RENAISSANCE EMPIRIQUE
Adulé comme un choc esthétique lors de sa sortie, décrié tel un vulgaire nanar dans la foulée, 300 de Zack Snyder a marqué les mémoires et divise encore. Ambassadeur d’une nouvelle vague de péplums à l’esthétique numérique, l’adaptation des travaux de Frank Miller devait connaître une suite de longue date. Est donc arrivé 300 : La naissance d’un Empire réalisée par Noam Murro, qui a choisi de pousser plus loin la logique initiée par Snyder et d’en démultiplier les effets.
300 : La naissance d’un Empire accomplit mine de rien un petit exploit : celui de faire passer son prédécesseur pour un film sobre. Car l’épopée qui nous est proposée ici explose chaque exagération de la première aventure spartiate. Combattants par milliers, plans gores à la chaîne, séquences de destruction massive, ralentis méchamment classieux, il ne se passe pas une seconde sans que le film attaque la rétine du spectateur.
Le premier épisode était déjà un curieux mélange de virilisme pro-occidental et de comptine crypto-gay, et ce nouveau film pousse cette logique paradoxale dans ses derniers retranchements. Les héros grecs s’affirment donc en défenseurs ultra-violents de la démocratie contre les vilains arabes kamikazes (sic), tandis que tous craignent leurs maîtresses respectives, à savoir des femmes autoritaires et célibataires. Freud, quand tu nous tiens.
300 X 2
Bien sûr, 300 : la naissance d’un empire est narré avec les pieds et ne constitue qu’une enfilade de sketchs spectaculaires, mal reliés par une voix off très « Frédéric Mitterrand sous stéroïdes ». Mais chacune de ces scènes s’avérant plus spectaculaire et mieux découpée que la précédente, il y a fort à parier que les plus bourrins des spectateurs en auront pour leur argent. Que les amateurs de psychologie ne boudent pas le film de Noam Murro, il leur réserve quelques folles surprises.
On y trouve ainsi une sodomie diplomatique où Eva Green (ahurissante) donne de sa personne, un héros dont la motivation est littéralement de savoir à qui, de la maman ou la putain, il fera don de son gros glaive, et un bad guy perse qui a manifestement des problèmes d’identité.
Green fait couler le sang rouge
Boursoufflée et impressionnante, ridicule mais réjouissante, cette suite s’avère souvent meilleure que l’original, notamment grâce à une technique bien mieux maîtrisée. À ce titre, évitez à tout prix les séances en 3D, beaucoup trop sombres, elles ne rendront pas grâce à la finesse des décors et à la photographie parfois somptueuse. On ne pariait pas sur 300 : la Naissance d’un empire et on pourra tiquer sur son absence de personnages ou de scénario, mais certainement pas sur ses expérimentations formelles ou la folie douce qui s’en dégage.
« 300 » et « 300 : la naissance… » sont deux films qui véhiculent des idées fascistes et nazies.
Leni Riefenstahl n’aurait pas fait mieux. Tout y est : Culte de la personnalité, homme providentiel, théâtralisation de la guerre, ordre, force martial, esthétique du corps, virilité et démonstration de la supériorité d’un peuple sur un autre.
Et me dite surtout pas qu’il faut voir cela aux seconds degrés.
Donc, deux films de m**de !
Mais la singularité de la chose, c’est que le deuxième film a été réalisé par Noam Murro.
Ciao a tutti !
Ses un très beau film et très impressionnant et très belle envers le 1er et le 2eme car il se passe en même temps l’un l’autre
+2 avec flo
2nd épisode, desservi il est vrai par son acteur au charisme d’huitre, qui n’est pas plus mauvais que la moyenne des films d’action de ces dernières années mais qui n’arrive jamais à la cheville de son ainé.
Purée j’avais complètement oublié cet opus.
Vilains arabes kamikazes ??
Les perses ne sont pas des arabes chers amis…
Moi j’adore a quand le troisième
au contraire en 3d c’est très impressionnant!
Como en faira a la faire de mon cas psycatrique.
300 de Gérard Butler et tout simplement un chef,-d’oeuvre en tout et pour tout ????