Critique : Quand je serai petit

Par Maryne Baillon
10 juin 2012
MAJ : 23 octobre 2018
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Quatre ans après Sans arme, ni haine, ni violence, Jean-Paul Rouve reprend sa casquette de réalisateur pour un second long-métrage tout en continuant à être présent devant la caméra à travers le personnage de Mathias. Lors d'un voyage en bateau, ce dernier aperçoit un jeune garçon qui lui fait étrangement penser à lui au même âge. Un simple regard qui plongera le personnage dans une quête insensée, voire obsessionnelle, afin de retrouver sa trace. Une poursuite qui marque le point de départ d'une histoire totalement abracadabrante oscillant entre le réel et le fantastique.

Tout en décrivant une histoire de plus en plus invraisemblable (le doute sur l'identité de l'enfant est de moins en moins permis), Rouve joue la carte du réalisme à outrance. Une mise en scène sobre, une beauté sans artifice, des dialogues authentiques, mais très vite le contraste entre une réalisation presque terre-à-terre et une histoire éthérée et dénuée de tout sens de la réalité, trouble nos esprits. Au lieu d'être touché par la nostalgie et l'émotion recherchée par le cinéaste, on se retrouve déconcerté, quelque peu perdu dans ce méli-mélo dont il semble vain de chercher une explication logique sans pour autant avoir l'espoir de trouver son salut dans le désir onirique et poétique recherché par Rouve. A l'image d'une fin qui n'en est pas vraiment une, on a la désagréable sensation, quand les lumières se rallument, d'avoir fait fausse route depuis le début.

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