Test : Da Vinci Code - Version Longue

Flavien Bellevue | 5 août 2009
Flavien Bellevue | 5 août 2009

Lorsque cette édition Blu-ray est sortie au mois de mai dernier, la branche française de Sony Pictures Home Entertainment créait l'événement en proposant un packaging basé sur le « Digibook » de Warner USA. Le résultat ? Un livre refermant deux disques Blu-ray, eux-mêmes séparés par la reproduction du dossier presse français du film. Un premier bon point dont l'exemple sera suivi par Wild Side Vidéo sur leur édition de Sin City (voir test). Outre le packaging, cette édition HD propose uniquement la version longue du film de Ron Howard, reprend tous les suppléments de l'édition DVD collector en 1080p et y ajoute une heure de bonus inédits avec une nouvelle interactivité sur le film. Autrement dit, le Blu-ray du Da Vinci Code version longue est complet et permet de se plonger totalement dans la fabrication du film avec des éléments exclusifs et surtout pertinents. L'intérêt de ses suppléments tient dans le fait que chaque module dépasse rarement les 15 minutes (à une ou deux exceptions près) et cela suffit à aller à l'essentiel. On regrettera qu'une option pour tout voir d'une traite ne soit pas proposée mais cela ne gênera pas le fan du film qui piochera, de cette façon, les informations qu'il souhaitera découvrir.

 

Disque 1

 

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La version longue du Da Vinci Code (2h54) semble être le véritable film de Ron Howard. Le personnage de Silas s'épaissit grâce à des scènes inédites et rallongées sur son passé notamment pendant les séances de flagellations. Il en est de même pour Bezu Fache et Lee Teabing qui semblent un peu plus humains. Revoir le film dans ce montage laisse un goût légèrement moins amer après la version salle mais il faudra avoir le courage de s'investir durant presque trois heures.

 

Après avoir vu le film, vous pouvez revoir 27 scènes du film commentées par Ron Howard (38min 51s). Accessible d'une traite ou séparément, le réalisateur fait le choix de commenter certaines scènes au lieu du film entier et ce n'est pas plus mal. Cela lui laisse toute latitude à évoquer le roman de Dan Brown, la production du film, le tournage au Louvre et en Angleterre ainsi que la controverse autour du phénomène littéraire. On y apprend notamment qu'à l'origine Howard avait axé le film sur le personnage de Silas ce qui explique ses scènes supplémentaires sur la version longue. 

 

Les fans de l'adaptation du roman de Dan Brown vont être ravis de l'option de déverrouillage du code interactif Picture in Picture. Derrière ce nom à rallonge et barbare, se cache une fonction de type U-Control qu'on voit sur les éditions d'Universal. Si c'est la première fois que vous utilisez ce type de supplément, une vidéo est à votre disposition comme mode d'emploi. En gros, il s'agit d'activer des symboles qui s'allument à l'écran et qui vous donneront accès à des interviews des acteurs mais aussi des techniciens sur les accessoires, les différences entre le roman et le scénario, une localisation type GPS pour les lieux, des notes de production et des photos du film etc. Lors des interviews, les sous-titres s'activent automatiquement et on peut passer à un autre symbole très vite sans ralentissements ou autres problèmes techniques. Attention toutefois, ceux qui choisiront de voir tout le film avec cette option, devront avoir constamment la main sur la télécommande car il y a peu de temps de mort.

 

 

Avant sa sortie en salles, cette édition proposait des images exclusives d'Anges et Démons, une aventure italienne, toujours autour de la religion chrétienne, du professeur Langdon se passant avant le Da Vinci Code. Après 1min 05s de présentation par Ron Howard, nous avons droit à une scène (5min 09s, DD 5.1, MPEG 2, 1080p) où Langdon cherche un signe associé à l'air sur la place du Vatican bondée puis la bande-annonce du film clôt ce petit supplément promo.

 

Last but not least, un accès BD-Live est proposé où vous trouverez un peu plus de suppléments autour d'Anges et démons et innovation made in SPHE, une fonction intitulée Cinechat vous permet de discuter en ligne pendant le durée du film. Un mode d'emploi vidéo vous donnera toutes les étapes pour vous inscrire et le fonctionnement de cette application malléable (déplacement de la fenêtre de discussion où bon vous semble, clavier virtuel en surimpression etc.). Un système de signets est également à disposition pour sélectionner vos scènes favorites...

 

Après ce premier disque, force est de constater que le Blu-ray peut être exploité à bon escient et recèle de possibilités multiples. On parle déjà d'une fonction d'informations similaire aux fiches des films du site IMDB pour la sortie d'Anges et démons (voir news).

 

Disque 2

Tous les suppléments de l'édition DVD Collector se retrouvent ici intégralement en HD (un véritable luxe de nos jours) pour un meilleur confort visuel et une navigation agréable. De n'importe quel module vidéo, vous pouvez choisir un autre sans passer par le menu principal et cela sans problème. Petit rappel des anciens suppléments dont vous trouverez le test ici :

 

- Premier jour de tournage avec Ron Howard (HD 2min 13s)

 

- Entretien avec Dan Brown (HD 4min 52s)

 

- Un portrait de Langdon (HD 7min 18s)

 

- La partie française du Da Vinci Code (HD 13min 58s)

 

- Sophie Neveu - Décryptage (HD 6min 58s)

 

- Suspects inhabituels (HD 17min 58s)

 

- Des lieux magiques (HD 15min 58s)

 

