aux liens esthétiques et philosophiques entre les mangas et le long-métrage contient également quantité d’infos intéressantes, qui nous renseignent sur les choix de Cameron et Landau et la nature même du film. De même, on remarque que la participation de Robert Rodriguez est abordée sans fard par ce dernier, qui se présente comme désireux de s’effacer au maximum devant la vision de James Cameron.

« Personne ne veut voir un Alita par Robert Rodriguez » s’amuse-t-il. L’occasion de se rappeler que le metteur en scène, s’il manque parfois cruellement de cohérence artistique quand il est seul aux manettes, sait se montrer un chef d’orchestre très porté sur l’échange et la coopération. Même remarque sur Rosa Salazar, dont les bonus, loin d’effacer le travail au profit des effets spéciaux, s’efforcent de reconstruire chaque étape de son investissement.

 

photo, Rosa SalazarMétal hurlant

 

Comment retrouver la sensation de célérité guerrière de l’œuvre originale ? Une question fondamentale, auquel Alita répond de la meilleure des manières, en auscultant les problématiques de captation humaine, ou comment retranscrire le jeu, émotionnel et physique, des comédiens, mais également en posant la question de la direction artistique. On revient ainsi avec quantité de détails sur la création des costumes, notamment des corps artificiels du personnage principal.

Enfin, les fans de la première heure frôleront l’orgasme en posant les yeux sur les travaux préparatoires datant de 2005, qui permettent de constater que si Rodriguez a sûrement apporté quelques touches bis et chaleureuses au récit, il en a clairement respecté les orientations, et opéré plus un resserrement qu’une réinvention. Et pour finir, les plus affamés pourront même profiter d’une vidéo concoctée par ses soins révélant sa recette de chocolat préférée.

C’est pas Byzance, mais c’est toujours ça de pris.

 

Affiche française

Tout savoir sur Alita : Battle Angel

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commentaires
Moi
04/10/2019 à 12:00

Les gens sont malade à trop vouloir voir leurs délires entièrement portés à l'écran....faut pas oublier que le film a été pensé et réalisé pour un public Large...bande d'egoistes nombrilistes......

killshot
14/08/2019 à 08:01

Excellent film ... a voir absolument en 3D !!!!

xobaxoba
13/08/2019 à 09:41

Vu en 4K/HDR ce week-end et c'est vraiment magnifique.
A revoir en 3D, vue que la 3D chez moi, quel que soit le film, est toujours bien mieux qu'au ciné (toujours sombre).

Castorapoilras
12/08/2019 à 13:45

La seule vue des bonus infirme les propos de Mykegiver

mikegyver
12/08/2019 à 13:42

c'est un film pour gamins realisé par un mec qui filme avec ses pieds.

y'a rien de cameron dans le film, faut arreter la fumette, il est juste la pour le marketing, ca reste plaisant mais clairement ca manque d'ampleur, de plans et de scenes iconiques ou qui claquent un tant soit peu.

c'est fade, et je plussoie le com de prometheus, c'est du niveau d'une serie b classique, pas deplaisant mais on reste sur sa faim, ca aurait pu etre tellement mieux......

Simon Riaux
12/08/2019 à 10:45

@Mera

Bonjour Mera,

Il s'agit d'un test sur l'édition Blu-Ray.

Kastorrealiste
11/08/2019 à 13:53

Il faut vraiment être neuneu pour penser qu’il est possible de faire une adaptation de manga à 200 millions en étant gore c’est à dire comme dans le manga sauf à être un mécène désintéressé qui accepte de balancer une telle somme à perte

Mera
11/08/2019 à 02:20

Une question, le test c'est avec le Blu Ray normal ou 4K ? Le Blu Ray 4k est toujours (et le restera pour toujours je pense) pour un public de niche, beaucoup ne possèdent pas le 4K (et même carrément le simple Blu Ray vu que le DVD est toujours le support qui fonctionne le mieux dans le monde), je demande car beaucoup de sites spécialisés boycottent désormais les tests Blu Ray 1080p, chose que je trouve particulièrement douteux.

Frodon
10/08/2019 à 18:02

C moins sombre et moins gore que le manga que g surkiffé dans ma jeunesse mais le film est tres bon quand meme faut arrétté de critiqué tous le temp comme ça d quil ya quelque chose qui nait pas pareille que ladaptation ciné!moi je lai trouvé excellent sur grd ecran et jai acheté le dvd et jacheterai le 4k 3d d que jaurais la ps5 lanné prochaine.c.waltz en doc iro et marshella ali ????merci j.cameron et j.rodriguez.jen révé ils lont fait! jespere une suite

Nimbari
10/08/2019 à 17:45

Bah moi aussi j'ai lu le manga, et je trouve que les fan en font des caisses, Cette adaptation m'a plu, effectivement le manga est plus trash, mais le film reste le meilleur blockbuster de 2019 pour l'instant (loin d'être un exploit compte tenu de la concurrence ultra faible).

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