Donjons & Dragons, la puissance suprême : Critique

Laurent Pécha | 1 février 2006
Laurent Pécha | 1 février 2006

À l'heure où Les Bronzés 3 débarque sur tous les écrans (900 salles), un autre film se lance dans la course au long-métrage le plus drôle de la semaine et avec des chances incontestables de remporter la mise. Son nom : Donjons & & dragons, la puissance suprême. Fans de nanars d'un autre temps, de ceux que l'on pouvait, il y a une quinzaine d'années, visionner dans tout bon vidéo-club du coin (bref quand Vidéo Futur n'existait pas), réjouissez-vous puisqu'une bonne fée, en l'occurrence Carrere distribution, s'est penchée sur votre « cinéphilie » endolorie par la renaissance du cinéma d'héroïc fantasy made in Peter Jackson et vous propose aujourd'hui de déguster sur près de 400 écrans (non, il n'y a pas de faute de frappe !) une bon gros nanar.

 

 

Fort du succès du premier film en France (presque un million d'entrées), le distributeur sort un direct to vidéo (aux Etats-Unis) et l'heureux spectateur, amateur d'objet filmique déviant mal ficelé, mal joué, mal monté,…de pouvoir se tenir les côtes devant tant de bêtises et de ridicule. Si le Donjons & dragons initial constituait une insulte au genre, sa suite ne tire pas dans la même catégorie. Elle fait juste partie de ces œuvres désormais rares qui multiplient les gaffes et les maladresses du fait de l'absence du moindre talent et de moyens dans le projet.

Avec son scénario estampillé « Communauté du globe noir » (cinq combattants partent chercher un mystérieux globe qui leur permettra d'empêcher le réveil d'un dragon prêt à détruire tout sur son passage), Donjons & dragons, la puissance suprême offre ainsi la possibilité d'admirer des effets spéciaux pourris (deux pauvres attaques du dragon de bout en bout risibles), des décors en carton pâte, des faux raccords, des dialogues à la stupidité surnaturelle (une explication de texte du récit à chaque séquence), des maquillages totalement foireux et des comédiens littéralement pathétiques. À leur tête, le revenant Bruce Payne qui confirme après des prestations « mémorables » dans le premier Donjons & dragons ou encore Highlander endgame son surnom de Bruce Payn(e)ible.

 

 

Si le métrage ne tient pas la distance et se montre malheureusement souvent juste très ennuyant, il reste suffisamment de séquences anthologiques pour s'offrir une belle série de fous rires à l'image de la scène dit du pigeon qui devient instantanément culte. Sûr que des années plus tard, c'est ce genre de séquence qui continuera à déclencher les rires euphoriques de ceux qui auront eu la « chance » de la découvrir (remember 400 écrans !) et non pas les sympathiques coups fourrés de nos « amis pour la vie » (Les Bronzés 3).

 

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