- Close-up de Mona Lisa (HD 6min 37s)

 

- Une expérience sacrée - Partie 1 (HD 24min 40s)

 

- Une expérience sacrée - Partie 2 (HD 12min 20s)

 

- Codes et symboles du Da Vinci Code (HD 5min 33s)

 

- La musique du Da Vinci Code (HD 2min 54s)

 

Premier des suppléments inédits, Du livre à l'écran (11min 06s) montre la genèse de l'adaptation du roman de Dan Brown. Du producteur John Calley au scénariste Akiva Goldsman en passant Brian Grazer et Ron Howard, chacun raconte comment il a été au courant du phénomène et les doutes quant à l'adaptation (Goldsman). Quant à l'écrivain Dan Brown, il y explique les raisons pour lesquels il a autorisé l'adaptation de son roman et les changements par rapport à son oeuvre.

 

 

S'il y a une partie qui n'a pas chômé et qui s'est plus qu'investit dans le film, ce sont les accessoiristes, les décorateurs et les reproducteurs des œuvres d'arts. Le module les accessoires (9min 43s) présente le travail méticuleux de l'équipe responsable avec entre autres la fabrication des cryptex et du carnet de Langdon qui a d'ailleurs été écrit entièrement même si on en voit quelques pages dans le film. Les décors (9 min 10s) supervisés par Allan Cameron laissera pantois les amateurs du genre. Ne pouvant pas tout filmer dans le Louvre, la Grande Galerie a été reproduite en studio quasiment à l'échelle près et témoigne du souci du détail par les constructeurs. Pour la production du Da Vinci Code, 135 tableaux ont été reproduit dont 107 pour les scènes du Louvre. La reproduction des œuvres d'arts (6min 03s) couvrent tout cet aspect et explique notamment la nécessité de faire plusieurs répliques d'un tableau en fonction qu'il est utilisé ou non dans une scène du film par les acteurs.

 

Les effets visuels (15min 03s) est le supplément le plus long parmi les inédits. On y voit notamment les tournages des scènes du temps des Templiers et aussi le décor de l'église Saint Sulpice sur fond vert. Les différents intervenants expliquent le mélange savant entre les mouvements de caméra réels et ceux en 3D et l'entraide entre les multiples compagnies d'effets spéciaux (notamment celle qui ont travaillé sur la série Rome ou encore Batman Begins).

 

 

Pour finir Les arrangements musicaux (9min 44s) viennent combler le vide du précédent module purement promotionnel La musique du Da Vinci Code. Ici, vous saurez enfin par quel processus Hans Zimmer et Ron Howard sont passés pour arriver au résultat final. Nous y voyons les doutes du compositeur américain qui pour l'occasion s'est remis en question et qui voulait éviter à tout pris de refaire un Gladiator. Pour les mélomanes et autres fans de musique de film, le voile est levé en grande partie sur la création de cette B.O.F.

 

Apport HD : Malgré une image plus définie mais un peu douce par rapport aux autres sorties en haute définition, et une unique piste Dolby True HD pour la version française, l'édition Blu-ray du Da Vinci Code a de quoi ravir le fan du film. Une interactivité augmentée, plus riche et plus High Tech (fonction PiP et Cine chat) avec en sus un packaging très soigné.

 

 

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A première vue, l'image du Da Vinci Code ne semble pas faire partie des meilleures présentations HD. L'ambiance douce générale qui en ressort, vient du travail du chef opérateur Salvatore Totino qui utilisa durant le tournage de nombreux filtres pour diffuser la lumière. Malgré cela, quelques plans parviennent à atteindre une meilleure définition (notamment lorsque Langdon prend l'ascenseur du Louvre, chap.4) et l'ensemble n'est pas trop doux au point d'être illisible ou inconfortable. Il est même agréable de passer des séquences de nuit à celles du passé bien plus granuleuses et bleutées (on est d'ailleurs assez proches de la photo de Kingdom of Heaven) car le contraste est le point fort de cette édition. Sans en mettre plein la vue, les différentes couleurs ont une solide intensité lors des scènes de jours et lors des séquences de flashbacks. Les noirs sont consistants et les teintes ressortent encore plus durant les scènes de nuit. Ce Blu-ray ne sera pas forcément considéré comme une démo pour votre écran plat par son manque de détails mais il a le mérite de rester fidèle à la photographie d'origine avec un codec AVC en bonne forme.

 

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Pour son arrivé sur support Blu-ray, le son du Da Vinci Code a été légèrement revu. Le choix est restreint et surprendra les amateurs de voix originales puisque c'est la version française qui profite de la plus value haute définition avec une piste Dolby True HD 5.1. Pour bénéficier pleinement de cette dernière, il faudra être équipé du décodeur ad hoc car si votre ampli ne peut le faire, vous obtiendrez une piste lambda DD 5.1 à 448 kbps. A plein régime, la VF Dolby True HD offre une grande immersion, une belle dynamique, des dialogues clairs et intelligibles et cela peu importe le lieu de la conversation. Les poursuites avec la police traiteront d'ailleurs généreusement votre caisson de basses. La piste anglaise DD 5.1 est ironiquement le parent pauvre de ce disque et aurait pu avoir sa piste HD comme c'est le cas sur le Blu-ray américain. La bande-son d'origine occupe également l'espace mais évidemment avec moins d'ampleur et de vivacité. Elle reste néanmoins un bon choix si vous n'êtes pas équipé en HD car elle se rapproche de la version française réduite.

Résumé

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