Scream 4, Rio et le cinéma consanguin !

Box-office français du 13 au 19 avril 2011
Scream 4 met la dose à Rio : 70 000 entrées de moins pour le Wes Craven certes, mais 227 copies en moins aussi... « Do the math » comme dirait l'autre. Sinon, on est content pour Eric Valette qui explose les 153 431 entrées fin de carrière d'Une affaire d'Etat (vous me direz c'était pas dure). Quant au film français remportant le titre le plus improbable de la semaine, il débute plus qu'honorablement sa carrière mais ne devrait pas pour autant réitérer le formidable exploit des Femmes du 6ème étage qui pour info engrange encore en 9ème semaine 42 680 entrées pour un total de 2 145 136 spectateurs...
Au demeurant, une fois n'est pas coutume, intéressons-nous à ce qui se passe en dehors du top 10 où l'on remarquera que Winnie l'ourson a toujours autant de mal à s'imposer chez nous (67 425 entrées sur 381 copies) et que Rabbit hole ne donne pas envie et ce malgré l'ex égérie Schweppes en haut de l'affiche (39 380 entrées sur 91 copies). Au-delà, on se pose la question suivante : pourquoi s'obstiner à montrer un film exclusivement via les voies classiques ? En effet quel intérêt de sortir Robert Mitchum est mort sur 7 copies exclusivement parisiennes de surcroît (4 149 entrées) ? D'abord, est-ce que la Province est si bas de plafond qu'elle ne saurait appréhender une telle œuvre ? On nous rétorquera que le distributeur est dépendant des exploitants qui bien souvent font la pluie et le beau temps dans leurs salles. Mais alors ne vaudrait-il pas mieux pour le coup essayer d'inventer / d'explorer de nouveaux moyens de distribution en s'aidant (au hasard) du web ? De telles productions qui sont forcément de par leur essence moins accessibles (encore que) n'y gagnerait-il pas en visibilité et donc en notoriété ? Même constat et remarque avec L'Autobiographie de Nicolae Ceauşescu qui sur 2 copies parisiennes (franchement on plaint les provinciaux. Ou pas d'ailleurs !) engrange 2 511 entrées. La question est d'autant plus brûlante ici que le documentaire roumain d'Andrei Ujica ne laisse pas insensible un public qui semble donc avoir copieusement rempli les deux salles qui le projetait.
Sans par exemple pousser la chose aussi loin (ne serait-ce pour des questions financières) que le film de Yann Arthus Bertrand, Home, qui avait bénéficié la même semaine d'une exposition télévisuelle, VOD, DVD, Blu-ray et salles de cinéma, remportant au passage un vif succès populaire, il est évident que tout est à remettre à plat. C'est seulement à ce prix que ce cinéma là ne deviendra pas définitivement consanguin : des films réalisés par une élite pour une élite. Pour disparaître corps et biens dans très peu d'années. Certains diront bon débarras. Et franchement qui pourraient leur donner tort aujourd'hui ?
# | Titre | Entrées | Semaine | Evolution | Cumul | Salles |
---|---|---|---|---|---|---|
1 |
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600 878 | 1 | 600 878 | 667 | |
2 |
![]() |
533 026 | 1 | 533 026 | 440 | |
3 |
![]() |
287 263 | 2 | -22% | 654 804 | 613 |
4 |
![]() |
190 198 | 2 | -27% | 449 509 | 270 |
5 |
![]() |
180 220 | 1 | 180 220 | 300 | |
6 |
![]() |
140 666 | 1 | 140 666 | 198 | |
7 |
![]() |
114 126 | 4 | -25% | 1 101 809 | 602 |
8 |
![]() |
86 685 | 3 | -20% | 383 787 | 344 |
9 |
![]() |
84 898 | 2 | -31% | 208 323 | 194 |
10 |
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83 463 | 3 | -38% | 518 222 | 412 |