Le Labyrinthe : la Terre brûlée - critique carbonisée

Simon Riaux | 20 avril 2021 - MAJ : 20/04/2021 14:54
Simon Riaux | 20 avril 2021 - MAJ : 20/04/2021 14:54

Le Labyrinthe avait créé la surprise par l’ampleur de son succès. Produit dans droite lignée de Hunger Games, il étonnait par son univers relativement original, sa cohérence et son jeune casting prometteur. Sa suite avait pour mission de secouer le box-office, en changeant radicalement le décor et les règles de la franchise naissante. Place donc à Le Labyrinthe : La Terre brûlée.

APOCALYPSE KIDS

S’il y a bien un choix à mettre au crédit du film de Wes Ball, c’est celui de ne pas nous rejouer l’épisode précédent, défaut rédhibitoire des Divergente, voire de Hunger Games, qui paraissent incapables de transformer leurs enjeux, rejouant sans cesse les mêmes conflits et affrontements. Adieu Le Labyrinthe, voici La Terres Brûlée. D’un épisode de la Quatrième Dimension pour les kids, nous voici projetés dans un film d’aventures post-apocalyptiques pour ados.

Et dans un premier temps, le métrage s’accommode très bien de ces changements. Il pille absolument tout ce que la pop culture nous a offert en la matière depuis 20 ans, à commencer par Mad Max et The Last of Us, dont il recopie intégralement certaines scènes et décors, poussant le vice jusqu’à reproduire à l’identique des accessoires et ou repomper carrément les infectés champigonneux du jeu Naughty Dog.

 

Photo Dylan O'Brien, Kaya Scodelario"Il a l'air velu cet escape game"

 

LAST OF LABYRINTHE

On remarquera d’ailleurs que le film traite ses zombies (les "fondus") avec un certain respect et que malgré leur horrible dégaine numérique, la mise en scène les rend plus anxiogènes, menaçants et dangereux que leurs confrères de World War Z. Le film n'hésite pas à tuer ses personnages, à malmener -un peu - ses jeunes spectateur et s'efforce de leur proposer une aventure qui ne corresponde pas totalement au cahier des charges en vigueur à Hollywood.

Pendant une bonne heure, Wes Ball offre ainsi aux ados un véritable film, très opportuniste, mais indiscutablement soigné et pensé comme un divertissement respectueux de son public. Hélas, au détour d’une séquence d’orgie tout droit sorti d’un bis rital des années 80, le film commence à s’écrouler et nous entraîne dans une inexorable chute.

 

PhotoC'est donc ça, tirer sur la corde

 

VA DONC CHEZ SPEEDY

Ecrit, tourné et monté en moins d’un an, La Terre Brûlée souffre de toute évidence d’une production qui n’a pas laissé le temps à ses auteurs de peaufiner leur bébé. Les dernières quarante minutes basculent ainsi dans le Z intégral. A tel point que les décors apocalyptiques laissent soudain la place à des espaces qui évoquent plus un parking de studio que la fin du monde, tandis que les costumes empruntés à un gang de transformistes serbes foisonnent à l’image.

 

Photo Dylan O'BrienDéjà un peu de love, et quelques monsters

 

Il en va de même du scénario, qui devient alors terriblement bavard, jusqu’à un final qui s’avère un curieux mélange de sitcom et de propagande redneck revancharde. C’est peut-être là le vrai problème du film, son partage en cacahouètes visuel étant finalement plus ridiculement drôle que dérangeant. En effet, on en veut un peu à cette jeune franchise, qui avait jusqu'ici évité de militariser ces héros, de les transformer en dernier moment en enfants soldats ultra-vénères. Un choix médiocre et plutôt vicieux, qui interdit à ce grand n’importe quoi, souvent très généreux, de rester vraiment sympathique jusqu’au bout.

 

Affiche

Résumé

Dynamique et plaisant dans sa première moitié, le film vire soudainement au Z absolu et embarrassant, la faute sans doute à ue production menée au pas de course et au détriment de la cohérence de l'ensemble.

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(3.7)

Votre note ?

commentaires
Pat Rick
06/10/2020 à 11:43

J'ai trouvé cette suite pas mal du tout surtout la partie poursuite du film, un peu moins lisse que d'autres productions du même genre.

Neux
19/02/2018 à 00:14

Le 1er ok ya le labyrinthe mais le ou es le labyrinthe ? C'est bidon aucun rapport et j'ai regardé les deux j'ai toujours rien compris à leurs histoires

Jo
07/10/2015 à 13:32

S'il est aussi bon que le premier, cela promet suspens garanti

Ciné Phil à ses heures
20/09/2015 à 00:44

Le premier avait le charme d'une série B sophistiquée, qui visait clairement le public ado, mais était tout à fait recommandable.

Kaligula
18/09/2015 à 17:23

Et l'autre qui insulte de fanboy avec un pseudo pareil (sylvinception)
Quel bouffon génial

Jay W
18/09/2015 à 17:22

... qui fait une faute en à peine deux lignes, congrat'

Jay W
18/09/2015 à 17:21

Tiens un commentaire de gros lourd qui caricature tout
Ah bah oui, c'est l'inceptionniste

sylvinception
18/09/2015 à 16:56

"Hunger Games" dense et ambitieux...
==> Tient, un fan de la pouffe J-Law!!

Jay W
18/09/2015 à 14:47

Hunger Games reste quand même nettement supérieur. Plus ambitieux, plus dense. Même si le 1er est très moyen et le 3ème, assez naze (le 4 permettra de savoir si c'était à cause de cette coupure en deux films), le 2 est très bon, et thématiquement c'est bien plus palpitant que Le Labyrinthe, Divergente et Cie

ttf
18/09/2015 à 13:28

Le premier était bon ?
Abstraction faite du dernier quart du film, alors !!

Plus
votre commentaire