Critique : Genesis

Par Shamia_Amirali
28 avril 2005
MAJ : 24 octobre 2018
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Après l’infiniment petit de Microcosmos, voici l’infiniment grand de Genesis. Claude Nuridsany et Marie Pérennou se sont lancés dans un projet étonnant : raconter la création de l’univers et de notre planète. Un vaste sujet plein de promesses. Pour cela, un griot africain, interprété par Sotigui Kouyaté, raconte la naissance du monde en se posant les mêmes questions que vous et moi : qui sommes-nous, d’où venons-nous…


Le récit de Sotigui Kouyaté frôle parfois le cours magistral ou, au contraire, prend des airs naïfs qui sont presque gênants. Le texte use (trop ?) de métaphores symboliques qui peuvent être incompréhensibles pour le commun des spectateurs. Toutefois, au milieu de l’énorme catalogue animalier, il arrive à imposer sa présence en tant que seul acteur humain du film. Il est en fait le fil conducteur du récit en annonçant les différentes séquences des étapes de la création, ce qui apporte un semblant de cohérence au film.
Avec des images piochées ici et là dans plusieurs pays, on a droit à un superbe florilège de couleurs, d’animaux et de paysages. Plusieurs séquences s’enchaînent pour illustrer la naissance du monde (la création des continents, des océans, les premiers êtres vivants etc…). Seulement voilà, par moments, Genesis se laisse aller à une répétitivité quelque peu malvenue. Pour exemple, la séquence dite de « la création de l’amour » qui multiplie les accouplements de bestiaires différents (crapauds puis araignées puis hippocampes puis crabes…et puis inséparables). Des acteurs différents pour un même propos : quelque soit l’espèce (humaine comprise), l’amour n’est pas chose facile.


Petite précision et non des moindres, Claude Nuridsany et Marie Pérennou qualifient ce film de documentaire-fiction. On retiendra alors que Genesis est loin de tenir ses promesses d’un point de vue fictionnel. À mi-parcours l’ennui commence à peser, les explications scientifiques pourront aussi faire grincer les dents des puristes puisque tout est exposé de façon assez simpliste. D’un point de vue esthétique et technique, les réalisateurs de Microcosmos ont fait un grand travail. Aucune image de synthèse, de beaux paysages, des animaux surprenants, parfois beaux, parfois laids. Le tout pourrait faire office de brochure pour touristes extra-terrestres.

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